J'ai rechuté, j'avais dit dans mes dernières critique des ouvrages d'
Amélie Nothomb que j'essaierais de me calmer un peu concernant ma boulimie concernant ses écrits mais lorsque j'ai vu cet ouvrage, rapporté par l'une de mes lectrices à la médiathèque pour laquelle je travaille, je n'ai pas pu résister à le tentation de l'emprunter à mon tour.
Cette lecture m'a légèrement dérangée car j'ai eu un peu l'impression de me plonger dans une histoire de nécrophilie, même si le terme employé est beaucoup trop fort et qu'il n'y a rien de tel concernant les actes mais pourtant. Urbain, ou du moins est-ce le nom de notre héros au début de l'histoire, celui qu'il s'est attribué lui-même pou exercer sa nouvelle fonction, celle de tueur à gages est un homme complètement instable. Engagé pour le compte d'un Russe, riche à souhait à qui l'on passe tous ses caprices mais qu'il ne rencontrera jamais, passant toujours par l'un de ses hommes de main, Urbain prend un plaisir vicieux à tuer à la chaîne tous les hommes ou femmes que l'on lui ordonne de tuer. Ses victimes, il ne les connaît pas jusqu'au jour ou on lui assignera la tâche d'assassiner non seulement un ministre mais aussi toute la famille de ce dernier. Parmi eux, une jeune adolescente à qui son père a violé son intimité en lui dérobant son journal intime - acte que sa fille ne lui pardonnera jamais, étant elle-même prête à le tuer pour cela. Lorsque Urbain aura accompli sa fameuse mission et qu'il tombera sur ce dit journal, il résistera aussi bien que peu à la tentation de le lire mais la tentation fut trop forte. Une fois sa lecture achevée et bien que la jeune fille ne se mette pas complètement à nue en ne dévoilant ses secrets les plus intimes, pour Urbain, c'est tout comme. Ce sera pour lui une révélation, des révélations des plus pures qu'il n'ait jamais entendues et cela, il compte bien le garder pour lui tout seul, quitte à donner sa propre vie. Cette jeune jouvencelle, elle est désormais et à lui seul et il se promet que personne d'autre ne lira ses révélations. Cette pucelle, cette douce vierge, n'appartiendra qu'à lui et ce, même si il doit donner sa propre vie pour cela.
Une écriture toujours aussi fluide mais pas si légère que cela tant, comme je l'ai dit en amorce de cette critique, les faits m'ont légèrement dérangés même si ils ne sont nullement relatés de manière choquante mais il y a tout de même un côté pervers dans le rôle du héros qui m'a perturbé. Tel était probablement l'intention de l'auteure et si c'était bel et bien le cas, je dois dire qu'elle a accompli sa mission à la perfection. A découvrir mais attention, âmes sensibles, s'abstenir !