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Trilogie maritime, tome 3 : La Cuirasse de ..

Pour moi, la qualité du livre va crescendo !

Cet épisode est la suite du voyage du vieux vaisseau, depuis Bonne Espérance à.... va -t-il arriver ?

Avec un bateau pourri et une mâture défectueuse, ils vont affronter les

40e rugissants et les 50e hurlants... Des déferlantes comme des murs de béton, où la coque de noix ( longue de 50 m quand même, et jaugeant 3.000 tonneaux ) se soulève et retombe lourdement.... Je ne vous dessine pas les glissades des passagers !

Le style "journal de bord" est un peu ennuyeux au début, mais on retrouve les personnages bien campés. le capitaine Anderson, un capitaine Haddock toujours bougon, Edmund, peut être futur lord s'il arrive à Sidney Cove, fait office de Tintin, se mêlant de tout pour moins penser à Marion, Celle Qui Va en Inde... à tel point que le sympathique Charles lui propose de devenir aspirant, pour oublier autre chose....

Et puis il y a l'infernal et diabolique angelface, le lieutenant Benét, exaspérant par sa condescendance, son savoir, ses compétences, ses analyses, séduisant même le capitaine !

D'après moi, le titre mystérieux, "La cuirasse de feu", correspond au charbon de bois brûlé pour tordre le fer afin d'immobiliser le pied du mât de misaine, idée, bien sûr, de Benét ! Mais, chauffé à blanc, le pied de mât, d'après Charles, menace toujours de flamber !

On retrouve le William Golding de "Sa Majesté des Mouches", opposant avec qualité, non Jack à Ralph, mais Benét à Charles...

Ce duel devant Anderson et Talbot est égayé, si l'on peut dire, par les masses d'eau qui balayent le pont, la misaine qui menace de céder, le cintrage de la coque pourrie, qui ne suffit que faiblement à empêcher l'eau de s'infiltrer entre les lattes du bordé, puis, pour couronner le tout, l'énorme glacier qui se rapproche.

Enfin, Jones est assuré !... Ahem...

Et on découvre en même temps que Talbot que Prettiman, le blessé geignant, est un homme d'un haut niveau intellectuel, qui en remontre à Edmund.

.

J'aurais aimé une joute verbale Prettiman / Benét !



J'ai adoré... ça se termine, pour moi, en page-turner, avec mes questions silencieuses :

"Et alors ? et alors ?..." :)

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Trilogie maritime, tome 2 : Coup de semonce

-- Allons nous couler ?

-- Oui, ce foutu bateau va sombrer, espèce de sale froussard, et la mort efface toutes mes dettes envers vous !"

C'est en ces termes que les marins accueillent les demandes de remboursement de Jones, l'émigré boutiquier.



En 1814, Boney a perdu ; c'est enfin la paix ! L'ancien vaisseau de guerre du sombre capitaine Anderson est transformé en transport d'émigrés pour peupler l'Australie. L'Australie est une colonie britannique du roi George III.

L'histoire de ce tome 2 commence dans le "pot-au-noir", région équatoriale de l'Atlantique, que les circumnavigateurs actuels évitent, car il n'y a pas de vent.

Tout-à-coup, alors que le lieutenant de quart, le boit-sans-soif Deverel est descendu se rincer, une bourrasque prend le navire à contre !

Quand un "coup-de-vent" prend un voilier à contre, c'est comme si vous passiez la marche arrière alors que vous roulez à 40 !!!

Démâtage des hunes : le coup de vent a cassé les trois mats, misaine, grand mât et artimon au dessus des hunes, et le navire devient presque impossible à manoeuvrer !

Grosse engueulade d'Anderson, mais le lieutenant poivrot lui répond !

.

Une voile est aperçue par la vigie. la frégate envoie un coup de semonce au gros vaisseau d'Anderson ; mais il se révèle que c'est aussi un Anglais !

Le narrateur, Edmund Talbot, est un jeune noble qui va aider son oncle déjà installé là-bas à diriger l'Australie. Rédigeant son journal de bord depuis la tragédie du révérend Colley dans le tome 1, il prend l'accident survenu au navire avec philosophie. D'autant plus que lors de l'accostage de la frégate, la jeune Marion lui est présentée : c'est un coup de foudre pour Edmund !

.

Cependant, le menuisier Gibbs [ tiens, dans NCIS, Gibbs fait de la menuiserie sur un vieux rafiot en bois ] qui vient inspecter la cabine d'Edmund constate que le bois du vieux navire est en train de pourrir !

Arriverons-t-ils à bon port ?

.

Ancien marin, j'aime la voile ; je me suis retrouvé dans ce récit, même si je ne connais pas tous les vieux termes techniques.

Talbot, alias Golding, qui a aussi fait sa marine, analyse finement les relations inter-individuelles de ce microcosme qu'est un bateau :



"Charles, premier lieutenant, d'humeur si égale, maintenant sujet à des bouderies plus souvent qu'à son tour ; Anderson, jadis si distant, dont on disait qu'il mangeait dans la main de Mr Benét, officier échangé avec Deverel lors de la rencontre avec l'Alcyone, ... et moi ? Eh bien, j'en ai sans doure trop dit sur Edmund Talbot et je pourrais bien le regretter."

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Trilogie maritime, tome 1 : Rites de passage

Peut on mourir d'harcèlement moral ?

Rites de passage, de William Golding, est le premier livre de sa « Trilogie maritime ».

Il s'agit ici, à bord de ce navire anglais en 1814, du rite de passage de l'équateur, un bizutage particulièrement féroce.

Le jeune aristocrate Anglais Edmund Talbot quitte son pays en 1814 (Boney fait sa campagne de Russie) à bord d'un trois mâts de guerre reconverti. Il se rend aux colonies, en Australie avec des émigrés anglais. Il s'aperçoit que le capitaine Anderson est un tyran, et qu'il s'acharne sur le révérend Colley. le capitaine observe et n'interdit pas, incite sûrement, ce rite de passage très dur sur la personne du révérend Colley.

Qui, après, ira voir le révérend dans sa cabine ?



Comme dans un autre livre de William Golding, " Sa majesté des Mouches ", où la bande de Jack s'en prend à celle de Ralph, nous sommes dans une micro-société, ici à trois scènes ( dunette, passavent, gaillard d'avant), où celui qui crie le plus fort a le dessus.



Ce thème de harcèlement moral m'est cher, car j'ai connu cette expérience désagréable, et m'en suis sorti en identifiant la perverse narcissique, grâce à un livre de Marie France Hirigoyen.

Ce livre de 1980 décrit très bien, vingt ans avant la découverte de cette maladie, le cycle infernal du tyran dans son plaisir d'insulter, et de la victime dans son remord de se faire pardonner.
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