John Forster est le premier biographe de Dickens ;
John Forster et
Charles Dickens ont le même âge, sont issus du milieu modeste. Ils partagent le même enthousiasme pour la littérature. Ils ont le même caractère entier, chaleureux souvent, ombrageux parfois. Forster n'a pas connu les vicissitudes de Dickens ; soutenu par un oncle fortuné, il a suivi un cursus classique avant d'abandonner ses études de droit pour se consacrer à la littérature. Ce sont de grands amis qui se sont côtoyés longtemps.
Les grands-parents paternels de Dickens sont respectivement majordome et gouvernante chez des gens nantis. Charles n'évoquera jamais ce pan de l'histoire familiale, mais tout au long de son oeuvre il montra un intérêt particulier pour le petit peuple qui évoluait à l'office, aux cuisines, aux écuries, dans l'ombre de la bonne société ; attendrissant et cocasse sont les valets et femmes de chambre.
John Dickens, le père de Charles se veut gentleman mais n'en a pas les ressources. Il est perpétuellement endetté à tel point qu'il est mis en prison, le temps que quelqu'un solde ses dettes.
Charles très jeune abandonnera l'école pour travailler dans une fabrique de cirage. Charles a dû faire le deuil d'une scolarité. Charles rassuré sur ses capacités a compris que l'ambition, le talent et la ténacité suppléeraient à son manque de scolarité.
Charles rencontre son premier amour, Maria Beadnell. Pas un instant le père de Maria considéra Charles comme un gendre potentiel. George Beadnell est un riche banquier, l'écart social est trop important. Maria Beadnell par une série machiavélique d'encouragements et de rebuffades, mène Charles par le bout du nez.
Charles épouse Catherine Hogarth qui a dix-neuf ans mais très vite il n'a d'yeux que pour la soeur cadette, Mary, quatorze ans. le 7 mai 1837, « d'humeur délicieuse comme toujours », note Charles, Mary monte dans sa chambre pour se coucher. Quelques instants plus tard, Charles l'entend suffoquer. Il accourt à son chevet. Il constate que la jeune-fille présente des signes d'une maladie grave et soudaine. le lendemain Mary meurt. Elle souffrait semble-t-il de longue date d'une atteinte cardiaque jusque-là ignorée.
Charles Dickens a été follement épris de la comédienne Ellen Ternan aussi appelée Nelly Robinson Ternan. Ils s'accordent tous les deux pour garder leurs relations se crètes. Charles l'a rencontré en 1857 lors d'une représentation théâtrale à Londres où elle tenait un rôle.
Convaincu qu'un bracelet en or acheté car Dickens était destiné à son épouse, le bijoutier l'envoya au domicile de
Charles Dickens. Catherine son épouse ouvra le paquet et y trouva la carte que Dickens avait écrit pour Ellen. Mrs Dickens reprocha à son mari d'avoir une liaison avec la jeune comédienne. C'est à ce moment que le couple qui était déjà chancelant, depuis un certain temps, se sépara.
J'ai une grand-mère qui a vécu en Angleterre. C'était une grande lectrice attachée aux oeuvres de Dickens. J'ai même le vague souvenir qu'elle m'a offert une oeuvre de Dickens en littérature jeunesse. J'apprécie également l'écriture de Dickens. Il dissèque avec grand talent l'âme humaine.
Une libraire me disait : « Vous aimez les biographies ? Je vous conseille la collection folio biographie. » J'en ai lu plusieurs. Il y avait le pire comme certaines qui m'ont enthousiasmé. Celle-ci ne m'a pas emballée. L'auteur est
Jean-Pierre Ohl qui a également écrit une biographie sur les soeurs Brontë. Nous sommes en présence de deux sujets intéressants encore faut-il qu'ils soit bien traité. Pour
Charles Dickens les titres des chapitres sont en inadéquation avec le contenu. La structure du texte est brouillonne. Il y a de longues phrases et un chapitre contient de multiples sujets. J'aurai aimé une biographie avec une partie biographie et une autres ou l'on commente ses oeuvres.
Un index reprenant les noms des personnages cités eut été intéressant.
Cependant au centre du livre au trouve de belles illustrations dont entre autres une gravure de
John Forster, un dessin représentant Charles, Catherine et Mary Hogarth, une gravure de Catherine Hogarth et une photographie de Ellen Ternan.
A chacun à se faire une opinion.