Le mythe du père est présent aussi, et c'est bien normal, chez le fils d'un criminel de guerre nazi. Ce roman est la quête de ce père, détestable, détesté, mais père malgré tout. Avec un passage sur sa tombe absolument grandiose.
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Ensuite, je suis retourné encore une fois à Belem, pour me rendre sur la tombe de mon père. Un bouquet de fleurs fanées gisait sur la tombe abandonnée, un faux nom gravé dans la pierre. Je suis resté là longtemps,à songer à mon père. Mais la seule pensée qui me soit venue à l'esprit est: ici donc repose, juste à côté d'un japonais, l'homme qui désirait ne vivre qu'en compagnie d'êtres humains grands, blonds, aux yeux bleus. Et je me suis demandé si ce voisinage aurait plu à cet homme-là.