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- Je suis certaine que c'est le même homme. Il recom- mence. Moi, gamine, et puis à présent d'autres enfants.

- Après autant d'années ?

- Ces salopards, ils ont tout leur temps. Vous verrez, il fera d'autres victimes. Et comme on l'a toujours pas arrêté, les enfants, il peut les tuer... Ou alors, c'est moi qu'il veut. Pour me tuer.
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Perdre un bateau, c’est perdre ses rêves.
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J’ai traversé toutes les mers pour gagner leurs délicates puissances, pour leurs vierges solitudes, pour l’exactitude de leurs colères. L’Atlantique fut ce premier amour.
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C'est alors que, le vendredi 14 février 842, à la fin de la matinée, dans le froid, une étrange brume se lève sur leurs lèvres. On appelle cela le français.
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La balle s’était logé dans l’os pariétal. Imprévu. Jamais elle n’aurait imaginé qu’il fut si physique d’ouvrir un crâne à la pioche. Celui-ci brisé, elle s’agenouilla derrière et y plongea les mains. La détermination ne tolérait guère le dégoût.
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Qu’Hela dormît déjà le soulageait. Dans le cas contraire, elle aurait pu distinguer au fond de ses yeux le reflet de l’histoire qu’il avait été forcé d’écouter plus tôt dans la journée. Est-ce que tout ce qu’il subissait dans le cadre de son travail demeurait en lui ? Est-ce que tous ces meurtres et ces viols tournoyaient autour de lui tel un essaim de guêpes et piquaient chaque personne qui s’approchait de lui ? C’était son angoisse : être un porteur de haine, expectorer les bacilles de l’agressivité, infecter sa femme et sa fille avec tout ce que ce monde produisait de pire. Nul ne soupçonnait encore son existence, mais la maladie finirait bien par se déclarer tôt ou tard.
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Par bonheur, lorsqu’il arriva à la maison, Hela dormait déjà. Il l’embrassa sur le front et l’éloigna du bord du lit. Celui-ci avait beau n’être pas bien haut, il avait toujours peur qu’elle en tombe. Elle marmonna quelque chose dans son sommeil et étreignit son fourmilier en peluche ; la longue gueule de l’animal se tordit sous le coup de cette tendresse inattendue. Il s’agenouilla au pied du lit et observa sa fille. Elle respirait par la bouche, son front était un peu moite et une agréable senteur de pain frais et chaud émanait de son petit corps.
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– Bordel, pourquoi personne ne veut comprendre à quoi ressemblait vraiment la Pologne de l’époque ? Je vais te dire : c’était un système totalitaire fondé sur l’asservissement et la répression des citoyens par tous les moyens disponibles. Un système où le dernier mot revenait toujours à l’appareil de la terreur, et tant pis si ça sonne pathétique. L’appareil de la terreur, c’est-à-dire des services secrets qui espionnaient tout le monde, prêts à intervenir à chaque instant.
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N’importe qui faisait ce qu’il voulait ici. Le Pays basque était un repère pour une bande de corrompus, de soudards et de chercheurs d’or qui se prenaient pour des rois et fabriquaient l’histoire. Le Pays basque, c’était le Far West européen. Depuis qu’ETA et l’État français avaient déclaré forfait, la région avait besoin d’un sérieux coup de balai. Malgré tout, elle n’était pas certaine d’aimer ce qu’elle trouverait une fois le ménage fait.
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’ai atterri ici après les événements tragiques. Après que le destin nous a frappés si durement. J’ai quitté Les Voyageurs, cet hôtel minable de la rue de Paris, pour échouer là, épave grimaçante, et je sombre peu à peu. Avant, je dormais dans ma bagnole ou au squat, alors je suis quand même content d’avoir trouvé cette merde pour finir mon temps. J’en peux plus. Le passé m’obsède. C’est le vieux qui m’a filé le plan. Léon. Il aurait aussi bien pu me laisser crever. Il ne me parlait plus, de toute façon. Ou si peu. Il devait penser que je savais tout depuis le début et que je l’avais trompé. Mais comment aurais-je pu savoir ? Comme si ça ne m’avait pas tué, moi aussi !
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Bref éloge du facteur



Le facteur occupe une place privilégiée dans notre imaginaire national et dans notre culture populaire. Ce lien n'est certes pas une exception française, mais il symbolise chez nous l’idée même du service public, constitutive de notre histoire. Nulle surprise de voir le facteur arriver régulièrement en tête des figures et des métiers préférés des Français avec le boulanger et le pompier. Le facteur est indissociable de sa « panoplie » : la sacoche naguère, le cabas, le vélo bien sûr, la voiture ou la camionnette dans les campagnes, sa tenue... Il incarne la proximité, la permanence, le rendez-vous quasi quotidien, la présence de l'État. II nous accompagne tout au long de notre vie quand nos rapports avec d'autres agents publics comme le policier, le pompier ou l’infirmier sont - heureusement - beaucoup plus rares.
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Et d’abord, la mort n’existe pas, à cet âge. Seule la vie compte. Celle qu’on touche, téléchargement (18)qu’on goûte, ex­plore et ex­plose. La mort ? Les jun­kies sont ses es­claves consen­tants. La mort ? Une fable. La mort ? Une dé­li­vrance. Vivre est au­tre­ment plus dif­fi­cile.
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Mon univers s’exhibe dans un rectangle opaque, derrière les vitres sales drapées de rideaux gris. A l’ombre de deux peupliers, observateurs silencieux de ma lente décomposition. Un bout d’azur terni, usé, témoin indifférent de tant d’horreurs mais de plaisirs fugaces, aussi, ces rares moments de joie, comme une ponctuation, des instants en italique dans ces récits fiévreux.
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Ses petites boucles blondes flottent au vent. Pim a la coiffure que tout le monde voudrait. Difficile de savoir si c'est parce qu'on envie toujours les cheveux du voisin ou parce que les siens sont vraiment beaux.
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Je méprisais sincèrement le travail que je faisais et si je ne crachais pas dessus, c'était par pure nécessité, parce que c'est là que je me trouvais - et que je touchais ma paie.
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Ces modèles de l’avant-garde mobilière s’ordonnent selon une opposition fondamentale : ELEMENTS/SIEGES, et l’impératif pratique auquel ils obéissent est celui du RANGEMENT, ou calcul syntagmatique, auquel vient s’opposer, comme les sièges aux éléments, le concept général d’AMBIANCE.
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Et si, sur le moment, personne ne comprenait vraiment ce qu'il se passait, il faudrait bien admettre, une semaine plus tard, que la nuit ne retomberait plus jamais.
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C'est de ma vie que j'ai librement parlé, pas de celle de mes confréres.

Comme moi, ils sont libres, aussi échappent-ils à l'analyse de groupe.

Ils sont tous des cas individuels. Ils sont encore des hommes.
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Il doit faire à peine 10 degrés sous le grand bleu de novembre. Il n’y a presque personne sur la quatre-voies, juste un camion qui oscille sur la ligne d’horizon. L’aiguille dépasse les 130. Emma accélère encore. La route défile, hypnotique. Sous ses doigts, le volant frémit. Elle hésite à lancer CocoRosie, son CD du moment, mais Jeanne, sa mère, somnole à ses côtés. Elle a presque rattrapé le camion. Derrière lui, une vieille Citroën bringuebale, aspirée dans son sillage. Le routier va trop vite pour son 90 affiché. Au moins à 110. Emma met son clignotant pour doubler.

Tout se passe simultanément, dans un chaos au ralenti.

La Citroën qui déboite, l'éclat éblouissant d'un rayon de soleil, le pied qui dérape sur la pédale de frein, le cri de sa mère, un choc, le cri qui n'en finit pas, la glissade juste avant de basculer.

Un, deux, trois tonneaux ! chante une voix dans sa tête.
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Nous tolérons trop de choses injustes. Nous devons agir pour le changement.
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