AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782070321629
224 pages
Gallimard (27/04/2007)
3.75/5   20 notes
Résumé :

Ayant passé le cap de la cinquantaine, un homme qui aurait pu devenir capitaine au long cours, jadis, s'il avait été moins paresseux, entreprend un voyage de plusieurs mois sur le littoral français. Apparemment guidé par sa fantaisie, il séjourne dans la plupart des villes présentant une activité industrielle et portuaire importante. Saint-Nazaire, Calais, Dunkerque, Le Havre, Marseille-Fos, autant d'étapes o&#... >Voir plus
Que lire après Terminal FrigoVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Terminal Frigo

Embarqué pour le suivre dans les grands ports français où il aurait commencé une courte carrière de matelot en 1980, Jean Rolin nous (en)traîne sur ses pas et cette fois la mécanique ne fonctionne pas aussi bien que dans « Ormuz » , « traverses » ou « chemins d'eau ».

Tout simplement parce que l'auteur est cette fois ci à la poursuite de ses souvenirs et qu'il cherche à les retrouver dans ses incursions portuaires vingt-trois ans plus tard. On imagine que les ports de Saint Nazaire, de Dunkerque et du Havre ont compté pour lui (Bien plus que ceux Sète ou Marseille qui ne semblent évoqués par obligation, pour ne fâcher personne) mais il ne trouve ni le ton ni les phrases (si voluptueusement longues dans « Ormuz ») pour nous convaincre d' « adhérer » (j'emploie ce mot à dessein puisque le part est belle, qui est donnée à l'activité syndicale et à ses pontes).

On passe un peu du coq à l'âne entre les difficultés du « Jean Bart » lors de la seconde guerre mondiale (à qui il manquait une tourelle de tir et dont on ne sut jamais lequel de ses deux remorqueurs l'avait lâché dans la passe de Saint Nazaire) à la chute de la passerelle du Queen Mary dans ce même port en 2003 (35 m alors que le paquebot était en cale sèche) qui fit une cinquante de victimes et un sacré chambard dans les médias.

Pour le coup on s'ennuie et la porte s'entrouvreaux détracteurs de ce grand voyageur qu'on aime habituellement dans ses collections de détails aussi beaux que des aquarelles sur un carnet à dessin.

Pour ma part, je considère cela comme un incident de « parcours ». Juste un incident.

Commenter  J’apprécie          60
Dans ce livre nourri d'histoire sociale, roman ou récit, la couverture, sagement, n'en dit rien, Jean Rolin embarque son lecteur dans un périple apparemment erratique le long du littoral français, s'arrêtant dans quelques grands ports industriels : de Saint-Nazaire à Lavera, ancien port pétrolier de Marseille, en passant par le Havre, Dunkerque, Calais. L'écriture de Jean Rolin, descriptive, simple, sans effets, quasi journalistique mais d'une grande précision et d'une grande rigueur, s'appuie sur nombre de documents d'archives et de témoignages, tout en restant d'une remarquable fluidité. À Calais, son lecteur rencontre les immigrants clandestins que l'on appelle tous là-bas des Kos'vars tandis qu'il découvre l'envahissement du port du Havre par les conteneurs ou côtoie les syndicalistes de Saint-Nazaire et les dockers de Dunkerque. Lieux de France et peuples du monde, gens de toutes origines qui vivent et travaillent dans ces ports.
Presque toujours, le narrateur se place en retrait d'un récit pourtant écrit à la première personne, mais va, petit à petit, semer quelques menus indices autobiographiques, laissant apparaître en filigrane une façon d'enquête et le début d'un fil conducteur entre ses différentes étapes : la ressemblance avec un père dont il évoque la vie dans les années 1930, un passé de soixante-huitard qui révèle son âge, un bref emploi de docker, le souvenir d'un oncle médecin sur les transatlantiques...
Mais le lecteur ne recollera pas les pièces en désordre que lui distribue Jean Rolin: le puzzle reste incomplet. Aucune conclusion ne vient clore ce livre : la porte reste ouverte sur l'image finale d'un écran de télévision donnant le score d'un match de football entre Liverpool et l'Olympique de Marseille ; à la mi-temps: zéro à zéro.
Commenter  J’apprécie          30
Le narrateur nous invite à l'accompagner dans son errance dans plusieurs ports. Saint-Nazaire où se termine la construction du Queen Mary 2. Calais où la ville est envahie de clandestins qui tentent, souvent vainement, de passer en Angleterre. Dunkerque, haut lieu de la lutte des dockers, où la destruction d'un batiment symbolique fait ressurgir la rivalité entre deux leaders syndicaux. le Havre où l'accumulation des containers étouffe peu à peu le quartier de la zone portuaire. Royan et la traversée du Verdon...


Le style très particulier d'"Ormuz" m'avait donné envie de faire encore un bout de chemin avec ce voyageur iconoclaste qu'est Jean Rolin.

Ce récit m'a encore davantage réjouie ! En effet je suis cette fois entrée immédiatement dans le ton de l'auteur, fait de fausse familiarité, de digressions et de détails nombreux et saugrenus. Pourtant au fil des pages je les ai vus ces ports, ces chantiers navals, ces dockers, ces clandestins, je les ai senties ces odeurs de grand large, d'algue et de goudron, et j'ai même entrevu l'auteur au milieu de tout ça, marchant dans le vent (il y a toujours du vent en bord de mer), regardant, écoutant, dans un grand manteau gris... A quand ma prochaine errance avec Jean Rolin ?....
Commenter  J’apprécie          30
Le narrateur avance de port en port, reliant ses souvenirs personnels à ses observations commentées quasi journalistiquement.
Moi j'arrête là le voyage, pas du tout emballée !
Commenter  J’apprécie          00


Videos de Jean Rolin (59) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean Rolin
Jean Rolin Les papillons du bagne
autres livres classés : dockersVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (45) Voir plus



Quiz Voir plus

Les titres de Jean Rolin

Chemins...

...de terre
...d'eau
...de feu
...d'air

10 questions
8 lecteurs ont répondu
Thème : Jean RolinCréer un quiz sur ce livre

{* *}