On pourra regretter cette édition de Gallimard, reprise en 2004, de deux recueils d'
Armand Robin, augmentée du poème le programme en quelques siècles. Elle n'est pas à la mesure de l'immense poète qu'il fut, ni dans la présentation choisie des textes, ni par sa notice biographique, ni par la bibliographie fournie.
Reste l'oeuvre du poète, magnifique, percutante de beauté, qui vous laisse aussi nu devant l'émotion que désemparé par l'infinie tendresse qui surgit à tout moment pour les humbles, les pauvres gens. Et, baignant tout de son liquide amniotique, il y a une Bretagne tour à tour farouche et gaie, irréductible au désespoir et cependant blessée de misère.