L'histoire contée est celle de M.Vane, qui découvre un miroir dans son grenier. de manière inexpliquée, il le traverse et se retrouve dans un monde étrange, dont ses rêves les plus fous n'auraient pu rendre compte. Accompagné, parfois, d'un singulier bibliothécaire qui prend tantôt forme humaine, tantôt forme de corbeau, il part à la découverte de ce nouveau monde, qui l'attire autant qu'il l'effraie.
Ce fut une expérience de lecture à la fois étrange et déroutante. La plume de l'auteur est foisonnante de détails, et le voyage fantastique qu'il fait entreprendre à son protagoniste est plein de péripéties en tous genres, tantôt réalistes, tantôt totalement loufoques. Il faut savoir s'accrocher car bien que la traduction apporte une dimension plus récente, l'oeuvre datant de 1895, la façon d'écrire était bien plus complexe, de même que la manière tarabiscotée d'emmener un lecteur vers une fin en le faisant tourner en bourrique, l'assommant d'indices parfois indécelable pour l'oeil inattentif.
L'histoire n'est pas sans rappeler celle d'
Alice au Pays des Merveilles, bien que ce devrait être l'inverse puisque l'oeuvre de
Lewis Carroll s'inspire de celle de George MacDonald. On retrouve le même style de caractéristiques, avec des personnages étranges, fous pour la plupart, et pourtant si différents d'une oeuvre à l'autre.
Parsemé de questions philosophiques, le protagoniste se cherche, en quête de son identité propre, incapable de donner son prénom. Entre rêve et réalité, il est quasiment impossible de démêler le vrai du faux, le songe du dormeur et la vie réelle.
Une réécriture pour le moins originale d'Adam et Eve, où Lilith est présente sous son côté le plus maléfique, et se doit de retrouver le droit chemin.