AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782729833107
526 pages
Ellipses (04/06/2007)
3.5/5   2 notes
Résumé :
En 1081, l'Empire byzantin, l'héritier de l'Empire romain d'Orient, est sur le point de sombrer dans le chaos : à l'intérieur une série de rébellions a fragilisé le pouvoir ; à l'extérieur des ennemis menacent les frontières : au nord les Petchénègues, à l'est les Turcs, à l'ouest les Normands. C'est alors qu'un jeune général, issu d'une famille aristocratique, prend le pouvoir par un coup d'Etat. Alexis Ier Comnène (1081-1118) connaît l'un des plus longs règnes de ... >Voir plus
Que lire après Alexis Ier ComnèneVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
On va vers Byzance, attiré par l'or des icônes et des mosaïques, par la violence de sa vie politique, par sa corruption supposée. Puis on entre un peu dans le détail de cette civilisation si originale, et à côté de la voie artistique et sensorielle, s'offre la voie historique. La vie de l'empereur Alexis Comnène, qui régna de 1081 à 1118, est un bon moyen d'entrer dans la connaissance de cette histoire : son avènement marque le passage à un pouvoir nettement dynastique et à la féodalisation de l'empire, qui avait échappé jusque-là à ce phénomène : l'empire romain d'orient entre ainsi dans le Moyen-Age, si l'on ose dire. D'autre part, cet empereur a fait face aux deux ennemis qui allaient dans l'avenir détruire définitivement la culture et l'état byzantins : les Latins (occidentaux) en la personne des dangereux Croisés, qui tombent sur Constantinople dans leur chemin vers la Terre sainte ; et les Turcs, qui dès 1077 ont pris définitivement pied en Anatolie pour ne plus en repartir. Enfin, dernière raison de lire cet intéressant ouvrage, Alexis est le père d'une princesse, Anne Comnène, qui est un des plus grands écrivains grecs du XII°s, auteur d'une Alexiade, grand livre consacré à glorifier son père et à raconter les aventures de sa famille, et en particulier les siennes, et ses tentatives ratées pour lui succéder.

Correctif, suite à une relecture partielle (2018).
Il est possible que l'auteur force le trait quand elle décrit "l'étouffement" de l'humanisme byzantin sous le règne d'Alexis. Ses sources d'époque donnent la preuve qu'il y eut bien des débats entre tenants d'une tradition chrétienne mystique et des partisans du retour à l'antique, mais ces débats, qu'elle évoque en termes un peu franco-laïcards, se tenaient entre gens ayant la même culture, la même rhétorique, selon les mêmes références et dans la même langue savante. On ajoutera d'autre part que la tension entre ces deux matrices de la culture byzantine - la mystique orthodoxe et la tradition grecque païenne - n'a pas cessé après les Comnènes, ce qui tendrait à prouver qu'Alexis n'a rien étouffé du tout. Ou si peu ...
Commenter  J’apprécie          80

Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Mais l'on ne saurait quitter ce souverain sans rappeler ce qui fut à la fois l'espoir d'une génération et la source de bien des erreurs de ce grand souverain, la promotion qui fut faite à la jeunesse. Alexis I° bouleversa complètement les cadres de l'armée en promouvant des généraux de quinze ans en qui il faisait une confiance absolue. Nous avons vu comment à Dyrrachion en octobre 1081, lors d'un conseil de guerre qui devait décider de la stratégie à adopter face aux Normands, il repoussa l'avis des plus vieux, qui ne devaient pourtant pas avoir plus de trente ans, tel Georges Paléologue, son beau-frère, qui conseillait la prudence, pour adopter l'avis des jeunes officiers, les frères Diogènai, âges de quatorze et dix-huit ans ou Nampitès, le tout jeune chef des Varanges. Le résultat fut un carnage où de grands généraux valeureux trouvèrent la mort parmi ses parents et ses proches. (...) Il est vrai que l'air du temps était à l'exaltation de la jeunesse. Le roman de Digènis Akritas n'est au fond que la geste de jeunes héros voués à la guerre, à l'amour et à la mort prématurée ...

p. 459-460
Commenter  J’apprécie          60
Aristote à Patmos (1090).
Le monastère comptait alors près de trente moines. Son organisation prenait forme. Il possédait une bibliothèque dont le noyau avait été constitué par une partie des livres que Christodule (le fondateur) avait sauvés des Turcs au mont Latros, et un scriptorium. Christodule mentionne les livres comme étapes de la vie spirituelle : pour le premier apprentissage des moines, deux grammaires, un lexique, un ouvrage médical ; à un niveau plus avancé, deux manuscrits d'Aristote (les "Catégories" étant la base de l'étude de la logique) ; enfin des livres plus proprement monastiques et la "Panoplie Dogmatique" d'Euthyme Zigabène.

p. 256
Commenter  J’apprécie          60
Constantinople avait changé, mais, comme une grande dame, elle le dissimulait aux autres.
Commenter  J’apprécie          20

Les plus populaires : Non-fiction Voir plus
Livres les plus populaires de la semaine Voir plus


Lecteurs (3) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3267 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}