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3,96

sur 1459 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je termine ce livre en ce premier jour de printemps. Belle intrigue pour ce polar au coeur de la Laponie, terre si hostile et qui pourtant m'attire depuis de nombreuses années. Les paysages décrits y sont majestueux et lumineux, même si le soleil n'y fait qu'une brève apparition quotidienne.
Les personnages sont intéressants. Dès ma première rencontre avec Aslak, j'ai eu un coup de coeur pour ce Lapon au coeur et à l'âme sensible pourtant si costaud et distant dans sa manière d'être. Et puis ce duo irrésistible de la Police des rennes, Klemet et Nina, qui ont su si bien m'embarquer dans leur quête de vérité et de justice.
Leur rencontre avec Eva Nilsdotter, responsable des locaux de l'Institut nordique de géologie, est pleine d'humour, de punch, de tendresse et d'authenticité nordique. Peut-être le passage le plus captivant et dépaysant de ce roman à mes yeux.

J'ai aimé la construction du roman, mêlant différentes époques et reliant les ancêtres des uns et des autres, révélant à chaque fois un nouveau pan de l'intrigue. le suspense reste entier jusqu'à la fin. La plume de Olivier Truc est pétillante, descriptive, passionnante, simple et dynamique.

Un excellent moment de lecture et un vrai coup de coeur pour moi aussi !
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Un polar venu du froid par un auteur français. Cette enquête nous plonge dans la nuit perpétuelles dans les traditions du froid, des éleveurs de rennes. le roman nous montre une photographie qui oppose des techniques ancestrales d'élevage aux méthodes modernes, les skis face au jet-skis, les petits élevages qui survivent difficilement dans de rudes conditions n'ont aucune chance lorsque débarquent les troupeaux géants gérés par les novelles technologies.
L'ambiance est posée. Elle est lourde et prenante. On se sent vraiment dans le grand froid de la Laponie, qui ne nous fait pas du tout penser au village du Père Noël. L'enquête qui vient se greffer à tout ça est comme la température, glaçante. Un meurtre avec une victime qui a les oreilles coupées, comme les rennes retrouvés sur le territoire d'un autre éleveur. Beaucoup de mystère autour de tout ça, de traditions étranges.
J'ai eu un peu de difficultés avec les personnages. J'en suis restée assez éloignée. Ce n'est pas que je les ai trouvés superficiels, mais plutôt mous. le cadre, l'intrigue, tout était en place pour donner du rythme, mais j'ai eu cette impression d'une impulsion coupée dans son élan par des personnages peu dynamiques.
Ça n'en reste pas moins un bon roman policier que j'ai apprécié et que je conseille.
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Enquête policière en pays Sami (ou Laponie) et c'est la police des rennes qui enquête : oui, c'est pas des blagues, dans ce coin là, les rennes ont leur police, il faut dire qu'ils sont plus nombreux que les humains et compte tenu des températures ambiantes, c'est assez compréhensible.
Le 11 janvier à Kautokeino, localité de Laponie norvégienne -100 000 rennes pour 3000 habitants ! , le soleil réapparaît pour 27 mn après la longue nuit polaire et on découvre qu'un tambour de chaman destiné à une exposition a été volé pendant la nuit. le temps que la patrouille P9 de la police des rennes commence l'enquête, un homme est retrouvé assassiné...
Polar en pays froid donc, et c'est un doux euphémisme, dans une région où les températures hivernales atteignent fréquemment -40°… Un polar emmené par une patrouille atypique : Klemet le policier lapon et Nina, sa jeune coéquipière fraîchement émoulue de l'école de police.
En évoquant une intrigue complexe qui prend ses origines en 1939, Olivier Truc fait découvrir à son lecteur médusé une région d'Europe méconnue et hors-norme, dont les rudes habitants vivent au rythme des rennes et de leurs transhumances, une région immense aux confins de la Suède, de la Norvège, de la Finlande et de la Russie qui abrite les dernières terres sauvages d'Europe et les traditions millénaires des Sami, seul peuple autochtone d'Europe.
Grâce à l'intrigue policière, Olivier Truc évite habilement l'écueil du roman-documentaire rasoir, mais c'est son approche ethnologique qui donne tout son intérêt au roman et nous fait découvrir la culture sami (lapone) et l'élevage du renne qui fait encore vivre une petite partie de la population locale. Un roman qui m'a rappelé le Rapt et La dernière Migration, de Frison-Roche et qui présente une autre aspect du pays du Père Noël.
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Ce livre m'a plongé au coeur de la Laponie centrale sans en subir de désagrément ... le froid et la nuit, très peu pour moi, même si j'en conviens le spectacle des aurores boréales et le retour du soleil après la nuit polaire doivent être des spectacles plus que réjouissants !

Cette histoire allie le passé et le présent de ce pays très particulier que l'auteur a su brillamment capté et nous retranscrire.

L'auteur est français mais là on pourrait bien se dire que c'est un lapon ou un auteur du nord qui a écrit ce livre.

La police des rennes dont le rôle est avant tout de gérer les conflits entre éleveurs de rennes est mise à contribution dans un vol de tambour et de meurtre.

Ce duo homme femme est très agréable et bien trouvé. Celui-ci nous permet de voir a travers deux visions très différentes ce pays. Une vision moderne et détachée celle de Nina et une vision empreinte de tradition celle de Klemet ancien Sami.

Même si cette option d'un duo est souvent adoptée dans les polars, l'auteur ne se laisse pas à la facilité et gère assez bien les relations entre ces deux là. J'ai pour ma part une petite faiblesse pour Klemet qui est justement tout en faiblesses ...

Les personnages de ce polar sont bien campés.

Certains sont vraiment ignobles, ce Racagnal m'a tout de suite déplu au plus au point, répugnant !

Quant à Aslak l'éleveur de Rennes, il représente le peuple Sami dans toute sa culture non entachée de modernité. le choc entre les traditions et la modernité est violent. Il est bon d'imaginer que certains peuples peuvent décider de ne pas succomber aux sirènes de l'argent... Mais la vie d'éleveurs de Rennes est bien difficile et les choix de vie s'imposent parfois dans des changements douloureux.

Je ne dresse pas les portraits de tous les personnages de ce livre (Mattis l'éleveur de rennes fabricant de tambour, Brattsen le policier raciste, Olsen le vieux paysan, Nils Ante l'oncle original et spécialiste des Joïks, Henry Mons l'explorateur, Berit la sami, Eva la scientifique, Aila la femme d'Aslak, Tor Jensen le shérif intègre...) pourtant tous on leur importance dans cette histoire, car nous avons là un polar socio-politique dans lequel la Laponie joue elle aussi un rôle primordial.

Un petit bémol : la fin de cette histoire m'a un soupçon déconcertée car je n'ai pas saisi le reproche de Klemet à Aslak... (si quelqu'un l'a lu et compris ??? Je suis curieuse de votre explication, si vous en avez une mailez moi).

Mais c'est vraiment un point négatif très mineur (rho le jeu de mot...)
tant cette histoire m'a captivée de bout en bout.
Tant cette recherche de trésor
sur carte de géologie ancienne a suscité mon intérêt.
Tant le combat entre la modernité et la tradition
est un combat sans fin pour beaucoup de peuples.
Mais est tout de même porteur de belles leçons de vie.

Lien : http://imagimots.blogspot.fr..
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Très belle réussite que ce roman qui nous ballade dans le grand nord scandinave.
La Laponie, nous parcourons à la fois, la Norvège, la Suède, la Finlande et une petite partie de la Russie. L'histoire de cette région a été conservée oralement, par des dessins non sur des toiles ou des papiers mais sur des tambours. Original !
La description de la nature, les sentiments, l'intrigue, ... Tout est en finesse et la violence du passé est le plus souvent uniquement suggérée, à nous de deviner et de renouer le fil de l'histoire.
Un très beau travail de journaliste, fort documenté à la fois sur les traditions samis, les connaissances géologiques et l'histoire de cette partie du monde.
Un très beau travail de romancier au travers de différents personnages très fouillés, des plus odieux au plus sympathiques qui nous montrent chacun leur façon de voir et nous racontent leur vécu, leur ressenti en tenant compte du poids de leur histoire personnelle.
Un très beau travail de narrateur avec une écriture souple, fluide et un style alerte mais prenant le temps de vivre comme dans tous bons polars nordiques.
Une des traditions de ces romans du grand nord est aussi respectée, le présent s'explique toujours par le passé...
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Si la température vous fait bouillir, alors plongez-vous dans le pays des Samis, la dernière population aborigène d'Europe.
Là, en Laponie norvégienne, seul le renne bout dans le chaudron même quand la température est de moins 30.
Imaginez que la nuit dure 24 heures et que vous deviez attendre le 11 janvier pour avoir 27 minutes d'ensoleillement : “Demain entre 11h14 et 11h41, Klemet allait redevenir un homme, avec une ombre.”

Mais les vicissitudes des éleveurs de rennes ne se limitent pas à la météo et à l'ensoleillement et il vous faudra surveiller vos oreilles, elles pourraient être coupées comme celles des rennes volés.
Quant à la castration de ces animaux de trait du père Noël, elle se fait avec les dents !

Ce roman policier à un cadre parfaitement documenté par Olivier Truc qui vit en Suède, la police des rennes existe et le dernier tambour chamanique a été restitué récemment au musée Sami.
Pourtant, il ne m'a pas enthousiasmé autant que je l'attendais.
Il est vrai que le genre policier souffre du souffle des thrillers chaque fois plus sophistiqués.
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Mon premier rendez-vous avec Olivier Truc m'emmène dans la toundra et le monde méconnu des Sami. Ce peuple Lapon a la vie rude et le caractère taciturne, à l'image de l'environnement hostile qui l'entoure.

Traditionnellement éleveurs de rennes, métier extrêmement éprouvant, leur vie est complètement calquée sur les conditions climatiques exceptionnellement difficiles. Cette communauté est souvent discriminée et a été sévèrement exploitée par le passé.

Dans un texte vivant, corseté comme un thriller et documenté comme un travail de thèse, l'auteur déroule ses connaissances de spécialiste pour nous livrer un polar aux accents ethno qui bascule entre vengeance, souffrance, tradition et appât du gain.

L'écriture d'Olivier Truc frappe par la précision des descriptions. Et tout au fond, on croirait presque apercevoir une belle sarabande d'aurores boréales.


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J'avais gardé un bon souvenir du "cartographe des Indes Boréales", un roman historique bien documenté avec une intrigue plutôt bien boutiquée qui fait voyager.
(Et je me souvenais du nom de l'auteur, forcément.)
Alors en revoyant ce nom à la médiathèque sur une couverture à l'image exotique, hop je fais confiance je prends.
Eeeeh non, ça n'était pas cette fois-ci un roman historique, mais un polar : me voici déçue.
Et pourtant, je me suis laissée agréablement bercer par ce polar polaire.
L'intrigue policière est très correcte, les personnages un peu stéréotypés mais sympathiques (...enfin pas tous : il faut bien qu'une personne commette un meurtre, sinon il n'y aurait pas d'histoire.)
Mais ce qui m'a le plus plu, c'est le lieu. La Laponie est fascinante, cette gigantesque toundra déserte, avec les éleveurs de rennes et la culture sami (une civilisation où la mot "guerre" n'existe pas).
Bâtir une intrigue policière dans un lieu peu connu, et en tirer prétexte pour faire découvrir toute une culture, ça m'a rappelé quelqu'un… Olivier Truc, le Tony Hillerman de la Laponie ?
D'autant plus que l'histoire se déroule en janvier, au sortir de la nuit polaire, pour "les êtres humains une telle souffrance : quarante jours sans laisser d'ombre, ramenés au niveau du sol."
Et chaque journée débute avec ce genre d'indication :
"Mardi 11 janvier.
Lever du soleil : 11h14 ; coucher du soleil : 11h41.
27 minutes d'ensoleillement."
Dépaysant, non ?
Et je ne vous parle même pas des aurores boréales… !
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Saviez-vous qu'il existe une police des rennes du côté de la Laponie ? Je l'ai découvert avec ce roman, puisque les deux principaux protagonistes, Klemet et Nina, y travaillent. Ces derniers se retrouvent impliqués dans une enquête mêlant le vol d'un tambour de chaman et la mort violente d'un éleveur de rennes...

J'ai bien aimé "le dernier lapon", pour son atmosphère, pour son rythme, pour ces contrées si particulières (et fascinantes quelques part...) où le soleil ne se montre parfois guère, pour l'immersion dans la culture sami. L'histoire est solide, bien menée, les personnages centraux assez attachants. La suite ("Le détroit du loup") m'attend désormais...
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Le libraire qui a choisi ce livre dans le cadre de mon abonnement Kube a été doublement bien inspiré : j'ai autant apprécié le dépaysement offert par cette lecture que son climat rafraichissant dans un contexte caniculaire. Les -30° de l'intrigue m'ont presque fait mieux supporter les 38° de mon atmosphère. Ceci dit, je me suis glissée avec beaucoup de plaisir dans cette histoire pleine de surprises et de découvertes, aux confins du continent européen où malgré les différences de culture et de conditions de vie, on s'aperçoit que les vicissitudes du genre humain sont identiques partout dans le monde.

On apprend donc qu'en Laponie, il existe une police des rennes chargée de régler les conflits entre éleveurs et de veiller à ce que les droits de chacun soient respectés. Une activité qui s'exerce sur de vastes territoires sauvages appartenant à 4 pays différents, la Suède, la Finlande, la Norvège et la Russie. Des territoires (et une culture) menacés par le monde moderne, les chercheurs de minerais et autres richesses ; des traditions en voie de disparition, un peuple Sami méprisé et persécuté durant des siècles. Et grâce à l'intrigue concoctée par Olivier Truc, on découvre tout un monde fascinant au coeur d'un espace-temps où l'on se déplace à dos de scooter des neiges sur des distances qui imposent des jours de voyage dans une nuit quasi permanente illuminée parfois de quelques aurores boréales.

Nous suivons le tandem d'enquêteurs formé par Klemet Nango et Nina Nansen. Klemet est un lapon éloigné des traditions, un rien désabusé tandis que la jeune Nina, fraichement diplômée de l'école de police suédoise assure sa première affectation. Opposition de styles et de cultures comme tout bon duo dont les membres apprendront à se connaître et à se compléter intelligemment. Pour cela, ils auront le temps d'une enquête complexe mêlant le vol d'un tambour lapon (rare objet artisanal dont il ne reste que quelques dizaines d'exemplaires dans le monde) et le meurtre d'un éleveur de rennes. Alors qu'une conférence de l'ONU sur la protection des populations autochtones se profile, Kemet et Nina sont pressés par leur hiérarchie de résoudre vite fait ces deux crimes pour ne pas attirer le regard de la communauté internationale sur la situation des lapons.

Le dernier lapon est vraiment le genre de polar que j'aime lire car il me donne l'occasion d'appréhender un pays, une histoire, une culture de façon divertissante. On découvre ici la complexité historique de ces territoires nordiques soumis à de multiples influences, notamment religieuses (ce qui transparait dans pas mal de polars nordiques d'ailleurs, je pense à Asa Larson en particulier), mais aussi les comportements dramatiques envers les populations aborigènes, les mêmes que l'on a pu observer en Australie ou avec les indiens d'Amérique. C'est très instructif.

Une bonne pioche, donc. Dans la lignée d'un Yeruldegger, en beaucoup moins violent mais tout aussi dépaysant. Une lecture qui donne en plus très envie de partir à la rencontre des éleveurs de rennes et de se plonger dans les vastes étendues blanches et gelées.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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