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Citations de Agnès Martin-Lugand (1229)


Si je commence une histoire avec toi, je te reprocherai un jour ou l’autre de ne pas être lui… d’être toi. Je ne veux pas de ça… Tu n’es pas ma béquille, ni un médicament, tu mérites d’être aimé sans condition, pour toi seul et non pour tes vertus curatives. Et je sais que… je ne t’aime pas comme il faut. En tout cas, pas encore. Il faut d’abord que je me reconstruise, que je sois forte, que j’aille bien, que je n’aie plus besoin d’aide. Après ça, seulement, je pourrai encore aimer.
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L'aboutissement d'un deuil normal n'est en aucune façon l'oubli du disparu, mais l'aptitude à le situer à sa juste place dans une histoire achevée, l'aptitude à réinvestir pleinement les activités vivantes, les projets et les désirs qui donnent de la valeur à l'existence.
Monique Bydlowsky, Je rêve un enfant
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- Maman, s'il te plaît?
- Clara, j'ai dit non.
- Allez, Diane. Laisse-la venir avec moi.
- Colin, ne me prends pas pour une imbécile. Si Clara vient avec toi, vous allez traîner, et on partira en vacances avec trois jours de retard.
- Viens avec nous, tu nous surveilleras!
- Certainement pas. Tu as vu tout ce qu'il reste à faire?
- Raison de plus pour que Clara vienne avec moi, tu seras peinarde.
- Maman!
- Bon, très bien. Filez! Oust! Je ne veux plus vous voir.
Ils étaient partis en chahutant dans l'escalier.
J'avais appris qu'ils faisaient encore les pitres dans la voiture, au moment où le camion les avait percutés. Je m'étais dit qu'ils étaient morts en riant. Je m'étais dit que j'aurais voulu être avec eux.
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"J'ouvris les yeux et les vestiges de mon téléphone apparurent sous mon nez. [...] Je fixai les lambeaux d'électronique qui avait failli nous coûter la vie, surtout la sienne. Puisque finalement, la mienne se résumait à ça. cette chose. Le monde, les autres n'existaient plus, je n'avais plus aucune notion de ce qui était bon, mal juste ou injuste. Mon existence se résumait au prisme des informations délivrées par cette chose inanimée, sans émotions. J'étais une coquille vide de tout, sans considération pour mon entourage. Et j'avais failli tuer Marc pour sauver mon téléphone, cet iPhone6 avec lequel je dormais, qui finalement était mon bien le plus précieux, l'unique d'ailleurs."
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Il faut d'abord que je me reconstruise,que je sois forte, que j'aille bien, que je n'ai plus besoin d'aide. Après çà, seulement, je pourrai encore aimer
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Tout le monde éclata de rire, Marc balança son mégot à l’extérieur du bus, qui put enfin démarrer. Le trajet de Saint-Paul jusqu’à la place Léon-Blum dut être relativement pénible pour les autres usagers, vu le bruit que nous faisions. Ma vie était parfaite, merveilleuse, je ne souhaitais rien d’autre que de rester toujours auprès de ces cinq personnes que j’aimais, me promettant de ne jamais m’en éloigner, quoi qu’il se passe. Jeanne s’ébroua comme un chien devant la porte de l’immeuble avenue Ledru-Rollin, c’était sa technique pour dessaouler juste avant d’affronter la concierge. Nous traversâmes à pas de loup la cour intérieure pour l’attendre en rang d’oignons devant l’ascenseur, où elle nous rejoignit, Emma emmitouflée dans une couverture.
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"Un stage de chaleur humaine irlandaise devrait être obligatoire au programme scolaire."
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- Vous allez me regarder boire ?
- Je veux juste être payé.
- Ne nous inquiétez pas, je comptais vous régler en partant.
- Ici, on paye avant de boire. Service à l’anglaise.
- O.K., O.K.
Je lui tendis un billet, il me rendit la monnaie aimablement. Quitte à me brûler, j’avalai à toute vitesse mon café et partis. Quel pays étrange, où les gens étaient tous gentils et accueillants, exception faite de ce rustre d’Edward, mais où l’on vous forçait à payer direct vos consommations. À Paris, ce charmant barman se serait fait remettre en place sans comprendre comment. Sauf qu’en France, ce même barman n’aurait pas été aimable, il n’aurait pas dégoisé un mot, quant à se fendre d’un sourire, même pas en rêve.
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Je n'en peux plus que tout le monde s'inquiète pour moi, toi, Olivier. Arrêtez de penser que je vais m'écrouler à la première épreuve. Je ne suis plus la même, j'ai pris ma vie en main, je vais bien, je sais ce que je veux. Et ce que je veux, ce que mon cœur me dicte, c'est d'aller dire au revoir à Abby, et d'être aux côtés de ces gens que j'aime.
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Je resterais coupée en deux à vie L’Iris de Pierre. L’Iris de Gabriel. Deux hommes, deux amours. Je rirais au nez de quiconque me dirait que l’on ne peut aimer deux personnes à la fois. Si, c’était tout à fait possible. Sauf qu’on n’aimait pas de la même façon. Avec Pierre, c’était un amour routinier, rassurant. Avec Gabriel, un amour explosif, sur le fil, un amour en terre inconnue.
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Marc était complètement détaché du pratique, la seule chose qui comptait pour lui était la dimension sentimentale et affective des choses. Ça me semblait complètement ahurissant et si éloigné de ce que je vivais au quotidien...
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Hé ! Mes amours… je suis revenue… vous me manquez… C’était bien l’Irlande, mais ça aurait été mieux avec vous deux. Ma Clara, si tu savais… je me suis roulée dans le sable avec un gros chien comme tu n’en as jamais vu, tu aurais pu monter sur son dos et lui faire de gros câlins… Je regrette que tu n’en aies pas eu un comme lui… Maman t’aime…
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Chaque décision imposait des pertes, d'abandonner des morceaux de sa vie derrière soi.
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La photo est un art, ce qui requiert un minimum de sensibilité.
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J'avais voulu que "Les Gens" deviennent un lieu convivial, chaleureux, ouvert à tous, où toutes les littératures trouvaient leur place. Je voulais conseiller les lecteurs en leur permettant de se faire plaisir, de lire les histoires dont ils avaient envie, et ce sans en avoir honte. Peu importait qu'ils veuillent lire un prix littéraire ou un succès populaire, une seule chose comptait : que les clients lisent, sans avoir l'impression d'être jugés quant à leurs choix. La lecture avait toujours été un plaisir pour moi, je souhaitais que les personnes qui fréquentaient mon café le ressentent, le découvrent et tentent l'aventure pour les plus réfractaires. Sur mes étagères, toutes les littératures se mélangeaient; le polar, la littérature générale, le roman sentimental, la poésie, le young adult, les témoignages, les best-sellers et les titres plus confidentiels. C'était mon grand bazar où Félix, les habitués et moi nous retrouvions. J'aimais le côté chasse au trésor pour trouver le livre. Les nouveaux clients étaient initiés au fur et à mesure par les uns et les autres.
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Comme tous les dimanches midi, je ne voulais pas y aller. Comme tous les dimanches midi, je traînais des pieds, je faisais tout pour gratter un peu de temps. Sauf que...
- Iris! appela Pierre. Qu'est-ce que tu fais?
- C'est bon, j'arrive.
- Dépêche-toi un peu, on va être en retard.
Pourquoi mon mari était-il si pressé d'aller déjeuner chez mes parents? Alors que moi, j'aurais donné n'importe quoi pour y échapper. Seul avantage, cela me permettait d'étrenner ma dernière robe. J'avais réussi à mettre la touche finale la veille au soir, et j'étais satisfaite du résultat. J'essayais tant bien que mal de ne pas perdre la main et d'entretenir mon doigté de couturière. Et puis, dans ces moments-là, j'oubliais tout : mon travail à la banque d'un ennui mortel, la routine de ma vie, le délitement de mon couple. Je n'avais plus l'impression de m'éteindre. Au contraire, j'étais vivante; lorsque je faisais équipe avec ma machine à coudre ou que je dessinais des modèles, je palpitais.
Je me regardais dans le miroir une dernière fois et soupirai.
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Les jours qui suivaient son retour, Xavier était toujours ailleurs, toujours un peu loin, toujours un peu soucieux. La même question me hantait ; avait-il fait le voyage de trop ? Celui dont il ne reviendrait pas. Son esprit était-il encore là-bas ?
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Un blanc bien naturel finit par s'installer. Noé regardait la mer, Nicolas le regardait et, moi, je les regardais tour à tour. Ils s'étaient rencontrés, je sentais qu'avant de parler de lien ou d'affection, un respect mutuel était en train de se créer.
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J'étais déchirée. Que les autres vivent sans moi était mon souhait le plus cher, je refusais qu'ils attendent mon départ pour poursuivre leur chemin. Ce n'en était pas moins douloureux pour autant. Devenir transparente, invisible n'était pas naturel, n'était pas juste. L'esprit se rebelle, a envie de gueuler "je suis là, ne m'oubliez pas ! Pas encore. Pas déjà!"
Mais je n'en avais pas le droit. Je ne voulais pas leur imposer la culpabilité de vivre.
On ne doit pas culpabiliser de vivre.
On doit savourer. Jouir de la vie. Encore et encore.
Le voile noir commençait à me recouvrir. J'étais une ombre. Je ne pensé pas qu'une ombre pouvait souffrir. Je me trompais.
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Je m'habillais en Diane, un jean, un débardeur et un pull près du corps. J'eus le sentiment d'étouffer. Je me débattais pour retirer le pull et attrapai le sweat à capuche de Colin, je l'enfilai et respirai de nouveau. je le portais déjà avant sa mort, je m'en accordais encore le droit.
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