Quel bonheur de pouvoir démontrer encore et toujours aux mauvaises langues, à quelle point le genre fantasy est diversifié et riche ! J'ai commencé la série du trône de fer juste après celle de l'assassin royal de
Robin Hobb. Après avoir avalé 22 tomes cet été, je passe à un tout autre genre, tout aussi bon.
Georges R. R. Martin manie l'écriture avec beaucoup d'habileté. La complexité chez cet auteur réside dans la mise en forme du récit et dans l'imbrication de chaque évènement de l'histoire : chapitre après chapitre, l'auteur nous fait découvrir un personnage, une nouvelle pièce du puzzle, dans cette course éffrénée pour la conquête du trône de fer. On sent au fil des pages que le noeud se resserre, à la fois au sein du royaume des sept couronnes, qu'au delà des mers ou encore au nord du Mur. La part de surnaturel fait timidement son entrée dans ce premier opus, mais la fin de ce dernier nous promet toutefois une belle évolution dans ce domaine. J'ai noté que l'auteur ne cherche pas forcément à nous rendre les personnages très attachants dans un premier lieu, leur ressenti étant chez d'autres écrivains bien plus fouillé et permettant une identification presque naturelle comme c'est le cas chez
Hobb cependant, ils ne sont pas dépourvus de complexité (j'aime particulièrement le personnage de Tyrion Lannister).
Martin nous dévoile une partie d'échec à taille humaine où chaque petit pion peut subitement prendre toute son importance. Je me suis plongée avec déléctation dans ce roman, magnifiquement construit et hautement addictif. J'entame le deuxième dès ce soir !