AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,82

sur 279 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
MYSTERIEUX...
Modiano, c'est un flou artistique que j'apprécie depuis peu et je dois dire que j'ai bien aimé ce petit bouquin.
Du mystère, il y en a :
Qu'est-ce que le narrateur fout avec un diamant connu... et qui porterait malheur de surcroit ?
Et d'ailleurs, pourquoi est-il à Nice ?
Qui sont les Neal ?
Où est Sylvia ?
C'est qui ce camelot ?
Bref, on part d'interrogation en interrogation, on commence par la fin et on termine par le début. le narrateur nous prend par la main et nous entraine dans son histoire écrite à la première personne.
Les dimanches d'août sont sympas à lire un dimanche de février. On retrouve l'ambiance soleil trainante et festive du sud de la France, mais aussi celle plus sombre des bords de Marne.



Commenter  J’apprécie          292
Relu hier soir. Dans les années 80, on suit à Nice, Jean, un homme qui tombe par hasard sur une ancienne connaissance à lui sur un marché. le type est devenu un vendeur quelconque, loin des souvenirs de Jean qui a vécu des moments troublés avec lui et une femme dont tous les deux étaient amoureux, Sylvia. Petit à petit, par fragments et ellipses, comme sait si bien le faire Modiano avec son écriture dépouillée, le lecteur va plonger dans le passé de ces trois personnages, liés à ce qu'on soupçonne être le vol d'un bijou de grande valeur, La Croix du Sud. Parcours labyrinthique et cotonneux, ce puzzle aux morceaux choisis délicatement par Modiano, où s'esquisse une grande histoire d'amour, nous plonge tout droit au coeur de... nous-mêmes, de nos failles, de nos regrets et nos espoirs déchus. Beau.
Commenter  J’apprécie          110
J'ai lu « Dimanches d'août » de Modiano y a déjà quelques temps.
Je me souviens d'une fuite éperdue et irraisonnée du couple Sylvia et Jean, un road trip avec des croisements de personnages issus du passé. Il me semble que la tension ou le suspense ne venait pas que du diamant convoité appelé « La croix du sud » en possession de Sylvia mais de l'angoisse de vivre, un peu comme si la vie devenait, avec le temps, une impossibilité. Pourtant, le couple a une extraordinaire envie de vivre et un besoin de se fondre dans l'anonymat, sans doute pour échapper aux fantômes du passé.
L'histoire, même un peu embrouillée, comme sait les écrire Patrick Modiano, apporte une satisfaction de lecture très agréable.


Challenge Nobel illimité
Commenter  J’apprécie          80
Mon premier Modiano, probablement pas le dernier, j'ai aimé l'écriture détaillée mais ciselée.
L'histoire remonte le temps, détisse les fils, et nous découvrons à la fin comment le narrateur est arrivé à Nice, où il traine comme un fantôme esseulé. C'est une histoire qui laisse en suspend des éléments et qui peut donner envie de bousculer le personnage, mais si on accepte sa torpeur, on glisse avec lui dans une atmosphère ouatée agréable.
Commenter  J’apprécie          60
L'histoire, même un peu embrouillée, comme sait les écrire Patrick Modiano, apporte une satisfaction de lecture très agréable.
Un roman qui m'a fait rêver : de l'amour, une intrigue aussi, des paysage réels ou imaginaires, les plages le long de la Marne sont si bien décrites. Je le conseillerais.
Commenter  J’apprécie          50
N°705 - Décembre 2013.
DIMANCHES D'AOUT – Patrick Modiano – Gallimard (1986)

J'aime bien lire les romans à énigme surtout quand ils sont écrits par Modiano.
Cette fiction leur empreinte le délicat suspense de la disparition d'une femme, Sylvia, dont Jean, le narrateur, nous conte l'histoire. Elle se confond un peu avec la sienne propre puisqu'il est aussi son compagnon. Elle évoque le milieu un peu interlope de gens qui changent d'identité pour mieux brouiller les pistes et se développe autour d'un bijou qui a traversé l'histoire, a appartenu à des personnages parfois prestigieux mais qui porte en lui la malédiction et la mort. C'est, en effet, le thème éternel des choses qui portent malheur à ceux qui les possèdent et quand cette chose est un diamant, le mystère est plus profond, plus dense, plus excitant aussi. Ici, C'est un diamant dénommé « La croix du sud » qui est arrivé en possession de Sylvia. Elle le porte sur elle mais, Jean et elle souhaitent le vendre autant pour s'en débarrasser et exorciser ainsi la fatalité qui s'accroche à lui que pour réaliser une bonne affaire financière.
A l'aide de nombreux analepses comme Modiano les affectionne, Jean, relate le récit qui conduit le lecteur de Nice aux bords de la Marne. On y rencontre Villecourt qui passe avec le temps du statut de fils de famille un peu indolent à celui de colporteur un peu louche surtout désireux de récupérer son bien et peut-être Sylvia. Quand le narrateur le rencontre pour la première fois, sur les bords de Marne leurs propos sont emprunts de courtoisie mais, bien plus tard quand ils se retrouvent à Nice, leurs paroles son pleines de sous-entendus, de non-dits mais aussi de menaces. C'est qu'entre eux qui se connaissent depuis longtemps il y a un secret, celui de la mort du comédien Aimos, officiellement tué par une balle perdue pendant la Libération de Paris mais qui en réalité a été assassiné. Il y a aussi Sylvia qui partageait la vie de Villecourt avant de rencontrer Jean et de s'enfuir avec lui, abandonnant famille et confort. Avec lui elle ne connaîtra que les hôtels miteux [Dans ce roman comme dans bien d'autres, il y a dans ces établissements des odeurs un peu nauséabondes qui me paraissent être caractéristiques d'une ambiance autant que d'un état d'esprit], la fuite et la crainte d'être reconnue et rattrapée. Nice apparaît comme une étape, vers Rome peut-être et une installation définitive dans un anonymat italien après avoir négocié son bijou auprès des richissimes résidents niçois.
Seulement rien ne se passe comme prévu et le amants en cavale croise un couple anglo-américain, les Neal, dont le mari semble reconnaître Sylvia pour l'avoir déjà rencontrée.[Comme souvent chez Modiano, il y a ce genre de réminiscence qui entretient le suspense]. Ce couple d'étrangers est bien étrange ce qui amène Jean et sa compagne à se méfier, ne parvenant pas à savoir exactement qui ils sont. Les différentes informations qu'ils glanent à leur propos sont pour le moins contradictoires et même inquiétantes surtout quand M. Neal souhaite faire l'acquisition du bijou de Sylvia.

Villecourt, quant à lui est comme une tache dans ce décor niçois d'hiver froid et lumineux et les Neal apparaissent comme des personnages à la fois fantomatiques et inquiétants, lui parce que son histoire personnelle est plus que bizarre et embrouillée (Il a changé de nom et fait de la prison), elle parce qu'elle a eu des relations intimes pendant l'occupation avec un collaborateur notoire, tout cela révélé par un consul américain. Quant à la maison un peu délabrée qu'ils habitent il est difficile de savoir à qui elle appartient en réalité.

Il y a aussi cette fuite éperdue et irraisonnée. Cette angoisse ne venait pas du diamant mais de la vie elle-même un peu comme si elle devenait, avec le temps, une impossibilité. Il y a certes, cette certitude que le bijou porte malheur, entraîne la mort de qui le possède mais aussi de la part du couple Jean-Sylvia cette envie de vivre, de se mêler à la foule pour échapper à la Camarde qui guette, ce besoin de se fondre dans l'anonymat [«Jamais nous n'avons été aussi heureux qu'à ces moments-là, perdus dans la foule au parfum d'ambre solaire... Nous étions comme tout le monde, rien en nous distinguait des autres, ces dimanches d'août »].

C'est donc une histoire un peu embrouillée avec des séquences qui se recoupent ou appartiennent au passé, des personnages d'autres romans de Modiano qui surgissent … Tout cela entretient le suspense. Au bout du compte, c'est encore une fois un roman qui se lit bien et dont j'aime toujours autant le style et l'ambiance.



©Hervé GAUTIER – Décembre 2013 - http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
Commenter  J’apprécie          30
L'ambiance de ce livre est très mystérieuse et on ne sait pas trop où vont nous mener l'histoire et les personnages. L'atmosphère est hors du temps et presque irréelle. J'ai aimé le décor de l'histoire qui se déroule principalement à Nice en hiver.
L'auteur nous offre de belles descriptions de la Promenade des Anglais et évoquent certains quartiers de Nice.
Le suspense est maintenu jusqu'au bout, les personnages ont une certaine complexité psychologique et l'écriture est épurée et presque poétique.
C'est le premier livre de Patrick Modiano que je lis et son style unique m'a donné envie de lire d'autres oeuvres de cet auteur.
Commenter  J’apprécie          12
J'aime les livres de Modiano, à petites doses. Un de temps en temps pour me replonger dans cette ambiance surannée et dans ces lieux entourés de mystères. Dans celui-ci, nous quittons Paris pour les bords de Marne et surtout Nice, où l'on se perd, à la recherche de la femme et du bijou.
Commenter  J’apprécie          10
"Dimanches d'aout" est un Roman policier d'amour ou un Roman d'amour policier. Très bien écrit, comme du Modiano. D'ailleurs, c'en est.
Une fois n'est pas coutume: on retombe sur ses pieds à la fin.
Cela en fait un Modiano bien agréable à lire et qui n'est pas un casse tête.
Une fois n'est pas coutume vous dis-je......
Commenter  J’apprécie          10
Je continue cette sympathique découverte de l'oeuvre de Modiano. J'ai trouvé de nombreuses similitudes avec Villa Triste : une atmosphère mélancolique, languissante, des personnages mystérieux et des jeux sur la chronologie qui auraient pu inspirer Nolan. En plus de cela, j'ai trouvé l'intrigue plus intéressante que celle de Villa Triste, et ai apprécié effectuer une relecture rapide du roman pour mieux comprendre la chute finale.
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (644) Voir plus



Quiz Voir plus

Patrick Modiano, presque...

La place de ... ?

l'étoile
la comète

5 questions
177 lecteurs ont répondu
Thème : Patrick ModianoCréer un quiz sur ce livre

{* *}