À l’image d’un tourne-disque pété dont l’aiguille saute sur place, certains écologistes répètent en boucle : « Il faut écouter la science ! » Pensez-vous que les élites riches, issues des meilleures écoles privées, n’écoutent pas la science ? Ces élites dirigeantes écoutent la science. Elles sont brillantes. Pourquoi les élites se construisent-elles des bunkers de luxe et achètent-elles des îles autosuffisantes ? Parce qu’elles écoutent la science.
J’ai entendu l’économiste Gérald Fillion à la télévision d’État y aller d’une affirmation stupéfiante : « Les changements climatiques mettent en danger la croissance économique et les rendements financiers. » Moi, j’aurais spontanément dit l’inverse : la croissance économique et les rendements financiers mettent en danger le climat, et accessoirement la vie sur Terre. Mais je ne suis pas aussi objectif et raisonnable que Gérald. N’est pas grand écologiste de la finance qui veut.
Être engagé, c'est douter. C'est être tout seul un vendredi soir à se demander si tous ces choix radicaux n'ont pas seulement nui à sa santé, à sa carrière sans rien changer au système que l'on combat.
René Angélil, c'est le contraire de Réjean Ducharme : on connait l'homme, mais pas l'oeuvre.
La révolution n'est pas une recette de Ricardo.
Vous serez d'accord que l'on doit impérativement jeter tous les ministres de l'Environnement, des Ressources naturelles, de la Faune ainsi que Steven Guilbault dans les trous des mines pour les boucher. Jamais ministres ne seraient aussi utiles à l'environnement.
Je fantasme d'entendre monsieur Fillion à son émission nous vulgariser : ‹‹ Leçon d'économie 101. Un riche, c'est comme un sac rempli d'eau, faut le percer au couteau pour que le ruissellement s'opère. ››
Les plus sensibles et romantiques nous proposeront un capitalisme à visage humain. Dites-moi ça sans rire. Le capitalisme, c'est comme le fascisme, mais avec des gants blancs. Aussi meurtrier, mais plus raffiné. C'est comme Luka Rocco Magnotta avec un monocle.C'est se faire exploiter avec le sourire à 15 piasses de l'heure, se faire fouetter par quelqu'un qui te vouvoie.
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Vous me faites peur, les apôtres de la tranquillité. Quand vous dites de rester calme, j’entends : “Souffre la bouche fermée, bien sagement, sans déranger.” L’actualité est une fourchette à fondue qui me perfore le cœur en passant par le globe oculaire.
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Quelle est la différence entre le développement durable et la fin du monde ? Six mois.