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Julie Sibony (Traducteur)
EAN : 9782381340555
350 pages
Marchialy (21/08/2024)
3.92/5   33 notes
Résumé :
Un gentleman-cambrioleur agit avec habileté et classe, sans jamais recourir à la violence, guidé par un certain sens de l’honneur. Pendant huit ans, Stéphane Breitwieser, originaire de Mulhouse, a commis avec sa
compagne près de 250 vols dans des musées français, suisses et belges, en plein jour, au nez et à la barbe des gardiens et des visiteurs.
Leurs attributs : un grand manteau et un couteau suisse. Entre 1995 et 2001, la valeur totale de leurs lar... >Voir plus
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Entre 1995 et 2001, Stéphane Breitwieser, originaire de Mulhouse, a commis la bagatelle de plus de 200 vols dans des musées à travers la France, la Suisse, l'Allemagne, la Belgique ou encore les Pays-Bas, pour un montant total estimé, selon certains experts, à deux milliards d'euros. Des cambriolages sans violence, pendant les heures d'ouverture des musées, la plupart du temps avec la complicité de sa compagne Anne-Catherine.

Un jeune couple BCBG, amateur d'art, à qui gardiens et galeristes auraient donné le bon dieu sans confession. Mais les jeunes gens se sont passés de leur permission et ont commis leurs forfaits, armés seulement d'un couteau suisse et d'un grand sac à main ou d'un manteau ample pour dissimuler les objets volés.

Doué d'un culot et d'un sang-froid inouïs, le couple a pu sévir en toute tranquillité pendant des années sans se faire repérer. Sans doute grâce à la défaillance des moyens de surveillance dans les musées, mais surtout parce que, à la différence d'autres voleurs d'art, ils n'ont jamais cherché à gagner de l'argent en revendant les oeuvres sur le marché noir et ont évité ainsi de se faire repérer. Ils se sont contentés de les accumuler dans le grenier où ils vivaient dans la maison de la mère de Stéphane, juste pour le plaisir de la possession et de la contemplation. Stéphane Breitwieser se considérait aussi comme un « libérateur d'art », convaincu que les objets volés étaient conservés dans de meilleures conditions chez lui que dans les musées. Plutôt qu'un voleur compulsif, il se voyait comme un collectionneur compulsif, ne trouvant pas le plaisir dans le vol mais dans son résultat, la possession.

A force de réussite, Stéphane s'est cru invincible, persuadé que les flics sont tous des imbéciles qui n'arriveront jamais à l'arrêter. Mais son impunité lui monte à la tête et le rend imprudent : il finit par commettre des erreurs qui le font repérer. Et dure sera la chute...

C'est le portrait et l'histoire de ce « gentleman-cambrioleur » que livre Michael Finkel dans ce « documenquête ». L'auteur a rencontré Stéphane Breitwieser à plusieurs reprises, a interrogé, avec l'accord de celui-ci, quelques-uns des psys qui l'ont expertisé pendant ses procès, ainsi que des policiers et des membres de l'entourage (très restreint) de Breitwieser. L'auteur tente également de dresser le profil psychologique de celui-ci, de comprendre les ressorts de son comportement, ainsi que sa relation compliquée ("je t'aime moi non plus") avec sa mère. Anne-Catherine ayant toujours refusé de parler aux journalistes, Finkel n'a donc pas sa version de l'histoire, et a dû se contenter des interrogatoires de police et des comptes-rendus de procès, ainsi que de rares témoignages.

Michael Finkel a, semble-t-il, exploité tous les éléments à sa disposition, émettant des hypothèses pour le reste, le tout en restant factuel et journalistique, sans chercher à romancer son histoire (et c'est très bien comme ça).

Il fait ressortir la personnalité et les motivations intrigantes de Stéphane Breitwieser et, dans une moindre mesure, celles d'Anne-Catherine, et s'y entend parfaitement pour transformer cette matière en un récit captivant.

En partenariat avec les Editions Marchialy via Netgalley.
#LeVoleurdart #NetGalleyFrance
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Excellent moment de lecture avec « Le voleur d'art » du journaliste américain Michael Finkel, qui s'est penché pendant des années sur le cas remarquable de l'homme aujourd'hui souvent appelé l'Arsène Lupin de l'art, le gentleman-cambrioleur des oeuvres d'art, à savoir l'Alsacien Stéphane Breitwieser.
Grâce à Finkel et à ses recherches, le grand public a enfin l'occasion d'en apprendre davantage sur les tribulations de ce voleur hors pair qui a dérobé plus de 250 oeuvres d'art principalement du XVIIe et XVIIIe siècle, dans des musées de plusieurs pays, en plein jour et avec beaucoup de sang froid, muni d'un simple couteau suisse, avec la complicité de sa petite amie de l'époque, qui a simplement fait le guet pendant les quelques minutes qu'il suffisait le plus souvent à Breitwieser pour commettre ses vols. On estime la valeur des oeuvres dérobées ainsi à près de 2 milliards d'euros !
Mais l'histoire de ce voleur ne s'arrête pas là et s'avère encore bien plus rocambolesque. Je ne vous en dévoilerai pas plus, mais quoi qu'il en soit, l'expression selon laquelle la vérité dépasse souvent la fiction s'applique ici tout particulièrement et je ne peux qu'inviter les Babeliotes à lire ce témoignage, qui nous tient davantage en haleine que bien des oeuvres de fiction.
Avec beaucoup de détails, d'une plume précise et fluide, Finkel nous raconte les péripéties d'un homme obsédé par l'art, dont il est un fin connaisseur, un collectionneur qui aspirait tout simplement à posséder ces oeuvres, à pouvoir les toucher à tout moment, et qu'il n'a jamais essayé de monnayer.
Un homme plein de contradictions aussi dont l'histoire gagne vraiment à être connue et une lecture passionnante en prime.
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Lorsque les Editions Marchialy m'ont proposé de découvrir "Le voleur d'Art : une histoire d'amour et de crimes" de Michaël Finkel, j'ai été très contente car j'ai pu découvrir l'histoire de Stéphane Breitwieser considéré comme l'Arsène Lupin des temps modernes en matière d'oeuvres d'art.

Si l'on évoque le vol d'oeuvres d'art, vous allez sûrement vous imaginer des voleurs agir la nuit en toute discrétion ou encore en ligotant le personnel de sécurité pour que ceux-ci ne puissent pas prévenir les services de police.
La technique de Stéphane Breitwieser est tout autre, car "selon lui", le "vol d'une oeuvre d'art" ne " devrait toujours être réalisée en plein jour, avec une discrétion raffinée, sans jamais faire peur à personne."
C'est donc à la vue de tous que notre Arsène Lupin a subtilisé à la vue de tous plus de 250 oeuvres dans des musées de plusieurs pays pendant plus de sept ans.

Contrairement à la plupart des vols d'art qui n'ont qu'une visée purement lucrative après leur revente sur le marché noir, notre voleur se révèle être un collectionneur. "La seule motivation de Breitwieser, insiste-t-il, est au contraire de s'entourer de beauté, de s'en repaître. Très peu de voleurs d'art mentionnent l'esthétique comme un de leurs mobiles, mais Breitwieser a répété cela avec obstination, au cours de dizaines d'heures d'interviews dans les médias lors desquelles il n'a jamais essayé de cacher sa culpabilité, décrivant ses crimes et ses sensations au temps présent, avec une précision quasi chirurgicale."

J'ai trouvé le récit proposé par Michael Finkel passionnant. J'ai été prise dans cet ouvrage aux thèmes que j'affectionne tant et qui se lit avec une incroyable facilité. J'ai apprécié également les questionnements sur la moralité que posent les vols commis par Stéphane Breitwieser et la remise en question des musées pour assurer une meilleure sécurité des biens exposés. Bref, vous l'aurez compris, ça a été une très bonne lecture que je vous conseille vivement et que vous pourrez approfondir grâce à la bibliographie proposée par l'auteur.

Je tiens à remercier les Éditions Marchialy pour m'avoir permis de faire cette lecture qui est passionnante et à la couverture magnifique qui donne envie, non pas de le voler, mais de se l'offrir pour venir embellir sa bibliothèque 😉 

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Imaginez le grenier d'un modeste appartement de Mulhouse. Ses murs couverts de tableaux de maîtres (Cranach, Bruegel, Boucher, Watteau, Dürer…), des dizaines de pièces d'argenterie entassées sur les quelques meubles, une statue de la vierge dans un coin de la pièce, une tenture rangée sommairement sous le lit à baldaquin. Plus de deux cent oeuvres estimées par certains à près de deux milliards d'euros. Toutes volées.

Le voleur d'art, c'est l'histoire de Stéphane Breitwieser, fou d'art au point d'avoir volé de manière frénétique des centaines d'objets dans des musées de France, de Suisse et De Belgique. Au-delà de son rythme soutenu (la police a estimé que durant sept ans il avait en moyenne effectué un vol tous les douze jours), c'est son modus operandi qui étonne. Chacun de ces vols a été fait de jour, durant les heures d'ouverture des musées, sans armes ni menace, avec un surprenant culot et beaucoup de sang-froid.

Michael Finkel a enquêté sur cette histoire. Il a rencontré Stéphane Breitwieser, interrogé certains de ses proches, son avocat et les psychologues judiciaires mandatés par les tribunaux. le livre permet donc de retracer la chronologie des faits et donne le déroulé précis de nombreux vols ce qui m'a paru parfois un peu répétitif. Rien ne semble arrêter l'obsession de Stéphane Breitwieser qui sur une pulsion peut dérober un cor ou une tenture presque sous le nez des gardiens. Michael Finkel tente de lever le voile sur la personnalité de cet homme ainsi que les sentiments qui animent sa passion sans limite, mais il m'a semblé qu'une part d'ombre et de secret demeurait tout de même inaccessible à la fin de ma lecture.

Michael Finkel n'a en revanche pas pu entrer en contact avec deux personnes importantes de cette affaire : la petite-amie de Stéphane Breitwieser à l'époque, soupçonnée de l'avoir aidé dans la majorité de ses vols, et sa mère dont le rôle a aussi été très important. Cela manque évidemment pour mieux comprendre l'homme et les circonstances encore troubles qui entourent certains chapitres de cette histoire.

Les éditions Marchialy nous proposent une nouvelle histoire étonnante avec ce voleur d'art insatiable. Intéressant mais le récit, même s'il tente de creuser la psychologie de son personnage, manque un peu d'âme et de rythme.
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Avez-vous déjà rêvé de posséder une oeuvre d'art chez vous, que ce soit un tableau que vous avez pu voir dans un musée, un objet en argent d'une grande finesse, une tapisserie ou une jolie petite statuette en ivoire ?
Pour Stéphane Breitwieser, l'art est associé à la beauté et ce rêve est devenu réalité, car ce jeune homme originaire de Mulhouse a volé pas moins de 250 objets d'art dans différents musées français et étrangers, et ces vols se montent à environ 2 milliards d'euros.
Mais bien que très habile, et se croyant presque intouchable, il s'est quand même fait attraper et ce de façon assez stupide.
Ce livre est à mi chemin entre le documentaire et la fiction et j'ai beaucoup aimé découvrir ce personnage très particulier et les liens qui l'unissent aux objets volés, car Stéphane Breitwieser n'est pas un simple voleur, lui ce qui l'intéresse n'est pas de revendre son butin au plus offrant, lui, il aime l'art, et posséder ces objets le rend véritablement heureux.
Alors est-ce un voleur, un collectionneur, un malade, un amoureux ?
Les liens avec sa mère et sa compagne sont aussi décortiqués dans ce livre et nous offre une autre vision de ce personnage complexe.
J'ai dévoré ce livre passionnant qui est aussi palpitant qu'un thriller.
Je remercie NetGalley et les éditions Marchialy pour cet envoi.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
La magnificence de ce pays [la Suisse] qui regorge de trésors artistiques et naturels, en fait un paradis aux yeux de Breitwieser. La beauté est partout, à l'intérieur comme à l'extérieur des musées.
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Breitwieser était un adolescent renfermé et anxieux, associable, mal à l'aise et coincé. [...] "Je me réfugiais dans le passé", dit-il.
Beaucoup plus mûr que les gens de son âge, il était consterné par les jeunes de sa génération. Leurs centres d'intérêt - les jeux vidéo, le sport, la fête - le répugnaient. En tant qu'adulte, il a aujourd'hui la même aversion pour les téléphones portables, les e-mails et les réseaux sociaux. Pourquoi faire en sorte d'être plus facilement dérangé par les autres?
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Le jeune couple a créé là une réalité qui dépasse la plupart des fantasmes. Il vit dans une malle aux trésors.
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Chaque œuvre pillée lui donne une nouvelle excuse pour voler, explique Breitwieser, et, dans le milieu de l’art, tout le monde est un escroc à sa manière. S’il n’obtient pas ce qu’il veut, d’autres l’obtiendront à sa place. Certains s’approprient des œuvres reversant de l’argent à un marchand ; lui les acquiert à l’aide d’un couteau suisse. Au minimum, il devrait être considéré comme un voyou magnifique dans l’éternel lieu de débauche qu’est le monde de l’art. Et peut-être qu’au bout du compte – c’est son rêve – son nom entrera dans l’histoire de l’art comme celui d’un héros.
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Mais libérer l’art par amour, comme il le sait depuis longtemps, offre un sentiment d’euphorie.
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