[...] l'analyse d'Augustin ne fait de la concupiscence ni une puissance spécifique dans l'âme, ni une passivité qui en limite le pouvoir, mais la forme même de la volonté, c'est-à-dire de ce qui fait de l'âme un sujet. Elle n'est pas pour lui l'involontaire contre la volonté, mais l'involontaire de la volonté elle-même : ce sans quoi la volonté ne peut pas vouloir, sauf précisément le secours de la grâce, laquelle seule peut l'affranchir de cette "infirmité" qui est la forme même de sa volonté.