Quatre nouvelles de rencontres d'aliens et d'humains
La Grande cour du devant 1958 : Prix Hugo novelette 1959
ils n'étaient pas sept comme les nains de
Walt Disney ou dix comme chez
Agatha Christie mais seize créatures mi-rats, mi-marmottes à écailles à débarquer chez
Taine et son chien Browner. En fait vu leur coté bricoleur averti elles tiendraient plutôt du castor mais bon
Simak les voit en marmottes sans parler des pseudos humains couleurs jais attifés de tee-shirt azur, un contraste de bon goût typiquement américain des années 50, un peu cow-boys sur les bords. Une rencontre de « type commercial » comme à Davos la communication et même la juxtaposition des mondes a du bon.
Larmes à gogo 1960
Quand on est poivrot on ne s'étonne de rien et les histoires tristes on en connaît long comme le bras. Ça tombe bien car l'alien à face de poisson chat et moustache soyeuse et son robot en sont friands. L'un se saoule d'alcool et l'autre de larmes sous les yeux navrés du bot et pourtant on arrive à s'entendre et faire des affaires.
Des personnages désinvoltures et roublards une entente bon enfant et toujours l'aspect mercantile de l'américain (et alien) qui voit très rapidement en toutes choses, même les plus farfelues et improbables, un profit à faire en bonnes liasses de « bucks » verts. Bref tout baigne.
Raides mortes 1956
Drôles de bestioles qui s'approchent de l'équipe scientifique humaine et tombent raides mortes. Drôle de constitution de ces aliens qui ressemblent quelque peu à un garde-manger moitié animal et moitié végétal mais qui , lorsque la créature trépasse, fournit des steaks de première qualité. On le sait la gourmandise est un vilain défaut et donc...
Clifford D. Simak s'amuse de la déconvenue des scientifiques qui ne comprennent pas toujours tout et même ne savent pas grand-chose alors quand en plus on recherche l'immortalité pour conquérir et s'installer sur toutes les planètes conquises...A la différence des deux premières nouvelles qui se passent sur terre dans un milieu rural
Simak déplace ses intrigues sur une planète exotique d'une ruralité apparemment assez rudimentaire
Honorable adversaire1956
Pour avoir la paix il faut faire la guerre pense tout militaire comme le général en mission sur un cailloux pour un échange de prisonniers. Toutefois le général s'agace car l'ennemi ne joue pas franc jeux : il triche et donc comment faire pour ne pas perdre la face, face à un ennemi infiniment plus fort.
Clifford D. Simak se moque de la guerre et surtout des hommes de guerre qui sont en fait très revanchards lors de déculottées mémorables
Des aliens ma foi très sympathiques car ils paraissent rigolards surtout dans leur apparence : ils semblent narguer l'autorité militaire et ça c'est pas bon quand on prend la guerre pour un jeu...
De petites nouvelles très badines et sans prétentions mais malgré tout elles incitent à la réflexion