Étant bâtarde et métisse, l'auteur apprend vite le racisme sous diverses formes. Il est affligeant de penser qu'on est traité en fonction de sa couleur et de sa condition de femme, et non pour ce qu'on est. La narratrice a des amis désintéressés, certes, mais beaucoup de ceux qui seront attirés par elle, tout comme ceux qui la rejetteront, n'agiront qu'à cause de son métissage. Elle le porte comme une tare. Il est la raison la plus probable pour laquelle son oncle conseillera à sa mère de s'en défaire, même s'il dit que c'est parce qu'elle est impossible à éduquer.
La narratrice sera sans cesse confrontée à ce métissage à cause duquel elle ne saura pas toujours très bien où se placer. Elle cherchera à se fondre dans ses racines vietnamiennes, mais ne le pourra pas totalement.
Kim Lefèvre a écrit ce livre alors qu'elle vivait en France. Son esprit d'adulte instruite analyse lien le comportement de l'enfant, puis de la jeune fille d'alors. Hypersensible, pugnace, elle s'adapte comme elle peut aux situations qu'elle doit vivre sans jamais se résigner.
À travers son histoire, l'auteur nous raconte le Vietnam. C'est surtout sa culture qu'elle expose. Elle explique certaines choses, ce qui permet de mieux comprendre les gens de ce pays coloré, épicé, mystérieux, à l'histoire tumultueuse. C'est encore plus intéressant lorsqu'elle compare cette culture à ce qu'elle découvre au couvent des oiseaux.
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