La série du 87e district a pour particularité de présenter une équipe de policiers comme personnages récurrents, au fil des histoires (ce qui était nouveau lors de sa création… et souvent copié depuis), composant au final le portrait d'un pays sur une cinquantaine d'année. Ce roman est aussi le troisième à mettre en scène le personnage du Sourdingue, après «
À la bonne heure » et «
La Rousse ». Un personnage qui a pour habitude de fomenter des cambriolages ou extorsions de façon toujours originale et spectaculaire. Et de mettre les inspecteurs du 87e au défi. Ainsi dans ce roman, Stephen Carella reçoit des reproductions de photos en double de Hoover, de Washington, de chasseurs Zéro… Énigme dont les policiers se passeraient bien puisqu'ils ont déjà affaire à un cambrioleur récidiviste et astucieux ainsi qu'à un homme crucifié retrouvé dans un squat. Trois affaires menées de front par les enquêteurs habituels : Carella, Kling, Meyer, Hawes et surtout avec l'humour et le sens des dialogues d'
Ed McBain. Sans oublier quelques remarques sur l'époque : les a priori sur les hippies, une libération des moeurs, la forte présence des drogues, les jupes courtes : nous sommes bien dans les années 70. L'impression, quand on lit les polars d'
Ed McBain, qu'il est tellement facile d'en écrire, tant tout roule tout seul. Sauf que cette apparente facilité n'a qu'un nom : le talent. Et du plaisir pour le lecteur.