Voici un livre riche, tout en avouant que je n'ai pas tout compris. Tous ces personnes rencontrées par l'auteur sont des penseurs dans divers domaines. Certains domaines sont loin de mes petites connaissances. ces penseurs sont en plus des pointes dans leur domaine, souvent scientifique. L'auteur fait des liens entre les différents entretiens. Ce qui enrichit la réflexion. Une réflexion sur l'avenir. Notre avenir à tous. Il nous faudra changer de paradigme et écrire de nouveaux récits dans lesquels la collaboration et la coopération devront être des "outils" principaux.
Voici quelques domaines abordés:
- Ethologie
- Astrophysique
- Economie
- Génétique
- Robotique
- Anthropologie
- Espace
- Géologie
- Santé
- Culture
- Sociologie
Et pour terminer cette critique je reprends deux petits paragraphes.
- Dominique Maraninchi dit des humains qu'ils sont les plus forts parce qu'ils sont les plus faibles, il faut pourtant accepter l'idée qu'ils ont trouvé leurs maîtres, les arbres, dont l'immobilité depuis 380 millions d'années les obligent à inventer les moyens de leur survie.
- Puisse la timidité des cimes l'emporter sur les souverainetés nationales et nus assurer de la même paix millénaire que les arbres ont su conclure.
Finalement les arbres et la nature sont nos maîtres !!
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La culture d'entreprise à la japonaise contrôle indirectement l'individu dans son entier, ses loisirs, sa vie sociale, jusqu'à ses amitiés construites à la cafétéria.
Elle y voit une version modernisée du paternalisme à la Michelin, qui avait ses logements sociaux, ses écoles professionnelles, ses coopératives d'achat et ses crèches. La bienveillance revendiquée de ces organisations ne masque pas l'assujettissement des corps physiques à l'entreprises, en réalité leur dépendance totale au rythme de production, aboutissant souvent à ce que l'on nomme aujourd'hui le "burn-out".
J'en parle, dit-elle, car vue depuis l'orbite on ne peut qu'être frappé par la vulnérabilité de cette magnifique planète porteuse de vie. Mais je suis tout autant, voire plus, préoccupée par la préservation de notre humanité. La planète continuera de vivre même si nous nous détruisons ou si une mutation numérique se produit de façon incontrôlée. Mais l'humanité est menacée, et d'abord les femmes. Or ce sont elles qui portent le futur, par la transmission aux enfants. Dans les camps de réfugiés politiques ou climatiques, les femmes sont des proies pour les fondamentalistes. Ils font du viol une arme. Les guerres d'aujourd'hui sont faites aux civils.
Claudie Haigneré, première spationaute européenne.
La mise en connexion planétaire est une complexification globale, l'ordinateur met en tension l'efficience et la connexion, il augmente le niveau de désordre. Dans les systèmes complexes, le dosage est déterminant. Plus la diversité est réduite, plus la fragilité est grande, et quand l'efficacité diminue à cause de la diversité le système y gagne en résistance.
Les virus peuvent être de grands prédateurs, ils attaquent alors les proies plus faibles, cette fois la mondialisation. Premier enseignement de la fable, l'humanité n'est pas la maîtresse des lieux, ce qu'elle a construit est fragile et mal conçu, jusqu'à l'inconscience et l'irresponsabilité réunies. Avoir, au seul nom de la rentabilité et des moindres coûts, délocalisé en Chine et en Inde la production des médicaments, des masques et des blouses de protection, place en première ligne des risques de contamination celles et ceux qui nous soignent et que nous célébrons en héros. Aussi navrants, les irresponsables de tous bords qui prétendent aller sur Mars et s'inquiètent plus de la santé de l'économie que de celle du troisième âge n'ont pas prévu suffisamment de lits d'hôpital pour coucher les malades. Ils improvisent dans le désordres des réponses contradictoires, honorant l'attitude exemplaire des personnels médicaux après leur avoir si longtemps refusé les moyens financiers et techniques qu'ils réclamaient en manifestant.
Ce qui vient sera-t-il un changement de polarité entre Orient et Occident, ici les revendications et parfois des combats à mort en Syrie, en Iran, en Algérie, en Tunisie pour l'ouverture et la démocratie, là un repli identitaire, une radicalisation politique, le grand retour de la droite dure en Europe, du nord au sud.
Stéphane PAOLI et Alain REY (3/3) Ville Vichy