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4.11/5 (sur 103 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Son premier roman, "La faux soyeuse", paru en 2014, emprunte beaucoup à l'histoire personnelle de son auteur.



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[BOÎTE À QUESTIONS] #3 : À l'occasion de la fête du livre de Radio France, c'est le génial Éric Maravélias, l'auteur de l'exceptionnelle "Faux soyeuse" qui s'est prêté au jeu de la boîte à question. ... Afficher la suite ? avec Eric Maravelias, à Groupe Radio France.


Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
Bientôt, comme aux Etats-Unis, il suffira que dans une pub comparative débile une voiture blanche l'emporte sur la noire pour déclencher une émeute raciale.
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Vers huit heures, s'amenaient les accros de service. Les yeux mouillés et le teint ocre, ils n'avaient pas besoin de commander. Léon connaissait leurs habitudes. Leurs préférences. Il déposait devant eux un ballon de rouge ou de blanc, rarement un demi, et il les observait porter le verre à leurs lèvres d'une main tremblante. Certains étaient contraints de se pencher sur le bar, incapables qu'ils étaient de soulever le ballon sans tout foutre par terre. Alors, le premier verre sifflé et un peu apaisés, ils s'imbibaient méthodiquement jusqu'à reprendre une apparence plus ou moins humaine. À partir de là, ils redevenaient presque eux-mêmes et se mettaient enfin à parler, sourire, pleurer. À vivre, quoi. Il y en a dans tous les bars, des comme ça, et à les voir, on ne trouve pas de grandes différences entre eux et les camés. Dope ou biberon, à grosses doses, c'est du pareil au même.
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Mon quartier me ressemble, ou peut-être est-ce moi qui, peu à peu, par une espèce d'osmose, l'ai rejoint dans la décrépitude. Délabré, sali, abandonné à son triste sort, il couve en son sein des embryons de haine et de désespérance qui s'épanouissent sous l'influence de maîtresses perverses. Le peur et l'indifférence. Mon paysage, fait de tours immenses et ternes, de cités en perdition, abrite une humanité malade et désenchantée, juxtaposition de détresses sans fin, jusqu'à l'extrémité du ciel où l'horizon côtoie les fumées grises et les pigeons malades. Où que se portent les yeux, ce ne sont que fractures et précipices. Amas de blocs ternes sur le flanc des collines, de béton et d'acier, tous ces regards de verre, fenêtres alignées sur un monde aveugle. Quelques étendues autrefois vertes et sauvages résistent encore, vivant à peine, mornes, vite investies par les détritus, les junkies et les bagnoles volées. Et puis, tôt ou tard, des machines en fer, grues et camions, finiront d'anéantir les vestiges de nos souvenirs d'enfants, enterrant sous les murs de béton les dernières traces de nos pas dans l'herbe, l'ultime écho de nos rires. Toute cette insouciance. Le passé ne sera plus très vite qu'un lointain mirage, une chimère échouée sur le sable et noyée sous le flot impitoyable des jours qui s'enchaînent et nous lient.
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Nous nous étions plongés corps et âme dans une quête illusoire, et celle-ci coûtait un max. À la recherche de quoi ? Aujourd'hui, je dirais simplement de nous-mêmes. Dans cette recherche, cette quête, un endroit nous fascinait, sûrs que nous étions d'y trouver toutes les réponses à nos questions.
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C'est la fin de la journée et le soir ne va pas tarder à tomber. J'ai toujours eu l'appréhension de ces instants, suspendus entre le crépuscule et la nuit, aux accents douloureux de la nostalgie, de la mélancolie. Ils font naître en moi une sourde peine, un sentiment de désastre, de gâchis infinis.
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Le corps a sa mémoire. Une excellente mémoire. Et l'esprit, lui, est sélectif. Il balaie les mauvais souvenirs d'un revers du temps, en quelques années, quelques mois, parfois. Mais il se rappelle le plaisir à jamais. Et plus le plaisir est intense, plus la douleur de sa perte est violente. Si on y réfléchit un peu, on comprend que les choses sont bien faites, car si la mémoire de cette douleur demeurait aussi vive que celle du plaisir, on ne pourrait pas le supporter.
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Une fois, on a tendu un cône à deux gonzesses qui nous faisaient des sourires. Elles ont ouvert la vitre, pris le joint, et elles ont refermé sans plus nous calculer. Elles se sont fumé le spliff en se foutant de notre gueule. Deux sacrées belette.

[En argot, le mot "belette" signifie "gonzesse"]
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Un surin, Belle Gueule, ça se manie des deux mains. Tu dois pouvoir le passer d'une main à l'autre sans quitter des yeux l'enculé qu'est en face. Légèrement courbé vers l'avant. Comme un boxeur. Faut être capable d'avancer et de reculer d'un bond. Avance, frappe, retrait.
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Ce n'est pas facile de décrire avec de simples mots, même en ayant du vocabulaire, les expériences extrêmes. Hors du commun. D'en faire saisir l'intensité à ceux qui ne l'ont pas vécues.

Comme il est dur d'accorder foi au récit d'autrui sans aller voir par soi-même de quoi il retourne. Il n'y a guère que les enfants pour aller foutre les doigts dans la prise bien qu'on leur ait répété mille fois que ça faisait mal. Mais l'homme est un éternel enfant.

Peu de gens, en vérité, sont conscients de ce qu'ils sont capables de faire dans certaines conditions.
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La came, elle, n'est pas une hypocrite. C'est une pure dégueulasse, sans pitié, mais franche. Qui se suffit à elle-même. Elle assume sa réputation de tueuse sans état d'âme. Mais La Coke, elle, c'est une petite salope bourgeoise qui joue les mères poules. Innocente, améliorant les rapports humains et le contact, avec son grand sourire, elle arrive à préserver sa réputation. Mais elle vous baisera en profondeur. À peine le temps de dire ouf et vous vous retrouverez avec le moral dans les chaussettes et le cerveau à l'envers. Elle n'aime que l'oseille. Et pour elle, vous aller en lâcher un max.
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