Ses famines font concevoir (et continuent aujourd'hui encore de faire concevoir) un Moyen Age bien plus tourmenté qu'il ne le fut en réalité. Amorcés avec les instruments de la féodalité, les processus de recomposition territoriale font croire à la féodalisation de l'ensemble des siècles qui avaient précédé. Le Moyen Age finissant offre un tableau aux couleurs fortes et aux contrastes violents. Des pestes effroyables s'abattent sur le XIVè siècle, et pourtant les échanges commerciaux à longue distance se poursuivent, les grandes foires se maintiennent. Les guerres sont nombreuses, les conflits de grande ampleur, mais le bellicisme endémique qui avait accompagné l'émiettement des seigneuries recule.
Car c'est bien le Moyen Age qui produit ces cours où se préparent les grandes explorations, où s'enrichissent les connaissances, où s'expérimentent des expressions artistiques non moins novatrices que raffinées.