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2,76

sur 112 notes
"Là-haut sur la montagne, l'était un vieux chalet..."

C'est Ivan « le richard » qui chantonne à plus de 2000 mètres d'altitude, quelque part dans les montagnes slaves, trop heureux d'offrir un séjour de rêve à sa petite compagnie, une bande de copains rencontrée maintenant il y a plus de vingt ans. Car dans quelques jours il va falloir se mettre sérieusement à bosser, le tournage d'un film est prévu ! Mais en attendant il est temps de profiter de la beauté du paysage et du confort de l'hôtel privatisé spécialement pour ces retrouvailles, un seul étranger, un autochtone, Oscar, dont la tâche principale est de veiller sur la chaleur qui doit régner intra muros !
Alors, accrochez-vous, nous allons passer un certain temps avec ces touristes, de joyeux drilles ou tristes sires, selon l'angle d'observation.
Ils sont russes, ils ont soif et à l'exception d'un, ils sont tous quadra !
Bref tous motivés pour s'amuser aussi c'est un choc quand ils découvrent dès le lendemain le corps sans vie de l'un d'entre eux..
Leur séjour aurait du être convivial et chAleureux mais il tourne au cauchemar voire au règlement de compte.
L'intégrité des couples vacille, l'indéfectible amitié s'effrite...

"Là-haut sur la montagne, croula le vieux chalet
La neige et les rochers…"

Ma première incursion dans l'univers de Yana Vagner, rencontrée au Festival Polars du Sud.
Une incursion concluante: j'ai apprécié le ton et les innombrables clin d'oeil aux auteurs et aux oeuvres qui forcent son admiration : Agatha Christie mais aussi Shining de Stephan King et son hôtel Overlook pour ne citer qu 'eux. de l'humour, les protagonistes sont affublés de noms d'oiseaux, et de l'ironie lorsqu' ils sont passés tour à tour au scalpel. L'auteure fait preuve de beaucoup d'adresse et de talent dans son approche psychologique pour donner un éclairage nouveau à ces dix personnages en fouillant leur mémoire, nous les rendant ainsi plus proches et sympathiques. Des mémoires ressuscitant l'histoire contemporaine de la Russie et des sujets douloureux.
De la tendresse, beaucoup, dans les portraits féminins et une manière très personnelle de planter le décor : l'hôtel est un personnage à part entière, et les maisons où elle nous fait rentrer, reflétant l'âme de leur hôtesse, sont animées et vivantes.

Un roman à énigmes dont le prologue annonce la couleur, et la température !
L'atmosphère est aussi suffocante que glaçante.
Un huit clos dans un lieu isolé et coupé du monde où les éléments se déchaînent à l'image des crises personnelles de chacun des protagonistes dans une situation d'urgence.
Un huit clos qui fonctionne très bien. Pourtant ce roman n'est pas que cela, il va au-delà car il y a aussi toute une approche historique qui permet d'appréhender les réalités de la Russie et la complexité des relations entre les nouvelles républiques de l'Est et Moscou.
Un roman policier dont l'intrigue, recherche de l'alibi, du mobile va tenter d'être déjoué par cet équipage pas au mieux de sa forme, peu armé et mise à mal par une situation exceptionnelle.

Yana Vagner, une auteure très sympathique dont j'essaierai de suivre l'actualité. Cette dernière, durant la rencontre, nous a fait quelques confidences sur sa manière de travailler, essentiellement la nuit et au calme, ses passions, son histoire familiale, une mère tchèque et un père russe etc …
Bref, une auteure qui en signant ce troisième roman, après Vongozero et le lac, confirme un talent certain et qui a tout pour devenir une grande !
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Je suis dans une mauvaise phase, après avoir eu une déception avec le dernier Philippe Blondel, je me réjouissais de lire " l'hôtel" de Yana Vagner et pffff, je me suis ennuyée !!! . Après plus de 200 pages, je me suis décidée d'abandonner la bande "d'amis" à leur beuverie dans leur hôtel perdu dans la neige. Mon ennui prend le dessus sur ma curiosité de connaître l'auteur du crime. Si quelqu'un peut me donner le nom de l'assassin en message privé ce sera super, sinon tant pis je resterai dans l'ignorance. C'est dommage car j'avais été vraiment séduite par l'univers de l'auteur avec "vongozero" et "le lac".
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Si d'habitude j'aime beaucoup les huis clos, celui-ci m'a un peu déçue...L'aventure semblait pourtant prometteuse.

Quelque part en Russie. Nous avons ici un bel hôtel juché en haut d'une montagne, situé à l'écart du monde et accessible uniquement par téléphérique. Nous avons dix personnages, dont les neuf premiers sont amis depuis longtemps: Ivan, Lora, Vadim, Égor, Lisa, Piotr, Tania, Macha et Sonia. Puis, il y a Oscar, qui s'occupe de l'hôtel, du chauffage, etc. Il est aux petits soins pour ses hôtes, c'est son travail. L'entente entre le groupe et Oscar, provenant d'un milieu différent, n'est pas optimale. Les piques et les préjugés sont au rendez-vous.

Ivan a décidé de réserver l'hôtel au complet pour eux seuls pour une durée d'une semaine. L'aventure débute assez rapidement et le petit groupe atteint le sommet dès les premières pages du roman. Tout va bien; on prend un verre, on se détend, on prend plaisir aux retrouvailles...C'est alors qu'une violente tempête de neige et de verglas vient secouer les lieux dès la première nuit et le courant de même que toutes les communications téléphoniques se trouvent coupés, ce qui empêche donc momentanément nos protagonistes de redescendre au sol si besoin est. Personne ne pourra monter non plus pour les secourir. le groupe se débrouille comme il peut et profite quand même des activités en journée dès le lendemain. Plus tard, vous le devinerez, un meurtre est commis. Qui est coupable ? Un assassin se trouve parmi eux.

L'idée de base est bonne. J'ai aimé l'ambiance. C'est l'hiver, tout est verglacé, il gèle, il fait noir, c'est stressant. le courant tarde à revenir. Les piles de bois de chauffage diminuent à la vitesse de l'éclair. Les rancoeurs commencent à se faire sentir. L'impatience et la tolérance aussi. Toutefois, il y a des longueurs, d'énormes longueurs. On tourne parfois en rond. On a envie de sauter des passages. Ils ne font que se saoûler et souiller l'endroit.

Toutefois, on ne peut nier que les personnages ne sont pas bien creusés, on plonge dans l'univers et les perceptions de chacun, on a l'impression de bien les connaître, au fil du temps. Personnellement, je ne me suis attachée à aucun d'entre eux, je les ai trouvés plutôt déplaisants, sauf un, qui me semble plutôt correct. Jusqu'à la fin, je n'ai pas vraiment trouvé l'identité du coupable mais en gros, ce qui fait perdre des points à l'histoire sont les longueurs. On y perd quelque peu notre intérêt. Sinon, ça reste bon. Je ne déconseillerais pas de le lire mais peut-être soupirerez-vous parfois.

À noter, un gros bravo à la traduction du russe vers le français ! le livre est vraiment, vraiment bien écrit et nous ne ressentons pas du tout qu'il s'agit d'une traduction. Sa qualité d'écriture est très belle tout le long. C'est un des points positifs qui m'avait frappée lors de cette lecture.
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Petite déception pour ce thriller qui accumule les longueurs.
J'étais hyper alléchée par cette histoire de personnes se retrouvant complètement coupés du monde dans un chalet en altitude, pendant une tempête de neige, sans téléphone, sans électricité et avec un meurtrier en prime au sein de leur groupe.
Les membres de ce groupe sont censés être des amis de longue date, mais l'une d'entre eux va être tuée au cours du premier soir, c'est pourquoi l'auteur va passer des pages et des pages à décortiquer leur passé, les liens qu'ils ont les uns avec les autres, elle va nous décrire leurs joies, leurs faiblesses, leurs peurs, leurs rancunes, mais ces 500 pages m'ont semblé s'étirer inutilement en longueur. Certes, c'était intéressant de savoir qu'au fond, ils auraient tous pu être le meurtrier car chacun d'eux avait des raisons de vouloir se débarrasser de cette femme, mais était-il utile de faire remonter leurs souvenirs jusqu'à l'enfance ?
Moi, en tout cas ça m'a semblé superflu et ces longueurs ont largement contribué à délayer le suspense.
J'ai bien aimé l'ambiance décrite, le froid, l'isolement, la peur, la suspicion et la rancune mais les trop nombreux souvenirs personnels et surtout les pensées intimes de chacun, écrites en italiques de surcroît, m'ont fatigués, au point que j'ai lu une partie de l'histoire en diagonale.
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"L'hôtel de Yana Vagner m'a été vivement recommandé par un libraire, non des moindres, expert en romans policiers, thrillers et fantasy considérant qu'il s'agit d'un "formidable whodunit" - ou roman d'enquête - "façon Agatha Christie".


Celui-ci est particulièrement bien écrit, intelligent. Il est, au demeurant, bien plus qu'un récit policier - une fable moderne, une étude sociale et de moeurs sur la nouvelle société russe post-communiste. Pour ce faire, durant plus de six cents pages, l'auteur fait preuve avec un souci du détail - faussement inutile, rarement égalé dans la littérature contemporaine - d'un oeuvre remarquablement supérieure.


Cependant, le récit renonce, presque radicalement, à la démarche du roman policier. Les commentaires, professionnels ou particuliers, confrontant l'atmosphère de "l'Hôtel" à "Shining" de Stanley Kubrick ou à tout autre roman d'Agatha Christie, laissent sceptiques - comparaisons totalement disproportionnées, voire inexactes. Il n'y a aucune ambiance propre au thriller ou au roman policier dans ce livre.


Si l'on souhaite lire un whodunit, comme Yana Vagner le laisse
explicitement entendre, dès le prologue, ce livre n'est pas un "bon choix". La promesse faite au lecteur n'est pas tenue.


Aussi, nonobstant les qualités indéniables de l'ouvrage, la critique est rédhibitoire.


Une très grande déception.

Bonne lecture.


Michel.




Lien : https://fureur-de-lire.blogs..
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"Dix petits nègres" en mode alcool.

Pas à dire! on est bien en compagnie de Russes!
Une villégiature de copains dans un hôtel de montagne commence par une magistrale cuite générale...
..Et se poursuit dans un huit clos inquiétant quand la météo glaciale bloque la petite société sans réseaux de communication et électricité, et qu'un cadavre martyrisé est découvert congelé.
Une tempête et un effroi général qui vont inciter à prolonger la beuverie.

L'écriture travaillée, parfois alambiquée et métaphorique, maintient lourdement le roman dans le registre psychologique. Les temps morts de l'enfermement stigmatisent les notions de fidélité conjugale et d'amitié et le stress incite à la clairvoyance et à la perte des valeurs de société. Les individus se révèlent et sont vus tels qu'ils sont, sans le prisme de l'inhibition sociale et le tout se transforme en une pointilleuse radioscopie de groupe où les failles et non-dits brisent la cohésion de surface.

Il faut dire qu'avec les Russes, tout est exacerbé.

Mais après un début en fanfare, cette aventure morbide s'avère un peu vaine, sans créativité et rebondissements et n'assume pas les promesses annoncées de thriller claustrophobe. L'auteur met une belle énergie à triturer ses personnages dans un flot de pensées et logorrhées mais épuise son lecteur en route par un déroulé bavard et tortueux. C'est un livre inégal, on oscille entre lassitude récurrente et regain d'intérêt car c'est néanmoins une très pertinente vision de l'âme slave.

Après nous avoir promenés dans une Russie "post apocalypse" avec Vongozero et le Lac, Yana Vagner confirme son intérêt pour les situations extrêmes mais ne réussit pas ici à transformer l'essai.

J'ai comme une gueule de bois, moi...
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J'ai découvert l'auteure en lisant Vongo Zero (j'ai adoré) puis le Lac (j'ai aimé).Ce troisième roman m'a enthousiasmée.
Tout d'abord,il est très bien écrit( si j'en crois la traduction).Ensuite il m'a emmenée dans un univers de froid intense,dont la beauté ne peut pas faire oublier l'angoisse qu'il génère dans son excès.
Chaque personnalité qui intervient au moindre tournant de l'intrigue est définie par son vécu qui pousse le lecteur à comprendre sa réaction.Ce qui est remarquable c'est qu'aucun des personnages ne suscite d'empathie,on ne le plaint pas,on ne l'admire pas,on le suit d'un oeil intéressé.
Le thème de l'enfermement met en évidence la fragilité de l'amitié dans un groupe qui ne tenait qu'au travers d'une routine et chacun des membres réunis va affronter ses démons,mesurer ses véritables sentiments.On sent que leur vie ne sera plus la même au sortir de cette épreuve.
Il y aurait encore tant à écrire à propos de ce roman.Mais rien ne vaudra mieux que de le lire.
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Et le mot du jour est…
… PERSEVERANCE

Il m'en a fallu, de la persévérance, pour arriver à bout de ce pavé indigeste. Mais pourquoi donc ai-je voulu lire ce livre ? Parce que c'était un huis-clos policier qui promettait de me rappeler les fameux Dix petits nègres… Oui mais n'est pas Agatha Christie qui veut !

Je n'ai pas abandonné sans doute parce que j'espérais quelque chose de mieux et je voulais savoir qui avait tué Sonia dans cet « hôtel » isolé de toute civilisation en pleine montagne. Moi, j'ai un peu l'impression d'avoir gravi l'Everest et d'avoir souffert dans les méandres de l'esprit de l'auteure avec ses réflexions psycho-culturo-philosophiques que je n'ai pas toutes comprises (oui, j'avoue, je sautais des lignes) et qui servaient sans doute à noircir les pages pour masquer le manque d'action dans ce thriller, qui n'en est pas vraiment un, si ce n'est que l'histoire est un peu angoissante. Les personnages sont névrosés, alcooliques et antipathiques ; on découvre pour chacun d'entre eux au fil des chapitres quel aurait pu être le mobile pour le meurtre de Sonia puisque nous sommes dans un huis-clos, seuls les amis de cette dernière ou Oscar, le guide, auraient pu la descendre.

La fin n'a rien d'exceptionnel, on est juste contents que ce soit terminé et de regagner la terre ferme ! C'en est fini pour moi avec cette auteure, elle m'a saoûlée (mais pas à la vodka !)
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L'hôtel est en fait une immense villa de vacances au milieu de la neige. Neuf amis s'y retrouvent coincés par une tempête de neige, et privés d'électricité. Tout s'envenime quand ils découvrent le cadavre de l'une d'entre eux, dehors, dans la neige. Elle a été massacrée à coups de bâton de ski… A partir de là, au cours de quelques journées angoissantes, ces amitiés vont révéler leur côté obscur, les petites rivalités vont se faire jour, et chacun va se pencher sur son passé pour éclairer le présent. le tout arbitré par un hôte des plus étranges, Oscar…
Si j'ai aimé le point de départ et l'idée, ainsi que l'ambiance et les rebondissements, j'ai néanmoins trouvé que des longueurs nuisaient au récit. Les plongées dans le passé des protagonistes sont un peu trop longues, c'est très disert pour pas grand chose.
Au final une lecture agréable car on a envie de connaître la suite, mais un peu frustrante de par son manque de rythme.
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Un paysage de montagne, il fait nuit et la neige recouvre tout. Une femme tente de regagner la protection d'un chalet où ses amis sont bien au chaud, en train de boire et discuter, elle peut même les voir à travers la fenêtre. A deux doigts du salut, elle se fait attraper, poignarder et emporter dans l'obscurité de la forêt. Est-ce que ce point de départ ne ressemble pas à l'un de nos pires cauchemars ?

Prenez l'hôtel flippant de Shining, un bout de trame des Dix Petits Nègres (références revendiquées), ajoutez une dizaine de personnages à la psychologie instable et secouez le tout pour provoquer un huis clos très angoissant où une bande d'amis se connaissant depuis 20 ans sont brutalement coupés du monde après une tempête de neige ; après avoir découvert le corps, ils réalisent que parmi eux se trouve un assassin. Dès lors, sous l'oeil étrangement impassible du régisseur des lieux, ils vont commencer à se suspecter mutuellement, à s'attribuer des mobiles de meurtre aux uns et aux autres, à s'accuser, à régler des comptes… comme dans toute situation de péril, les alliances vont soit se détruire soit se renforcer, le véritable fond de chacun se révéler.
Il faut dire que les personnes en présence ont toutes un sacré passif : neuf russes, quatre hommes, cinq femmes membres d'une équipe de tournage, amis ou en couple depuis leur jeunesse, venus passer quelques jours de détente avant de commencer à travailler sur un téléfilm. de Vadim le réalisateur alcoolique à Lora/Larissa la plus jeune du groupe qui ne trouve pas sa place, Lisa, Macha, Tania, Piotr ou Egor, autant de portraits fouillés en (très grands) détails. En dépit de son histoire au demeurant très efficace, car l'auteure a un talent sans pareil (déjà largement démontré avec Vongozero et le Lac) pour nous faire ressentir ce que vivent ses protagonistes : la terreur, le froid, l'isolement, la fureur…, il faut tout de même bien s'accrocher sur plus de 500 pages pour ne pas se perdre dans le passé de chacun, tendant à expliquer sa relation complexe avec les autres personnes présentes et avec la victime en particulier. J'ai été tentée parfois d'abandonner ma lecture avec l'impression moi aussi de patauger dans la neige, mais ravie tout de même d'avoir le fin mot de cette histoire digne d'un scénario de film.
Lien : https://cestquoicebazar.word..
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