Ce livre m'a vraiment transformé.
On part à la découverte de la mémoire et des champions de mémoire. En plus de suivre une histoire entrainante autour de la préparation à un championnat de mémoire, ce livre permet d'apprendre des méthodes d'apprentissages révolutionnaires !
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Jadis, les hommes ne pouvaient rien faire d'autre de leurs pensées que de s'en souvenir. Ils n'avaient pas d'alphabet pour les transcrire, pas de papier sur lequel les consigner. Toutes les idées qu'ils voulaient préserver, ils devaient les garder en mémoire. Toutes les histoires qu'ils souhaitaient raconter, toutes les valeurs qu'ils cherchaient à transmettre, toutes les informations qu'ils avaient à communiquer, ils devaient les retenir dans leurs têtes.
Plus l’image est vivante, plus elle a de chances d’adhérer au lieu qui lui est assigné dans le palais de mémoire. Ce qui fait un grand mnémoniste, étais-je en train de comprendre, c’est sa capacité à créer sur-le-champ ce genre d’images luxuriantes, de dépeindre dans son esprit des scènes si particulières, tellement hors du commun qu’elles ne risquent pas d’être oubliées.
« Quand nous sommes jeunes, nous pouvons avoir une expérience totalement nouvelle, subjective ou objective, à chaque heure de la journée. Notre capacité d’attention est indéfectible, notre faculté à retenir les choses est immense et les souvenirs que nous conservons de cette époque, comme les souvenirs de journées consacrées à des voyages rapides et intéressants, sont par nature complexes, multiples et durables. Mais à mesure que les années passent et transforment une partie de ces expériences en routines auxquelles nous prêtons de moins en moins attention, les jours et les semaines s’aplanissent dans notre souvenir en unités vides de tout contenu, les années elles-mêmes perdent leur substance et s’effondrent. »
L’idée consiste à recréer par la pensée un espace quelconque, un endroit que l’on connaît bien et que l’on peut facilement visualiser, puis à le peupler avec des images associées aux choses dont on veut se souvenir. Connu sous le nom de « méthode des loci » par les Romains, ce type de construction mentale devait être baptisé plus tard « palais de mémoire ».
Les trucs qui retiennent ton attention sont plus faciles à mémoriser que les autres et l’attention n’est pas aux ordres de ta volonté. Il faut la stimuler par les détails. En créant dans ton esprit des images minutieuses, attachantes, vivantes, tu es à peu près sûr de stocker un souvenir robuste et fiable. Alors force-toi à imaginer l’odeur tellement agréable de l’ail mariné – et exagère son intensité. Imagine que tu goûtes l’ail mariné – et laisse son parfum imprégner tes papilles. Et pendant que tu fais tout ça, bien sûr, veille à te trouver en pensée devant ta maison, sur l’allée du garage. »