"Une recomposition s'est ainsi opérée autour de ce qu'on pourrait appeler, par opposition à l'économie du plaisir paroxystique, l'analytique du sujet de la concupiscence. Là sont liés, par des liens que notre culture a plutôt tendus que dénoués, le sexe, la vérité, le droit."
(Excipit ?)
Ce que nous lisons, aujourd'hui, en dernier (si l'on suit l'ordre de parution..), dans l'esprit de Foucault, était une entrée en matière et un "premier jet"
Ambitieux, lumineux et passionnant..
Peut-être est-ce pour le mieux si nous découvrons l'ampleur de son projet de cette manière, sans pouvoir le dissocier de son histoire, sa mise en oeuvre
Tertullien, Cassien,
Jean Chrysostome et saint Augustin, lus attentivement pour comprendre quelle sorte de "mutation" a eu lieu, dans la représentation de l'homme, à partir des Écritures.
Dépossédé de lui-même ; désormais soumis, entièrement et incessamment, à la "question" ; entendu qu'il est lui-même son propre bourreau et l'instrument de celui-ci, (c'est-à-dire ce sans quoi n'existerait pas même la possibilité du tourment)
C'est une histoire phallocentrée et phallocentrique qui se raconte à partir de la chute d'Adam et se justifie par elle
La femme n'y joue pas un rôle secondaire puisqu'elle est nécessaire mais elle n'est "que" nécessaire..
Il est vertigineux de lire si loin de nous, les premiers précepteurs d'un ordre social qui perdure même loin des Églises, même parmi les athées ou les indécis..
On échappe difficilement à la "vertu" de l'obéissance qui fascine tant par son illogisme
L'homme se soumet à Dieu, la femme se soumet à l'homme (en Dieu), etc.
Dans une série d'emboîtements où il s'agit de reproduire le modèle initial (y compris en nous-mêmes), d'imiter sur terre une organisation rêvée dans le Ciel (des Idées ou de Dieu)
Cette puissante métaphore doit-elle éternellement faire des petits ?
(Je pose la question en un très mauvais lieu..
Les lecteurs assidus sont des adeptes plus ou moins conscients, plus ou moins frénétiques de la masturbation
Et celle permise par l'analytique du sujet de la concupiscence est illimitée par son sujet..)
Nous nous trouvons peut-être dans la situation d'Adam, après la chute, à la différence qu'il n'y a aucun moyen de "remonter" virtuellement à l'économie du plaisir paroxystique..
Pour cela, il faudrait être "vierge", non de Dieu, mais d'une certaine idée de Dieu (d'après l'homme)
Quant à savoir ce qui vaut mieux pour les femmes, c'est peut-être la question la plus intéressante parce qu'elle ne se pose qu'en de rares occasions, dans une humanité qui s'est réfléchie sans elles
Dans le rejet ou le mépris (tout romain) du féminin ou dans son infériorisation chrétienne, si alambiquée qu'elle en devient ambiguë..
Je m'excuse de l'aspect décousu et de continuer encore..
Presque fini.. (comme l' "
histoire de la sexualité" peut-être)
Soit parce que le défaut d'imagination risque de nous entraîner toujours à partir d'un même stimulus
Soit parce qu'au lieu d'imaginer, de chercher des doubles dans la nature ; nous y verrons ce qu'on ne peut comprendre qu'à défaut d'images, de représentations, de "clichés" ; autre chose donc que nous allons bientôt raconter