A la suite d'une affaire particulièrement horrible qui l'a laissée défigurée, le capitaine Céleste Ibar a quitté la région parisienne et la BRI pour rejoindre la PJ de Nantes. Son premier contact avec sa nouvelle brigade aurait pu mieux se passer puisqu'elle ne fait rien moins qu'appréhender un de ses collègues, Joubert, en flagrant délit de violences conjugales dans une voiture. le commissaire Pierre Quémeneur, remonté contre elle, lui refile une constatation de suicide, une affaire très simple bien en-dessous de ses capacités. Mais cette affaire va se révéler plus complexe ; mettant en cause une notabilité locale, la présidente des biscuiteries Arnotte, le suicide se transforme en homicide au vu du corps et de son autopsie. Il va falloir enquêter… ● La lecture de ce roman n'est pas désagréable, mais comme souvent avec les auteurs qui cherchent à tout prix les rebondissements narratifs, les personnages manquent de crédibilité tout en étant très stéréotypés. La vraisemblance est malmenée tout au long du récit, et surtout à la fin. ● Les personnages sont si nombreux qu'on s'y perd ; il m'a fallu plusieurs retours en arrière pour me souvenir de qui était qui. ● le rythme est plutôt lent, avec pas mal de détails inutiles pour aboutir à presque 500 pages là où 300 auraient suffi. Pour ne prendre qu'un exemple, le prologue est complètement inutile et jamais clairement explicité dans le corps du roman. ● Bref, j'ai trouvé ce premier tome assez maladroit ; il ne m'a pas donné envie de lire les deux suivants.
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Lu il y a quelques années sous un autre titre dans le cadre d'un jury littéraire , c'est avec plaisir que j'ai à nouveau plongé dans cette histoire brillamment construite qui se déroule à Nantes et sans ses environs.
Tout démarre avec le suicide d'une riche entrepreneuse et notable de la région, Anne Arnotte , dont la mort paraît suspecte aux yeux des enquêteurs chargés de l'enquête , en l'occurrence la capitaine Céleste Ibar et son collègue Ithri Maksen. Deux profils fort différents mais unis pour résoudre cette enquête complexe aux multiples rebondissements. Une ancienne de la BRI parisienne marquée dans sa chair et un flic qui ressemble à une gravure de mode. Ils vont devoir découvrir qui se cache vraiment derrière l'image de bienveillance et de noblesse d'âme dont témoignent tous les amis ou les personnes ayant côtoyé de près ou de loin la défunte.
Un roman qui porte au premier plan la voix féminine à travers ces personnages de premiers plans. Des personnages au destin tourmenté qu'ils portent l'uniforme de la police, celui d'une femme soumise , de pouvoir ou d'une amie en plein doute. Des protagonistes qui n'ont rien de lisse et qui ont la force de caractère d'une Céleste Ibar, une survivante qui combat les mauvais souvenirs en montrant une ténacité sans faille et un caractère d'acier quelles que soient les circonstances. L'écriture, enlevée, ne laisse que peu de place aux temps morts dont ne disposent d'ailleurs pas les enquêteurs compte tenu de l'emballement médiatique et la pression de la hiérarchie judiciaire. C'est aussi ce qui fait la force de ce roman aux personnages bien fouillés dont on s'attache sans aucun mal.
Ravi que l'auteure ait pu être signée par un grand nom de l'édition française et bravo à ces petites maisons qui ont le mérite de faire confiance à des auteurs moins connus et de leur ouvrir les portes du succès .
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Mais quel page-turner ce livre!!!
Attention, il faut survivre aux premières pages qui donnent le ton du livre, et ce n'est pas si facile, surtout qu'il commence par un...viol! Âmes sensibles s'abstenir!
Ça peut paraître n'importe quoi, voire déplacé de dire ça, mais j'ai adoré ce bouquin. Il a tout, ou presque! de l'ambiance, une intrigue...qui intrigue(chose très importante), des personnages intéressants, une plume efficace et un rythme soutenu.
Céleste Ibar, l'enquêtrice principale, a tout pour me plaire; elle est un peu(beaucoup) bad-ass, même si on devine une sensibilité très touchante sous sa carapace d'acier, intelligente et fidèle a elle-même. Son collègue, Ithri, même s'il est plus effacé, il est tout autant efficace et il sait trouver sa place. Je trouve qu'ils font une bonne équipe. Je mentionne brièvement les autres personnages, Anne, cette riche industrielle qui décéde dans des circonstances suspectes, Jeanne, Xavier, Inès, autant du beau monde qui habitent les beaux quartiers mais qui ont des secrets et des ordures a leur porte, qu'ils ont du mal à s'échapper de cette boucle infernale. Chacun porte un costume doré qui cache un autre, plutôt pourri.
Bref, vous avez compris, dans le monde des bourgeois , rien n'est ce qu'il parait être. C'est du devoir de Céleste et son coéquipier de trouver les mauvais et s'assurer qu'ils paient. le seul petit bémol c'est que j'avais deviné le coupable presque dès le début, que voulez-vous, à force de tremper dans ce genre d'univers j'ai appris a mieux déchiffrer les "codes", mais ça n'a pas gâché mon plaisir de lecture à aucun moment.
Ne vous laissez pas décourager par le nombre des personnages, petit à petit vous allez, comme moi, trouver le fil, et après, ça sera le bonheur de se plonger dans un bon thriller! J'ai hâte de voir comme notre héroïne évolue au fil des enquêtes, j'espère que l'auteure reviendra sur son histoire qui me semble fort intéressante !
Au risque de me répéter, voici un bon livre bourré de suspense que je recommande chaleureusement.
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Un whodunit teinté Pays de la Loire – comme l’autrice, docteure en droit international, partie vivre en Australie en 2015 – qui taille ses personnages de granit avec une rage fabuleuse pour un premier roman, et augure d’une suite que l’on s’impatiente déjà de lire.
Lire la critique sur le site : LePoint
- Avez-vous entretenu des relations personnelles avec Mlle Arnotte ? demanda Céleste.
Troarec secoua la tête en souriant.
- Je ne sais pas ce que vous cherchez, mais comme je viens de vous le dire, je l’ai rencontrée seulement dans le cadre du travail. Je ne vais pas vous dire que je suis effondré par sa mort.
- Alors comment expliquez-vous qu’elle vous ait légué sa fortune ? demanda Céleste sans ambages.
- Qu’elle m’ait… quoi ?
Le temps s’immobilisa. Killian Troarec fixa la policière pendant de longs instants, l’air de ne pas comprendre. Céleste répéta sa question. Il ouvrit la bouche, la referma, ses mains retombèrent sur ses cuisses, il regarda ailleurs, inspira bruyamment. Sa pomme d’Adam monta, redescendit pendant que ses paumes étreignaient ses genoux.
Il était surpris. Mais était-il surpris de la teneur du testament ou du fait que la police était déjà au courant ?
Jeanne prit une grande inspiration. Elle y arriverait. Elle avait un mari que toutes les femmes lui enviaient, une belle maison, un 4x4 luxueux. Elle relacha sa prise, caressant le cuir du volant de ses paumes presque ouvertes. A son poignet, sa Tank anglaise étincela. Elle se concentra sur le bleu du cabochon pour ne pas voir l'hématome qui s'étalait plus haut, là où Xavier lui avait serré le bras si fort qu'elle avait cru qu'il allait se briser.
Elle avait aux pieds des Louboutin parfaitement inconfortables, mais tellement sexy. Et son tailleur gris à fines rayures beiges était signé Christian Dior, comme son sac à main. Elle vivait à l'abri du besoin et c'était grâce à Xavier. Le sac, à lui seul, valait plus de deux mois de son salaire de substitute. Où trois. Elle ne savait plus. Elle devait se concentrer sur les aspects positifs de son mariage au lieu de pleurnicher sur ce qui n allait pas.
Trente minutes plus tard, Céleste contemplait le corps avec perplexité.
Tout ce qu'elle savait, c'était que la victime s'appelait Anne Arnotte, 47 ans, propriétaire et présidente des biscuiteries Arnotte, et, à en juger par son appartement, à l'abri du besoin pour trois siècles. Allongée sur son lit immense, elle donnait l'impression de dormir, les épaules à plat et les hanches tournées vers la lumière. Elle avait les bras relevés autour du visage et de gros bracelets d'argent aux poignets. Sa robe de soie beige l'enveloppait comme un linceul chatoyant et ses cheveux blonds étendus autour d'elle lui donnaient une aura romantique. Les mollets qui émergeaient du vêtement étaient minces et musclés, les ongles soigneusement coupés et vernis couleur chair. Sa peau avait l'aspect velouté d'un abricot mûr, souple et soyeux. Elle aurait pu s'éveiller et sourire de la bonne blague qu'elle venait de faire. D'habitude, la mort est hideuse. En l'état, elle était terrifiante d'irréalité.
La vie au grand air avait parfois cet effet-là, de faire vieillir l’écorce plus vite, même si elle ralentissait le temps à l’intérieur.
Comment la convaincre qu'elle n'était, à ses yeux d'épouse et de médecin, ni salie ni souillée par l'expérience traversée ? Que ses cicatrices n'étaient que les marques de son histoire, de son vécu ? Qu'elles étaient là pour lui rappeler que ce qui ne tue pas, même si ça tue presque, rend plus fort, qu'elle était toujours vivante, toujours entière, toujours elle-même ?
Dans cette vidéo, découvrez Céline de Roany, l'autrice du roman policier "À Corps Perdus".
L'autrice se livre à une conversation intime, retraçant son parcours et ses inspirations.
"À corps perdus" est une enquête captivante qui explore les zones grises de l'âme humaine. Laissez-vous emporter par la plume de Céline de Roany et plongez dans une intrigue haletante.
Retrouvez "À Corps Perdus" juste ici : https://www.lisez.com/livre-grand-format/a-corps-perdus-une-enquete-de-celeste-ibar-nouveaute-polar-2024/9782258203402