Le garçon le plus drôle du monde

Billy Blimpton a onze ans et il va rentrer au collège de Bannerdale ; il est anxieux car il est bègue depuis l'âge de cinq ans et ses séances chez l'orthophoniste Sue l'aident un peu à gérer son quotidien mais n'ont pas guéri son trouble de la parole. Il est encouragé par ses parents et sa petite soeur Chloé. Au collège, il est aidé par une amie qu'il a connue à l'école élémentaire, Skyla Norkins. Il est néanmoins vite harcelé par William Blackmore. Il souffle le midi au club Music Lounge de M. Osho ou il retrouve des camarades sympathiques, Alex - malentendant -, Matthew - atteint d'un trouble du développement qui accélère la croissance - et Josh - atteint d'un trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité sans compter la jolie Ellie du lycée qui s'intéresse de temps en temps à lui.

Helen Rutter est une comédienne britannique et le garçon le plus drôle du monde - The Boy Who Made Everyone Laugh - est son premier roman pour la jeunesse, cette histoire est notamment inspiré du parcours d'un des ses fils qui souffre de bégaiement. Elle a depuis lors publié un second roman The Boy Whose Wishes Came True, pas encore traduit en français.

Quel talent ! Helen Rutter décrit avec énormément de sensibilité le parcours d'un jeune garçon souffrant d'un bégaiement. Elle illustre avec beaucoup de détails, le quotidien d'un jeune garçon, les souffrances de ce handicap social, l'anxiété à chaque prise de parole, le cauchemar des dialogues avec les autres enfants ou avec les professeurs, les crises de rage, le harcèlement scolaire mais elle montre aussi un parcours dynamique avec l'acceptation de cette différence par le jeune héros et la force de sa résilience dans l'adversité. Comme le héros souhaite devenir humoriste, le roman est parsemé de petites blagues enfantines charmantes et le dénouement attendu émeut aussi bien le lecteur que tous les héros présents au spectacle des talents du collège du jeune garçon. Helen Rutter choisit de nous plonger dans les méandres des pensées du héros narrateur, ce qui donne une force incroyable au récit et permet de ressentir au plus près toutes les émotions du personnage confronté à ses difficultés, à ses doutes, à ses colères mais aussi à ses espoirs et à ses rêves.

Coup de coeur.

Alors, pour tout vous dire j'ai choisi de lire ce roman pour le boulot (je suis bibliothécaire jeunesse) car le sujet était intéressant mais je ne m'attendais pas à être très emballé par l'humour enfantin et la vie de ce collégien. Hé bien, qu'elle a été ma surprise quand, au milieu de ma lecture, je me suis mise à m'impatienter de lire la suite !
Ce petit roman, qui fait tout de même presque 300 pages, est vraiment très bon dans son genre. Une fois qu'on a passé les premières pages où on redoute la lourdeur du gamin bègue qui fait le clown, j'ai vraiment découvert un quotidien peu représenté dans les romans jeunesse, alors que oui, il y a plus d'enfants bègues qu'on le croit !
Ce roman suit vraiment l'évolution du personnage à son entrée au collège, avec ses peurs, ses envies, ses besoins et ses certitudes. Par le regard de Billy, on découvre son mal-être, le regard des autres, les méthodes pour « guérir » le bégaiement et surtout la bienveillance et l'imagination des personnes qui vont l'accompagner durant cette année. le tout sans avoir l'impression qu'on nous fait la morale. Malgré des moments difficiles et même très difficiles, les blagues de Billy détendent l'atmosphère.
Et puis je ne vous donne pas le fin mot de l'histoire mais je dois vous dire qu'elle finit bien. Cette dose d'espoir est importante.

J'ai lu ce roman d'une traite complètement happée par l'histoire de ce petit garçon bègue auquel je me suis attachée dès les premières pages. Avec beaucoup de tendresse, d'humour et de bienveillance, l'autrice brosse le portrait attendrissant de ce petit garçon qui va réussir à faire de son handicap une véritable force. Nous le suivons faire ses premiers pas au collège qui, on le sait, est une véritable jungle où il vaut mieux passer inaperçu. A chaque prise de parole, Billy se ronge de l'intérieur, angoisse et se fait violence. Il doit également faire face à la méchanceté et au harcèlement de William, le dur à cuire de sa classe. Pourtant, il ne va pas se laisser décourager, son rêve c'est de monter sur scène et de faire rire les autres. Nous découvrons alors un Billy drôle, intelligent et courageux. Il y a tellement de choses que j'ai aimé dans ce roman : j'ai adoré la relation de Billy avec sa grand-mère (sa plus grande fan), son groupe de jazz qu'il va monter avec ses amis et le soutien de son professeur. J'ai été émue par cette histoire c'est vraiment un très joli coup de coeur.

Billy Plimpton va faire sa rentrée au collège dans un autre établissement que ses anciens camarades, mais c'est son choix. Il veut être dans un collège où personne ne le connaît et où personne ne sait qu'il bégaie. Et son rêve : faire du stand up mais avec son handicap il ne se fait pas d'illusion. Malgré ça, il va commencer à croire en lui, se faire même des amis et pouvoir tester ses blagues sur d'autres personnes que sa famille.

C'est un roman ado avec beaucoup d'humour. Les personnages de Mamie de Pain et du professeur Osho apportent de la bienveillance. On passe un agréable moment de lecture.

Merci à Babelio et aux éditions Milan qui m'ont permis de découvrir ce livre et cet auteur dans le cadre de la Masse Critique Jeunesse du printemps !
:D
Billy Plimpton n'a pas la vie facile: malgré un sacré sens de l'humour, son rêve de devenir humoriste et de monter sur scène est compromis par ce satané bégaiement qui lui complique le quotidien !
Son entrée au collège l'angoisse, forcément, mais il choisit de s'accrocher à son rêve malgré tout. Alors, Billy raconte des blagues à ses parents et à sa soeur, à sa grand-mère et à son reflet dans le miroir... Il fait des listes. Et il tente de ne pas se faire remarquer.
Billy P. s'adapte à ce monde qui peut être cruel en tentant de se faire oublier. Mais le jeune garçon est justement quelqu'un que l'on n'oublie pas facilement quand on le connaît !
Au fil d'un récit rythmé, parfois sur le ton de la confidence (c'est Billy qui raconte), le lecteur va pouvoir suivre l'évolution du jeune garçon qui avec un humour salvateur et de l'imagination, mais aussi l'aide de sa famille, de son orthophoniste et de ses nouveaux amis, va apprendre à grandir et à affronter son bégaiement.
Pas facile avec un nom rempli de consonnes sur lesquelles il bute. Pas facile quand un gros bras décide de faire de Billy son souffre-douleur. La vie n'est pas toujours tendre pourtant Billy va trouver sa voie (sa voix ?) et le lecteur pourra s'en réjouir avec lui.