Le Médiateur face au juste

Merci à Babelio et les éditions médias & médiations pour l'envoi de ce livre dans le cadre de masse critique.

Ce livre s'adresse à des médiateurs expérimentés issus des banques, de l'autorité des marchés financiers, de la Caisse des dépôts et consignations, d'entreprises. C'est pour dire que j'ai constaté que la marche est haute, intéressante, mais pourquoi pas en tirer quelques substances générales qui pourraient éventuellement nous aider dans notre vie personnelle et professionnelle.

La première de couverture en dit long sur la juste attitude à adopter entre les parties, elle peut vaciller longtemps avant de trouver un point d'entente, d'encrage où chacun ne se sentira pas lésé.

L'auteur dans son introduction s'attache à définir qui est le juste en puisant dans la philosophie :

« un premier juste qui aurait à faire avec la loi et la justice face à un autre juste qui aurait quelque chose de commun avec l'équité
« un second juste parce qu'équitable, serait supérieur au premier »
Il rappelle que la notion de juste trouve sa source dès l'enfance, dans notre première approche du droit, ou encore dans le syndrome de Caliméro.

Le sentiment d'injustice nait dans notre quête à satisfaire nos besoins sociaux, personnels. Celui-ci peut émerger d'un déséquilibre, provoquant conflit et violence.

La position du médiateur est de venir en aide au plus vulnérable, dans un retrait modeste cherchant la meilleure des solutions pour s'ouvrir vers un futur. Il a un rôle central.

Le contexte de la médiation est de trouver dans le médiateur, un tiers qui va convaincre la nécessité de trouver dans un entre soi, une finalité qui ramènera la situation au calme et à un compromis équitable pour les parties dont l'éthique est la norme.

Ensuite l'auteur décline, le juste n'est pas non plus la justice, il différencie la juste de l'équité.

La vérité pour l'un n'est pas celle d'un autre. On peut parler de juste qu'au moment de l'accord pragmatique.

L'auteur joue avec les mots « le juste dans tous les états » en proposant une approche systémique, le juste en quête de justice, la recherche du sens….il triture les mots dans beaucoup de nuances « une juste place ou une place juste » « une identité juste ou une juste identité… »

Il y a une valeur fondamentale que défend l'auteur : l'authenticité, la congruence dans l'accord à trois, afin que la relation se solidifie et perdure.

« Par sa seule présence, sans même qu'il parle, le médiateur réintroduit chez les parties le sens de la mesure, et avec lui le sens de l'altérité » extrait du livre « Un voyage aux origines du conflit »

Cette lecture a été ardue pour moi, car l'auteur a puisé dans une importante bibliographie, cela est parfois dommageable mais utile pour convaincre, mais je regrette de ne pas avoir trouvé d'exemples concrets.

J'ai reçu ce livre dans le cadre de « Masse Critique » et je tiens à remercier Babelio, la maison d'édition et l'auteur pour l'envoi de ce bouquin.
« le médiateur face au juste » est un essai qui regroupe à la fois enquête, philosophie et approche systémique de la notion du « juste » en médiation.
L'introduction présente les notions « générales » de ce qu'est le juste, ce qu'on appelle juste, injuste, équitable et non-équitable et invite le lecteur à en faire la différence. Une enquête suit ce chapitre, interrogeant des médiateurs confirmés sur différents points. Ensuite, l'auteur présente le juste dans une perspective systémique, ce qui permet de comprendre l'impact de l'utilisation de la médiation dans une relation et l'environnement dans lequel elle se déploie. La dernière partie est consacrée à l'éthique professionnelle du médiateur face au juste (c'est, ici, le cas de le dire !) ; à quels dilemmes et enjeux le médiateur est-il confronté lorsqu'il exerce ? c'est à ces questions que ce chapitre apportent des éléments de réponse.
Dans sa globalité, ce livre est intéressant : c'est toujours chouette d'en apprendre plus sur un sujet. Néanmoins, je pense qu'il est destiné à des personnes pratiquant déjà la médiation dans leur cadre professionnel, ce qui n'est pas (encore) mon cas. Je trouve que la partie sur l'enquête des différents médiateurs est assez lourde à lire même si je comprends le sens de ce chapitre dans un livre de ce type Les longues phrases parsemées de vocabulaire tantôt abordable tantôt plus ardu compliquent, je pense, la lecture de ce livre
Un point positif que je tiens à relever c'est la mise en page du livre qui aide, selon moi à la lecture
En résumé : un livre intéressant à avoir entre les mains (notamment pour les notions de philosophie, c'est toujours très enrichissant) mais doit être précédé d'un ouvrage plus généraliste sur le sujet

Le médiateur face au juste, vaste sujet que Jean-Claude Naudon a choisi pour développer sa thèse. L'essai est très intéressant et certains écrits peuvent se rapporter à notre communication au quotidien quand la question du juste s'impose. « le juste est multifacette et chacun voit le juste à sa fenêtre ».
Le livre présente la définition du juste, de la justice au sens du droit, de la justice pour chacun, celle du médiateur, des exemples philosophiques, avec une approche déontologique, une approche anthropologique, et la pratique de la médiation.
Qu'est-ce qui est juste ? « le juste de l'un s'oppose au juste de l'autre ». le juste, l'injuste, l'équitable, sont des termes qui reviennent souvent.
Carl Rogers avait écrit sur la communication non violente, Jean-Claude Naudon reprend de nombreux exemples pour aborder la médiation. le médiateur survient, hélas, lors de l'incommunicabilité des êtres entre eux.
Malgré la technicité des propos et son sujet centré sur le médiateur, l'essai est Intéressant dans le sens où il permet à chacun d'y puiser des notions qui peuvent s'appliquer au quotidien : « Ouvre l'oreille de ton coeur », « sous toute discussion, il y a l'indiscuté »…
A lire !
Merci aux éditions Médias et Médiations et à Babelio.

Ce livre est le mémoire de fin d'étude de la formation de médiateur. L'auteur explique avec nombre d'exemples et de citations ce qu'est le juste dans la médiation qui est elle-même un "entre soi sous la conduite d'un tiers". Tiers qui doit faire preuve d'humanité, d'écoute et de justice. ce qui est juste dans la médiation n'est pas toujours équitable pour les parties. L'accord peut être injuste mais acceptable pour les parties, le juste doit toujours s'approcher de l'équité. Il s'agit de régler un conflit en établissant des liens tenant compte des relations et des émotions. le médiateur est "le maître des horloges", il doit montrer à "chaque partie que leurs intérêts sont reconnus et respectés".
S'il y a dans ce livre une grande complexité des phrases et des mots qui sont surtout compris par des professionnels de la médiation, j'ai trouvé des passages intéressants pour le commun des mortel qui peut un jour se trouver à régler un conflit ou à débattre d'un sujet, cela permet de réfléchir à l'attitude que l'on peut avoir pour être le plus juste possible dans nos réponse en tenant compte des émotions de chacun.

Ouvrage très intéressant mais qui nécessite des connaissances dans la médiation.

Le thème de la médiation m'intéresse car j'ai pu l'expérimenter dans le cadre de mon travail.

Avec ce livre je pensais approfondir mes connaissances, cependant l'auteur utilise de nombreux concepts et de nombreuses références ce qui complexifie son accès.
Ce livre m'a toutefois permis d'approfondir certains concepts et d'en découvrir d'autres.
En conclusion un livre intéressant mais qui reste tout de même un livre pour des professionnels aguerris à la médiation.