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Critique de Denis_76


-- Allons nous couler ?
-- Oui, ce foutu bateau va sombrer, espèce de sale froussard, et la mort efface toutes mes dettes envers vous !"
C'est en ces termes que les marins accueillent les demandes de remboursement de Jones, l'émigré boutiquier.

En 1814, Boney a perdu ; c'est enfin la paix ! L'ancien vaisseau de guerre du sombre capitaine Anderson est transformé en transport d'émigrés pour peupler l'Australie. L'Australie est une colonie britannique du roi George III.
L'histoire de ce tome 2 commence dans le "pot-au-noir", région équatoriale de l'Atlantique, que les circumnavigateurs actuels évitent, car il n'y a pas de vent.
Tout-à-coup, alors que le lieutenant de quart, le boit-sans-soif Deverel est descendu se rincer, une bourrasque prend le navire à contre !
Quand un "coup-de-vent" prend un voilier à contre, c'est comme si vous passiez la marche arrière alors que vous roulez à 40 !!!
Démâtage des hunes : le coup de vent a cassé les trois mats, misaine, grand mât et artimon au dessus des hunes, et le navire devient presque impossible à manoeuvrer !
Grosse engueulade d'Anderson, mais le lieutenant poivrot lui répond !
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Une voile est aperçue par la vigie. la frégate envoie un coup de semonce au gros vaisseau d'Anderson ; mais il se révèle que c'est aussi un Anglais !
Le narrateur, Edmund Talbot, est un jeune noble qui va aider son oncle déjà installé là-bas à diriger l'Australie. Rédigeant son journal de bord depuis la tragédie du révérend Colley dans le tome 1, il prend l'accident survenu au navire avec philosophie. D'autant plus que lors de l'accostage de la frégate, la jeune Marion lui est présentée : c'est un coup de foudre pour Edmund !
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Cependant, le menuisier Gibbs [ tiens, dans NCIS, Gibbs fait de la menuiserie sur un vieux rafiot en bois ] qui vient inspecter la cabine d'Edmund constate que le bois du vieux navire est en train de pourrir !
Arriverons-t-ils à bon port ?
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Ancien marin, j'aime la voile ; je me suis retrouvé dans ce récit, même si je ne connais pas tous les vieux termes techniques.
Talbot, alias Golding, qui a aussi fait sa marine, analyse finement les relations inter-individuelles de ce microcosme qu'est un bateau :

"Charles, premier lieutenant, d'humeur si égale, maintenant sujet à des bouderies plus souvent qu'à son tour ; Anderson, jadis si distant, dont on disait qu'il mangeait dans la main de Mr Benét, officier échangé avec Deverel lors de la rencontre avec l'Alcyone, ... et moi ? Eh bien, j'en ai sans doure trop dit sur Edmund Talbot et je pourrais bien le regretter."
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