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3,82

sur 279 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'ai un problème avec Modiano. Je le lis pourtant, mais cela se fait sans passion. Je ne suis pas vraiment accro à ses histoires, à son style. Je trouve que tous ses livres se ressemblent et j'arrive à les confondre. Je ressens un sentiment d'ennui, de lassitude pendant mes lectures, pas de surprise possible avec cet écrivain, qui est pourtant bien présent sur mes rayonnages.
Lien : http://araucaria.20six.fr/
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Difficile de raconter un roman de Modiano sans tout dévoiler, il y a si peu de choses et qui tiennent à un fil.

Tout commence par une rencontre, ou plutôt un accrochage entre un certain Villecourt et Jean le narrateur. Tout commence comme un roman noir, un prénom de femme Sylvia, une disparition, un gros diamant, un couple d'américains fantomatiques, la fuite, la peur... L'atmosphère est trouble, tendue, mais contrairement à un polar classique, beaucoup de questions resteront ici sans réponses. Les indices, les infos sont distillés au compte goutte et dans le désordre. L'auteur nous donne peu, on ne sait presque rien des personnages, on ne connait de l'intrique que l'essentiel mais j'aime l'ambiance des romans de Modiano, j'y trouve une certaine latence, une nonchalance malgré la noirceur des thèmes. C'est le genre de roman que je relis régulièrement, je sais que ça sera rapide, que je ne serai pas déçue, vite lu vite oublié, ne subsistera qu'une sensation agréable, particulière.

http://levoyagedelola.wordpress.com/
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🌧 Nice la belle, encore. Mais racontée par un autre prix Nobel de littérature. Ce matin, il pleut sur la Prom', et c'est Patrick Modiano qui tient la plume. 

« de jour, la pluie sur la Promenade des Anglais, sur les palmiers et les immeubles clairs laissait au coeur un sentiment de tristesse. »
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Un jour, à Nice, il a revu Villecourt. « Son regard a fini par croiser le mien», c'est la première phrase. Ils parlent de Sylvia. Qu'est-elle devenue ? C'est le mystère du roman, ce qui fait de cet objet de papier une zone vibrante, vivante, comme si, une fois refermé, il détenait une énigme à décrypter, un rébus à lire entre les lignes, qui nous donnerait la clé...
Et puis le narrateur se met à éviter Villecourt. Et Villecourt, disparaît, définitivement. C' est le début d' une lente remontée vers le passé. Les fantômes, les ombres, les silhouettes qui se découpent sont omniprésents.
Sylvia descend du train. Sur elle, le diamant La Croix du sud. Son histoire est racontée dans un dictionnaire des pierres précieuses. Elle est "la marque éclatante d'un mauvais sort" qui pèse sur les deux amants. Ils rencontrent ce couple, les Neal, qui ne sont sans doute pas ce qu'ils paraissent être, dans la confusion des saisons, sous un un ciel rose de crépuscule ou dans la nuit qui efface la désolation des journées de pluie.
Passé proche et passé lointain se mêlent. Les rencontres avec le consul, un vrai américain celui-là, au bord d'une piscine vide dont le fond est tapissé de feuilles mortes et de pommes de pain, ont lieu quelques mois après l'événement. Avant son départ définitif, le consul lui fournit des renseignements sur Neal. Il y avait bien un Neal autrefois, s'agirait-il d'une histoire de revenants...
Et après que la voiture ait disparu, on repart une fois de plus vers le passé, les bords de la Marne avec le plongeoir, le toboggan, les cabines de bain, la pergola blanche aux piliers oranges et une femme qui vous enveloppe d'un regard doux et étrange....
Modiano sait poétiser le réel avec des phrases simples. Tout devient prétexte à mystère. L'inquiétude domine.Il ya des ombres dont on doit se cacher. Éteindre les lumières et retenir son souffle. Celui qui raconte semble toujours trop jeune pour ce monde interlope.
Quand on quitte le roman, la petite musique continue à résonner dans notre cerveau et on se vit tel le narrateur modianesque. On est extrait de la banalité du réel, de la répétition du quotidien. Modiano redonne du mystère aux choses, résultat , ses brèves histoires, on passe plus de temps à les rêver qu'à les lire. Et, comme les rêves, passé le temps de la lecture, on a tendance à les oublier, à les confondre.
Lien : http://killing-ego.blogspot...
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J'ai lu ce livre d'un trait. Histoire mystérieuse et prenante, fluide où on plonge dans un univers riche en décor. Cependant une certaine ambiguïté règne entre l'auteur, Sylvia et son mari . On reste un peu sur sa faim . Sans doute est - ce là le style de l'auteur.....??
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Une histoire d'amour autour d'un mystérieux diamant...
J'ai apprécié le style, le fond de l'histoire et le mystère qu'elle distille, la fin surprenante qui me laisse songeur.
J'ai moins apprécié, la longueur de la mise en place, la narration qui prend parfois son temps...
Le premier roman de Patrick Modiano que je lis, pas certain qu'il y en aura un autre... Sauf si un lecteur peut me faire une proposition d'un opus un peu plus enjoué...
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Extraordinairement et paradoxalement difficile d'apprécier ce livre. Apprécier, je veux dire critiquer, en somme, juger, donner un prix. Peut-être parce qu'il s'évapore très vite dans le flou dont chacun s'accorde à dire qu'il caractérise Modiano. Ce flou qui entoure les personnages, qui sont rarement ce qu'ils paraissent; le sujet - on ne sait pas de quoi il veut parler, réellement -; l'auteur lui-même: les interviews multipliées depuis l'attribution du Nobel montrent à l'envi un homme hésitant, incertain, peu loquace. Et Dimanches d'Août participe de cette incertitude: échoué à Nice, un photographe narre ses anciennes amours, sa vie manquée. Dans une ambiance à mi-chemin entre Pierrot-le-Fou et La Main au Collet, le récit progresse sans que l'on discerne très bien, là non plus, s'il s'agit d'une parodie de roman noir ou d'un faux sépia de la Côte d'Azur années cinquante. Et pourtant ce tremblé, ce sfumato, s'il s'applique à l'ensemble, laisse apparaître des détails d'une précision parfaite. On a coutume de voir des généralités, une image globale du réel, il faut faire un effort pour agrandir les éléments, les séparer du tout. Chez Modiano, c'est l'inverse: des objets très nets s'offrent dans une réalité brouillée. Ainsi il n'est jamais abstrait: c'est un artiste. Quand on dit que le récit progresse, du reste, le principe est le même: on ne se lasse pas, il y a des enchaînements, une véritable histoire; mais elle est articulée de façon surprenante, cassée, inversée quelquefois. Jamais de désordre! Une logique, un réalisme au contraire irréprochables. Mais des fils narratifs entremêlés, une chronologie non linéaire, des continuités interrompues. le cours du roman se perd sur le sable d'une plage dont il n'a jamais été question: La Baule. Jusque là les protagonistes menaient un curieux parallèle entre celles de Nice et des bords de la Marne. Il s'achève sur un épisode situé ni au début ni à la fin, mais dans un entre-deux du drame et des souvenirs du narrateur. le titre Dimanches d'Août reprend les derniers mots du roman.
Alors, on aime, ou on n'aime pas ? Honnêtement, je ne sais pas. Je suis partagé ! C'est quand même bien fait. Et cela se lit volontiers. J'ai hâte de découvrir les nombreuses autres oeuvres si aisément accessibles maintenant que l'académie suédoise a couronné l'auteur.
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Etrange roman que celui-ci qui nous fait découvrir par bribes l'histoire d'amour du narrateur avec une femme mariée, leur fuite vers le sud et la disparition de cette femme. Comme le narrateur, le lecteur hésite, ne comprenant pas bien de qui le narrateur a été le dupe. Si Patrick Modiano écrit bien, je ne suis malheureusement pas sensible à l'ambiance surannée qu'il crée. Pourtant, j'ai bien senti que c'était un roman très travaillé, avec des informations qui nous échappent comme elles échappent au narrateur, avec ces lieux où nous revenons sans cesse, comme si nous tournions en rond et avec ces personnages secondaires au moins aussi intéressants que les principaux.

Lien : http://vallit.canalblog.com/..
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Un bouquin de Modiano, c'est comme une maison sans fondations bâtie sur du sable. Rien n'est permanent, la plus petite conviction s'étiole inexorablement et la vérité n'est que provisoire. La tonalité rappelle un tableau impressionniste ou une sonate de Debussy. L'écriture est délicate et le résultat est très agréable à lire. Sans plus, il y manque un peu de passion à mon gout.
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Je l'ai lu et l'ai apprécié. Néanmoins, trop de suspense tue le suspense... C'est seulement à la fin du livre que l'on comprend les choses, et cet effet de traîner en longueur m'a déplu, je l'ai néanmoins lu rapidement, j'avais envie de savoir...
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