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4,37

sur 5311 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
George R R Martin, auteur américain et également scénariste, commença à écrire le trône de fer en 1996 ( ou 1997, je ne sais plus), grande saga de fantasy versée dans le thriller politique, mais aussi un monde médiéval imaginaire peuplé de dragons, d'une famille aux cheveux argentés et pratiquant un "inceste toléré" (perso, c'est quelque chose que je ne comprends pas...) et d'autres familles luttant pour le pouvoir mais principalement un trône situé sur un continent nommé Westeros. de l'autre côté, Essos est un continent possédant des cités libres, d'autres composés d'esclaves ou encore une horde de nomades tressés et accros à leurs chevaux! Tout ceci est teinté d'une bonne dose de violence, de sexe (parfois pas consenti, je pense notamment à Daenerys ou Jeyne Poole...) et de mariages arrangés, dans le but de se jeter dans le jeu des trônes. Au nord de Westeros, se trouve un mur, construit pour empêcher toute invasion de sauvageons mais aussi de marcheurs blancs (tout le monde suit?^^) , êtres qui vivent au-delà du mur et que l'on penserait légendaires...mais ça c'est jusqu'à ce que trois patrouilleurs de la garde de nuit ( les surveillants du mur pour faire simple )disparaissent. S'ensuit l'arrivée du roi Robert Baratheon à Winterfell pour convaincre Ned Stark, gouverneur du Nord de devenir sa main... et c'est après que les choses se gâtent suite à plusieurs événements! J'ai adoré le premier livre, la série a confirmé mon engouement pour l'univers de Martin et j'attends la saison 8 avec impatience ;)
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Ça y est j'ai succombé à la mode, et au bout d'un chapitre, je suis devenue complètement accro à cette série. L'histoire est complexe, se déroule dans de multiples zones géographiques et implique plusieurs personnages apparentés à des familles illustres. Si je devais les citer tous ici, je remplirai toute la page, donc voici les principaux : les Baratheon, les Lannister, les Stark et les Targaryen. Chaque chapitre partage le point de vue d'un des personnages principaux et nous permet de suivre une partie des évènements.
Il s'agit surtout d'intrigues politiques, où tous les coups sont permis : alliances, complots, traîtrises, meurtres, mariages arrangés ou batailles servent au but ultime, qui est le pouvoir. Les personnages sont nombreux mais sont bien travaillés par l'auteur : chacun a son caractère, ses motivations et ils évoluent au fur et à mesure des pages. Personne n'est ni noir, ni blanc ; au contraire, ils ont tous cette zone d'ombre qui les rendent intéressants et attachants à leur manière. A ce jour, mon coeur penche pour Tyrion Lannister et son cynisme mordant. Comme héroïne féminine, j'ai une préférence pour Arya la rebelle.
L'auteur a un vrai talent de conteur et malheur à celui qui s'est fait attraper, il ne pourra plus lâcher ce récit plein d'actions, de rebondissements et de pièges ! Un vrai délice ! Je n'ai senti aucun moment de lassitude durant la lecture : à chaque fois, je luttais contre moi-même pour ne pas entamer un chapitre. C'était presque frustrant de revenir dans la réalité et de me dire que tout n'est finalement qu'une fiction !
Par contre, voici un point important à noter : la traduction française est un vrai scandale, et pourrait décourager n'importe quel lecteur français. J'ai préféré la version anglaise, qui est d'une clarté irréprochable, d'un style fluide et agréable, agrémenté d'un zeste d'humour.
Conclusion : j'entame bientôt les prochains tomes. « Winter is coming ! »
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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A Song of Ice and Fire. Livre Un : A Game of Thrones.
Les royaumes de Westeros sont régis par une lutte incessante pour le pouvoir dont l'épicentre se trouve à Port-Réal, matérialisé par un Trône de fer qui donne son titre à ce premier opus d'une série qui en comptera (normalement) sept.
Dans ce "jeu des trônes" il y a d'un côté les pions, beaucoup passent leur temps à s'entre-tuer ou à comploter les uns contre les autres ; et il y a de l'autre les joueurs dont la particularité principale est qu'ils n'agissent que dans l'ombre en utilisant la manipulation, en construisant puis détruisant des alliances, en se servant de leurs "pions" selon leur influence et leurs capacités, voir leur potentiel à devenir eux-mêmes des joueurs. Ces derniers sont peu nombreux, on arrive difficilement à les dénombrer, à savoir qui ils sont, quant aux pions, ce sont tous les autres.
Chaque chapitre est centré sur un personnage, aucun d'eux ne devient emblématique, un "héros" qui deviendrait le moteur de l'histoire, comme c'est souvent le cas dans la fantasy. C'est pourquoi j'aime cette série, hors l'ambiance médiévale saupoudrée d'un minimum de fantastique, c'est qu'il y a plusieurs protagonistes qui nous donnent un
éclairage, un point de vue, sur une intrigue qui les dépasse, en des lieux particuliers, ils participent à une géopolitique très riche et complexe, et que l'on découvre au fil des différents volumes de la série. Les complots y sont machiavéliques et implacables, mais on ne distingue ni "bons" ni "méchants", même si chaque lecteur peut avoir ses préférences pour tel ou tel d'entre eux (moi c'est Jon et Tyrion d'un côté, Arya et Daenerys de l'autre). Bran, Catelyn, Daenerys, Eddard, Jon, Arya, Tyrion et Sansa sont les "éclaireurs" dans ce premier volume qui sert à planter le
décor et installer les premiers rouages d'une intrigue aux multiples ramifications. En simplifiant tout débute par un affrontement indirect entre deux Maisons rivales mais proches du pouvoir : les Stark contre les Lannister, cet affrontement larvé n'étant que la résurgence d'une rivalité plus ancienne entre les Maisons Baratheon et Targaryen.
Le monde ainsi créé est sombre et violent, l'ambiance médiévale, les différentes cultures et religions s'enrichissent d'un volume à l'autre. Martin est un conteur habile, il entraîne son lecteur sans jamais le presser, mais en créant
malgré tout des moments de tension intenable, on a du mal à lâcher le bouquin, tout simplement. Martin ne ménage jamais son lecteur, quand la violence se déchaîne, c'est très réaliste, implacable et douloureux, il ne sombre jamais dans les bons sentiments, un personnage attachant peut commettre un acte répréhensible, une ignoble ordure devenir « noble » par un acte gratuit, et les deux peuvent passer ad patres d'un paragraphe l'autre, nous laissant chaos. L'intrigue n'est jamais artificiellement gonflée, j'y retrouve la générosité dans l'écriture, l'aventure
sans cesse renouvelée d'un Dumas, et j'en redemande !
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Une copine fan de fantasy, seigneurs des anneaux etc me l'avait conseillé.

J'ai lu le prélude puis j'ai laissé tombé. Gared, will, royce, le mur, les autres, yeux bleus...
J'etais perdue.
J'etais bete.

Lorsque j'ai regardé les deux premiers épisodes de game of thrones la série (géniale), je me suis dit que cela méritait un nouvel essai.
J'ai laissé tomber la série (j'ai toujours préféré lire le livre avant de voir le film).
Et j'ai eu raison.
En deux jours c'en étais fait de l'intégrale 1.

- diversité et psychologie des personnages.
- originalité du récit (différents points de vue).
- rebondissements.

Dans ce récit ce n'est pas le classique et redondant "bien contre le mal". Les meilleurs personnages peuvent être mauvais.
Parfois on es perdu dans la multitude de noms, dans le passé, dans les maisonnées...
Mais il suffit de se concentrer et c'est parti !

J'adore ces livres qui poussent à se poser des questions.
Inceste (cersei et jaime), bâtard (jon snow), petite taille (tyrion), ambition (littlefinger)...
Il y a tellements de portraits passionnants que c'est impossible de parler de tout.
J'aurai aimé plus de chapitres sur daenerys qui avec Tyrion est mon personnage préféré. Je déteste Sansa et sa bêtise.

Apparemment il y a une polémique comme quoi, Martin serait coupable de ne pas écrire une suite et est victime de critiques.
Comment peut on critiquer un tel artiste sur son propre travail ?
Peu m'importe de savoir ou pas qui régnera sur Westeros, les sept couronnes. L'auteur a fait un travail formidable et c'est déjà énorme de pouvoir suivre l'évolution crédible de l'Histoire ET des personnages.
J'ai déjà commandé l'intégrale 2.
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Votre serviteur est un faquin. Tandis qu'il s'extasiait sur Babelio d'un énième hors-série de la Guerre des Clans (Le destin de Feuille de Sanglier, celui où on découvre comment Aile de Saucisson s'est tordu une griffe), le monde continuait de tourner et il aurait mieux fait de rattraper les innombrables classiques de la fantasy qui lui manquent. Et parmi tous ceux-là, il en est un en particulier qui a défrayé la chronique, dont les livres comme la série adaptée ont embrasé les imaginaires, un nouveau rempart de la pop-culture au point que même les incultes de la presse mainstream se sont mis à dire « Une oeuvre digne de Martin » au lieu d'« une oeuvre digne de Tolkien » pour désigner le gagne-pain des tâcherons du genre qu'ils daignent lire de temps à autres : cette oeuvre, c'est le trône de fer, vaste cycle qui restera selon toute vraisemblance à jamais inachevé, mais qui forme une sorte de synthèse de tout ce qu'a inventé la fantasy adulte post-Tolkien.
Dieu soit loué, votre serviteur s'est enfin mis un coup de pied au train car il a compris que les chroniques sur des livres faisant le buzz lui permettront plus vite de s'exiler aux Seychelles entouré de cocktails et de danseuses court-vêtues pour laisser des intelligences artificielles écrire à sa place la formidable machine capitaliste qu'est son blog. L' »intégrale » 1 du Trône de Fer (en fait le tome 1, car en France on aime tronçonner en morceaux les livres qu'on traduit) offre donc une dark fantasy politique complexe qui aura influencé une génération entière d'auteurs, rappelant La Compagnie Noire par sa Garde de Nuit composée d'antihéros, ou L'Arcane des Épées pour son trône convoité dont le monarque n'a, heureusement pour les prétendants désireux de s'entre-tuer au plus vite, plus beaucoup de temps avant de passer à la casserole. Telle est donc la situation du Royaume des Sept Couronnes : d'un côté des gardes tout au nord contraints de surveiller un mystérieux mur derrière lequel se dresserait une terrible menace, de l'autre une cour ravagée par les intrigues où chacun est prêt à s'étrangler pour succéder au roi Baratheon. Et par-dessus le marché, voilà que l'ancienne famille royale que ce dernier a détrôné complote pour faire son grand retour depuis le continent voisin…
Mais si le Trône de Fer est réputé pour ses intrigues ramifiées, son monde riche et sa noirceur (bon, en vrai il n'y a pas tellement de gens qui meurent dedans, à part Jon Snow C'ÉTAIT POUR RIRE C'ÉTAIT POUR RIRE ME LYNCHEZ PAS), ce sont surtout ses personnages qui ont séduit le grand public. Et on le comprend : sans eux, la saga ne serait qu'un énorme med-fan random et sans grand intérêt, habile dans sa construction mais loin de casser trois pattes à un canard unijambiste en termes d'originalité.
Le roi Robert Baratheon n'est pas exactement un bon roi. Ou plutôt si, il tient à ne pas égorger ses sujets pour un oui ou pour un non, il maintient la paix et se montre loyal envers ses sujets, mais il a une fâcheuse tendance aux dépenses fastueuses et à la boisson. En résulte qu'il n'est plus le fier guerrier de jadis ayant pourfendu le perfide tyran Aerys Targaryen mais un mari violent, ivrogne et irresponsable. Sans ce défaut, sa vie avec sa femme Cersei aurait une allure de relation Iznogoud / Haroun El-Poussah : l'un ne se doute d'aucune de ses manigances, l'autre calcule jour et nuit comment réussir à devenir cheffe du royaume à la place du chef du royaume. Au lieu de quoi, le ton est à la tragédie : Robert est un alcoolique dépressif et rongé par le pouvoir, trop lâche pour regarder en face ses errements, tandis que Cersei Lannister est une femme battue, régulièrement humiliée, qui voit certes dans le pouvoir une occasion de s'élever socialement, mais aussi et surtout de reprendre le contrôle sur sa vie.
Autre dirigeant ambigu, le chef dothraki Khal Drogo vient d'épouser Daenerys Targaryen, fille de feu Aerys en exil, sur la demande de son tyrannique frère Vyserys, qui espère bien utiliser l'armée de ce peuple libre et violent pour reprendre le trône. Il se montre un époux aimant et attentionné, mais intraitable et peu sourcilleux sur le consentement de son épouse mineure. Car oui, j'aime autant vous prévenir, le Trône de Fer reprend tout ce qui n'allait pas au Moyen Âge : mariages forcés alors que la fiancée n'est pas encore sortie de l'adolescence, culture du viol et mépris des femmes, et bien entendu toute la normation des corps que cela entraîne, aphrodisme comme grossophobie. le réalisme excuse pas mal de choses, mais concernant les dothrakis, on aimerait quand même bien par moments que Virginie Despentes descende du ciel et latte les couilles de tous ces connards.
En opposition à ces chefs à la morale douteuse, George R. R. Martin va en faire intervenir un troisième, s'efforçant de rester droit et juste : lord Eddard Stark, alias Ned, seigneur du Nord bien éloigné des querelles du Sud. Fidèle ami De Robert, il n'a jamais recherché d'autre pouvoir que celui qu'on lui a donné à la naissance, et s'efforce de l'exercer de manière désintéressée. Sauf que Ned est un souverain un peu trop parfait, ou tout du moins trop loyal : il n'hésite pas à administrer la peine de mort si la loi le prescrit, et est bien loin de se méfier suffisamment de la fourberie des intrigues de la capitale du royaume, Port-Réal…
Et lord Eddard ne doit pas défendre que sa peau : il a notamment une sacrée marmaille. Parmi eux, l'ombrageux Theon Greyjoy, fils d'un vassal qui avait voulu le tuer, et qui a été recueilli pour ne pas qu'il se retrouve seul… mais aussi et surtout pour garder un oeil sur son appétit trop grand ; ou encore Jon Snow, bâtard qu'il a reconnu publiquement, ayant grandi dans l'ombre de ses frères, et décidant pour se faire un nom de rejoindre la funeste Garde de Nuit.
Mais nous trouvons aussi Arya Stark, jeune garçonne intrépide et réjouissante pour son refus de rentrer dans le moule. Ses ardeurs sont néanmoins tempérées par ses chamailleries constantes avec sa soeur Sansa. Sansa Stark, c'est l'erreur de casting, Eusèbe le mignon petit lapin au beau milieu de Warhammer 40 000, la jouvencelle qui croit en l'amour pur et aux récits de chevalerie, et qui s'efforce pour cela de correspondre traits pour traits à l'idéal de la femme soumise auquel aspire l'imaginaire noble. Mais qui sait si cette jeune fille naïve ne cache pas une Cersei en devenir ?
Et en parlant de Cersei, ce tour d'horizon serait incomplet si je n'abordais pas ses frères Jaime et Tyrion. Jaime est une subversion de tous les stéréotypes chevaleresques de la fantasy : beau, blond, fougueux et charismatique, il n'en est pas moins un être odieux cachant un noir secret. Quant à Tyrion, il remplit le rôle plus classique mais non moins dérangeant du silène : tout en lui respire la bouffonnerie, son apparence difforme, l'humour qu'il brandit pour se protéger des puissants, son goût inconsidéré pour la ripaille, les femmes et l'ivrognerie. Mais derrière cette façade grotesque, l'auteur laisse entendre qu'il possède suffisamment de sagesse pour être le meilleur dirigeant que le royaume puisse espérer.
À ce stade de la critique, il y a deux possibilités : ou bien vous avez tout de suite ressenti une admiration profonde pour cette galerie de personnages n'ayant pour la plupart rien de manichéen, creusés et attachants malgré leurs gros défauts ; ou bien leur immoralité vous écoeure, et vous n'avez pas d'autre hâte qu'ils s'égorgent tous pour en finir avec toutes ces horreurs. Mais ce qui m'intéresse est que Martin ne prend pas son lectorat pour des imbéciles : il dévoile un monde cru et inquiétant, mais le questionne sans complaisance. Quand un gratte-papier de seconde zone se vautrerait dans le voyeurisme le plus total, lui préfère en dire le moins possible sur les atrocités qu'il dépeint, montrer à quel point la politique est une affaire complexe, comment M. Gentil peut devenir un parfait salaud, mais aussi comment même l'âme la plus noire peut conserver un brin de lumière. Alors certes, Martin n'est pas un militant, et il n'est pas exclus que certains détails auraient pu être abordés avec davantage de nuance, de pudeur ou au contraire de radicalité ; mais il possède une certaine justesse, sait s'arrêter à temps devant les scènes de trop grande violence, ne les rend jamais gratuites, se montre toujours en empathie devant les victimes d'une injustice. Et c'est précisément ce que je recherche quand je lis un roman pour adultes.
Tentez le Trône de Fer. Je ne peux que vous conseiller d'essayer au moins sauf si les thèmes qui s'y trouvent sont trop pénibles pour vous ou vous rappellent des traumatismes. Vous adorerez forcément Tyrion avant même de le connaître, vous aimerez le caractère bravache d'Arya, véritable bouffée de féminisme dans un monde de barbares virilistes, vous ressentirez de la compassion pour Daenerys et Cersei malgré leurs rêves toxiques de grandeur. Vous finirez même par apprécier l'insupportable Sansa, tant son innocence et son amour pour la littérature finissent par la rendre sympathique. La seule véritable excuse qui pourrait vous freiner… c'est la traduction de Jean Sola.
En effet, il fallait que j'en touche un mot avant qu'on se quitte. Sola a truffé le texte de tournures et de termes médiévalisants, au point de rendre certaines phrases quasiment illisibles. Je n'ai rien contre user d'un vocabulaire riche pour déployer une fiction ou une pensée avec nuance, et je ne suis pas nécessairement contre lui donner une patine ancienne. Seulement, il y a une différence entre ça et en faire des caisses toutes les trois lignes, en se positionnant dans cette démarche élitiste du sachant qui utilise des mots khômpliqués pour avoir l'air intelligent : en plus de coquilles improbables comme « Bs » au lieu de « Ils » ou « Qe » au lieu de « Que », le texte se retrouve farci de mots comme « souris » plutôt que « sourire », « ramas » au lieu de « ramassis », ou « floculer » au lieu de… on sait pas trop quoi. Était-il vraiment nécessaire, entre autres archaïsmes, d'utiliser le mot « négresse » plutôt que « femme noire », encore en 2008 ? Était-il nécessaire de donner un parler « pittoresque » aux gueux, se résumant systématiquement à « Acré vinguiou, mon bon s'gneur » ?
Heureusement, la communauté de fans francophones (qui s'appelle elle aussi la Garde de Nuit), a depuis révisé la traduction, comme peut en attester une superbe nouvelle édition brochée et illustrée que j'ai eu le plaisir de découvrir récemment en librairie (vous avez vu, Pygmalion, je dis du bien de vous, sponsorisez mes articles et donnez-moi tout votre argent). 35,90€, c'est un peu cher, mais ça vaut le coup d'investir, surtout quand il s'agit d'une épopée de plus de mille pages avec des personnages attachants qui se lit avec la passion d'un page-turner tout en ayant l'aura des grands mythes. Après, je dis ça, c'est pour votre culture…
Lien : https://cestpourmaculture.wo..
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Le livre qui a donné naissance à la serie mondialement connue: une reference du genre les quatres volumes etant indisociables car creant un ensemble coherent et une histoire dont on ne se lasse pas. le volume total de lecture peut un peu effrayer au debut mais une fois lancé difficile de s'arreter tant on est pris dans l'histoire :Un best seller !
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On ne présente plus
Le Trône de fer de George R. R. Martin ! plus connu sous le nom de Game of thrones !
Cet intégrale regroupe les volumes 1 et 2 de la saga

L'histoire se déroule au sein d'une société féodal et où la magie et des créatures légendaires.

Trois intrigues s'y entremêlent :

- dans le royaume, plusieurs maisons nobles rivalisent pour l'obtention du trône des Sept Couronnes détenu par les descendants des familles Baratheon et Lannister,

- dans les contrées glacées situées au nord du royaume, des créatures que l'on ne connaît que dans les légendes se manifestent

- sur le continent oriental, la dernière héritière des Targaryen cherche à reconquérir le trône des Sept Couronnes autrefois dans sa famille.
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Difficile d'apporter des éléments nouveaux à ce monument de la littérature fantasy. L'auteur réussit la prouesse de créer un monde unique avec de multiples personnages et intrigues. Ce n'est pas un roman que l'on survole tant les événements et les personnages sot complexes. On reste accroché très rapidement et vu l'ampleur de l'oeuvre le plaisir de la lecture va durer un certain temps.
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Comme beaucoup je suis venu aux livres par la série télévisée…

Pourtant j'avais été vivement intéressé par les critiques parues dans Le Nouvel Observateur ou dans Télérama. Pensez donc : un roman d'Heroic Fantasy, ce genre méprisé par les beaux-penseurs, était encensé ! La critique le comparait certes à la référence obligée dans le domaine : le Seigneur des Anneaux mais citait également Les Rois Maudits, Shakespeare et ses souverains qui s'entredéchirent, Howard et son Conan le Barbare… Rien de moins qu'alléchant. Me dissuadait le souvenir de la lourdeur du Seigneur des Anneaux, justement, et d'autres lectures immatures ou bâclées du type « le Pèlerinage enchanté » de Clifford d'Simak ou « Les Croisés du Cosmos », de Poul Anderson

Quand même ! Les références à la Guerre des Deux roses m'attiraient bigrement. Jusqu'ici je n'avais trouvé aucun roman, aucune saga ayant su rendre compte des passions de cette époque. Tout ce que j'avais pu lire sur le sujet m'était apparu plat, plus morne que les biographies consacrées aux Edouard, Henry et Richard de l'époque. Alors ? Les York et les Lancastre allaient-ils enfin revivre par Stark et Lannister interposés ? Je n'osais pas sauter le pas. Que le livre caracole en tête des ventes et se maintienne dans le haut du tableau n'était pas forcément gage de qualité. J'en connaissais d'autres, tel les Tatiana de Rosnay, qui bien que vendus par centaines de milliers s'avéraient aussi passionnants qu'une liste de courses…

Je découvris la série sur le tard. Dans les campagnes publicitaires, HBO avait mis le paquet : les décors grandioses, les costumes des personnages, leurs trognes, tout interpellait le spectateur. Bien avant d'avoir vu un épisode, Daenerys, Khal Drogo et Tyrion Lannister s'étaient invités par le biais d'encarts, de spots ou d'articles et leurs visages, leurs silhouettes étaient bien vite devenues connus voire familiers.

Et me voilà à présent plongé dans cet océan de pages, 5.000 pour l'instant, probablement 7.000 si George RR Martin respecte ses engagements et que la maladie ne l'en empêche pas… Quelqu'un a dit qu'un chef d'oeuvre est une somme et le roman de George RR Martin l'illustre parfaitement. Car il s'agit bien d'un chef d'oeuvre dans lequel l'auteur a bâti un monde âpre, un monde riche de contrastes, un monde cohérent, avec ses croyances, ses rites, ses superstitions, ses dictons, ses prières et histoire. La force de Martin est de nous transporter dans ce monde détaillé avec précision, de nous y immerger et de nous persuader qu'il a existé, qu'il fut peut-être notre monde. Martin réécrit ainsi notre passé. Un passé crédible puisque le fantastique reste marginal, contesté même par les esprits rationnels de l'époque, ces mestres fiers de leurs pouvoirs scientifiques, ces grands seigneurs, pragmatiques avant tout. Un fantastique rare et qui de fait en devient plus fort. Et dans ce monde médiéval phantasmé, cette Angleterre, cette Ecosse bodybuildés pour Westeros - lieu principal de l'action -, ce monde antique, babylonien pour les Cités Libres, les êtres se déchirent, luttent, s'aiment, au fil des multiples intrigues, sans lien forcément les unes aux autres : la succession du Roi Robert Barathéon et la guerre des prétendants, l'épopée de Daenerys, les ambitions de Lord Baelish, les magouilles de Varis, la quête de Bran, celle d'Arya et surtout, derrière le Mur, la lente mais inexorable progression des Marcheurs Blancs, l'arrivée de l'Hiver, ce redoutable hiver qui peut durer plusieurs années et charrie matière à légendes.

L'histoire du Trône de Fer est vue par le truchement de plusieurs personnages, dont l'auteur nous livre les pensées : Ned Stark, Daenerys, Jon Snow, Arya Stark , Catelyn, Sansa Stark, Tyrion Lannister, Bran, etc. La liste se renouvelle au gré des tomes et des disparitions. Tout comme l'ordre de l'intervention de ces personnages n'est pas automatique, le cheminement de leurs points de vue évolue de manière parfois complexe, leur psychologie change. Rares sont les personnages blancs ou noirs. Pas de manichéisme au Royaume des Sept-Couronnes. La plupart peuvent avoir des moments de bontés, de faiblesses, d'égarements, des failles dans leur raisonnement. Ils commettent des actes de bravoure, des erreurs, taisent certains de leurs gestes, en justifient d'autres, changent d'avis. Ils amusent, surprennent, déçoivent. Meurent même parfois. Avec Martin, il vaut mieux ne pas s'attacher aux personnages. En ces temps troublés, la mortalité est élevée et guette tout le monde, même ceux perçus comme des héros potentiels de ce livre. Malgré sa panoplie taillée pour lui permettre de jouer les redresseurs de tort sur plusieurs tomes, son beau costume de héros épris de justice, Ned Stark est le premier à en faire les frais.

Un chef d'oeuvre, ai-je écrit plus haut, est une somme. Et ce roman en est une. George RR Martin connaît ses classiques dans lesquels il puise sans vergogne et qu'il transpose dans son univers fantastique. La référence à la guerre des Deux-roses saute aux yeux. Les Stark, qui vivent au nord, correspondent aux York, les Lannister aux Lancastre et naturellement ils se haïssent, s'affrontent et se marient entre eux. Mais il y a d'autres exemples, d'autres sources. Ainsi, la mort du roi Joffrey, rare personnage unanimement détesté, renvoie à celle du Prince Eustache, fils d'Etienne de Blois et concurrent d'Henri II Plantagenêt. Ainsi, la bataille de de la Nera, dans laquelle Tyrion Lannister ordonne la fabrication en masse de feu grégeois et l'édification d'une immense chaine flottante pour barrer l'estuaire lors du siège de Port-Réal par la flotte de Stannis Barathéon, est inspirée par les tactiques adoptées avec succès par les byzantins pour repousser les forces arabes devant Constantinople. Ainsi, L'épisode des « Noces Pourpres » dans lequel Robb et Catelyn Stark sont assassinés par les sbires de leur hôte lors d'un mariage est la réplique du « Diner noir », survenu en Ecosse au milieu du XVéme siècle. Les exemples abondent. La Garde de Nuit possède une organisation, des rites calqués sur ceux de l'Ordre des Templiers. le Mur qui protège Westeros des Sauvageons et d'un monde glacé nourri d'inconnu est bâti sur le modèle du Mur d'Hadrien…

Pour le féru d'Histoire, Game of Throne est un régal. Il l'est également pour l'amateur de littérature, Je ne parle pas du style de l'auteur, au vocabulaire riche mais à la syntaxe déroutante, parfois ampoulée comme une chanson de gestes – un problème de traduction, semble-t-il, corrigé par la suite. Je parle de références à la littérature. George RR Martin revendique ses maîtres : Shakespeare est là pour sa dramaturgie – d'ailleurs la plupart de ses pièces n'ont- elles pas pour théâtre la Guerre des Deux roses ? -, sa violence, Druon et ses « Rois Maudits » pour le découpage du roman, la multiplicité des intrigues, leur engrenage inexorable, la variété des personnages et l'absence de morale, Tolkien, à un degré moindre, pour le fantastique, ses mages et ses dragons, Howard, pour l'ambiance rougeoyante des mondes barbares… On peut déceler des clins d'oeil à Thomas Harris, l'auteur du Silence des Agneaux. Certains citent Vance, Tad Williams - que je ne connais pas -. Des avis autorisés parlent de Faulkner et de son pessimisme sur la nature humaine. Personne n'évoque Proust. Et pourtant, il m'apparaît que l'auteur d' « A la recherche du temps perdu » a influencé George RR Martin. Est-ce un hasard si l'un des personnages – certes secondaire – s'appelle Swann : Balon Swann. Comme dans le roman de Proust, les personnages évoluent à mesure que le temps s'écoule. Certains s'affirment, d'autres s'étiolent. Certains même, bouleversés par l'apprentissage de la vie au cours de leurs pérégrinations, vont jusqu'à changer d'objectif. le temps les façonne, fait son oeuvre. Dans Game of Throne le temps est un élément à part entière.

D'ailleurs, l'hiver vient…
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Le moment est venu de faire ma critique du Trône de Fer et je ne sais par ou commencer..

Tout d'abord je ne fais pas parti des gens qui ont vu la série, mais quelques personnes m'ont conseillé de découvrir l'oeuvre de Georges R R Martin me répétant " Tu verra c'est super, on s'ennuie pas, t'attache pas aux personnages par contre ... ". Effectivement plusieurs des personnages que j'apprécié sont déjà dans la tombe .. ou au bout d'une pique si vous préféré.

Dans cet univers plusieurs familles s'oppose pour le Trône de Fer, ont comprend que depuis tout temps les mariages se font en fonction des alliances utile pour le Trône et que certaines familles sont prête à tout pour pouvoir gouverner. ( oui oui, vous verrais bien des choses, meurtres, inceste, mensonges, ... )

J'ai adoré découvrir l'histoire selon le point de vu de plusieurs personnages, cela nous fait vraiment vivre les événements de chaque famille sous différent angles et l'on apprend également par le même biais l'histoire des familles, les ancêtres etc ...

Plus je tourne les pages plus je veux m'approcher du mur avec Jon Snow et Fantôme, j'ai vraiment adoré ses deux la. La famille Stark en général je l'ai beaucoup apprécié, une famille forte et loyal. La petit Sansa, elle, m'as quelque peu énervé par moment pour son adoration de Joffrey mais finalement plus le livre arrive a son terme et plus elle me fais de la peine et j'espère qu'elle pourra se sortir de la situation dans laquelle elle s'est fourré.
Les Lannister, ... bon c'est les Lannister quoi .. Je les aimes pas comme surement beaucoup d'entre vous, sauf bien sur le nain Tyrion. Il n'a pas sa langue dans sa poche mais, rejeté a cause de sa petite taille et de son corps difforme, n'en ai pas pour autant un personnages remplis de haine mais au contraire quelqu'un d'assez intelligent et de très intéressant.
L'histoire des Targaryen est intéressante aussi j'espère qu'il y aura plus de chapitre concentré sur cette famille dans les prochain tome.

Un coup de coeur pour moi.
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