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sur 1531 notes
Des années 30 à nos jours, nous suivons une famille, et en particulier les descendants de Suja, jeune femme coréenne, dont le destin va basculer pour cause d'une grossesse extra-matrimoniale. Suja, refuse ce qui, à l'époque dans la société coréenne, était la norme, à savoir devenir la seconde épouse du monsieur, déjà marié au Japon. Plutôt que d'élever seule un enfant, et d'être bannie, elle épousera un pasteur chrétien, qui en connaissance de cause, lui permet de retrouver en quelque sorte son honneur. C'est au Japon qu'ils partent s'installer. Ils ne sont pas au bout de leur peine, eux, comme les générations qui suivront. Etrangers dans un pays qui de surcroit colonise et asservit la Corée, ils vivent tels des parias, des exilés qui devront malgré tout se faire une place tout en subissant les aléas de l'histoire.
L'ouvrage n'est sans doute pas le chef-d'oeuvre annoncé par Mr Obama en accroche sur la couverture (je devrais à l'avenir davantage me méfier de ce genre d'argument), certes, mais il n'empêche que j'ai pris un certain plaisir à m'y plonger. L'auteur a beaucoup travaillé l'aspect historique, et j'y ai appris beaucoup de choses. Ses personnages sont bien campés. le style est alerte, fluide. La construction de facture classique en assure une lecture aisée et prenante. En revanche l'ouvrage aurait mérité d'être écrémé ; le dernier tiers s'égare parfois aux lisières du sujet, ce qui gâche un peu le plaisir.
Un roman détente, comme on en a parfois besoin !

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Début des années 1930. Sur une petite île près de Busan, en Corée, la jeune Sunja se laisse envoûter par le charme d'un riche négociant. Elle tombe enceinte et celui qu'elle considère comme l'amour de sa vie lui propose de devenir son « épouse coréenne », lui annonçant par la même occasion qu'il a déjà une femme et des enfants au Japon…

Pour éviter que le déshonneur ne tombe sur sa famille, Sunja accepte d'épouser Isak, un pasteur de passage qui ne veut que son bonheur, et part s'installer au Japon avec lui. Nous allons suivre l'histoire de cette famille sur quatre générations : racisme, honte, chagrin… mais aussi un certain bonheur : celui de savoir que ceux qu'on aime sont toujours avec nous.

Une véritable saga familiale condensée en un roman incroyable qui nous en met plein la vue. Min Jin Lee a effectué un travail de recherches titanesque enfin de retranscrire la vie des Coréens du Japon, ces êtres ostracisés, insultés pour leurs origines, parfois contraints d'ailleurs de cacher la vérité pour pouvoir s'intégrer au mieux.

C'est un roman fort qui interroge également le rôle des femmes dans cette société si injuste. Condamnées à souffrir toute leur vie, Sunja et les autres personnages féminins vont chercher à s'élever malgré tout. Une magnifique histoire de résilience – comme je les aime - des personnages particulièrement bien travaillés et une précision historique font de ce roman un classique moderne, un incontournable !

J'y ai appris beaucoup, j'ignorais totalement la situation des Coréens du Japon, je suis ravie d'avoir enfin pu lire ce livre tant apprécié - certes très long, mais il en vaut la peine !
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C'est une lecture que j'ai bien apprécié. J'ai aimé le thème (saga familiale, une famille coréenne s'installe au Japon ). J'en ai appris sur les relations entre la Corée et le Japon à l'époque du roman. en même temps, le côté historique ne tombait pas trop dans le scolaire, mais bien sur le côté humain en expliquant l'impact des évènements sur les personnages et leur situation. Les personnages étaient intéressants et bien nuancés. Même s'il se passe plusieurs éléments triste, on est pas dans le larmoyant ou le drame. Je n'ai pas trouvé qu'il y avait des longueurs. le style était simple sans fioritures.
C'était une bonne lecture pour moi et une belle découverte.
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« Pachinko », de Min Jin Lee, réalise un sacré pari : celui de nous raconter en quelques 600 pages la vie d'une famille coréenne sur 4 générations. Nous égrenons ainsi l'ensemble du XXème siècle à travers la vie de Sunja, tout d'abord jeune fille pauvre et naïve d'un petit village de pêcheurs, qui tombe amoureuse et enceinte d'un homme qui se révèle être marié. Son honneur est alors racheté par Isak, beau vicaire qui accepte de l'épouser, et accessoirement de l'emmener s'installer avec lui au Japon. Mais la terre d'exil va être loin de tenir toutes ses promesses…
J'ai découvert grâce à ce livre l'inimitié viscérale qui existe entre ces deux grands pays d'Asie que sont le Japon et la Corée, la terre de refuge des uns se transformant en un enfer raciste qui semble perdurer jusqu'à nos jours. Que d'injustice ! Nos personnages trouveront leur salut grâce au pachinko, ce jeu de hasard typiquement japonais que j'ai eu l'occasion de découvrir ici. le livre se lit hyper bien et prend le temps de bien expliquer les choses, par contre il m'a manqué ce je ne sais quoi de littéraire qui en aurait fait un grand livre. Il m'a en tout cas permis d'apprécier encore une fois la piteuse condition féminine à cette époque et dans cette partie du monde. Tout est résumé dans cette phrase que la mère de Sunja ne cesse de répéter à sa fille : « le destin d'une femme est de souffrir. »
Une belle lecture en tout cas.
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J'ai découvert Pachinko. Un livre que j'ai beaucoup vu passer sur les réseaux et que j'avais très envie de découvrir.
C'est une belle brique de 630 pages qui ne sont pas très aérées.
La couverture est vraiment très belle.

Dans ce livre nous traversons plusieurs décennies avec Sunja une coréenne qui va devoir faire de nombreux choix diffiles et des sacrifices pour pouvoir vivre et survivre.

Mon avis :
C'est une très belle histoire qui est contée de façon douce et agréable malgré toutes les difficultés que recontrent les personnages pour lesquels on éprouve beaucoup d'empathie.
J'ai pris beaucoup de plaisirs à lire ce livre.
C'est une histoire dans laquelle on a envie de rester encore un peu et dont on ne souhaite pas lire les dernières pages.
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Très belle histoire, un peu triste comme toutes les belles histoires... Ce que nous raconte Min Jin Lee avec beaucoup de talent, se déroule sur plusieurs générations.

C'est par une séduction que débute le livre, celle d'une jeune coréenne, Sunja, par un homme d'une trentaine d'années, Koh Hansu, riche négociant japonais, qui éprouve semble-t-il un véritable amour pour sa jeune amie de dix-sept ans. Ils se voient en cachette pendant plusieurs mois, puis Sunja tombe enceinte.
La jeune femme refuse de devenir "l'épouse coréenne" de son amant, déjà marié et père de trois filles au Japon ; elle accepte la proposition de mariage d'un jeune pasteur protestant de santé fragile, Baek Isak, qui prend prochainement son poste à Osaka. Il donnera ainsi son nom à l'enfant à naître...

En 1910, le Japon avait annexé la Corée ; en 1911, deux jeunes coréens Hoonie et Yangjin se marièrent et eurent une fille, Sunja, qu'ils adorèrent, c'était leur quatrième enfant, le seul vivant...
À cette époque, le peuple dans sa majorité ne savait pas lire, et les parents de Sunja tenant une petite auberge, lui apprirent à cuisiner, ce qui lui servit de gagne-pain pendant toute son existence.

L'enfant né, un garçon prénommé Noa, le couple Sunja-Isak vit donc au Japon, première génération de cette famille à être exilée ; Hansu, le père biologique de Noa, reprend contact avec Sunja et veille de loin sur son fils, jusqu'à ce qu'il décide d'intervenir dans sa vie...

Histoire de la Corée et du Japon, us et coutumes coréens et japonais, histoires de survie de personnes pauvres et exilées, mépris total des japonais pour les coréens, saga familiale tourmentée et à multiples rebondissements, missions chrétiennes en Asie, les sujets abordés sont nombreux ; celui d'un secret de famille est sans doute le plus poignant, puisque sa révélation entraînera un terrible drame...

Bien écrit, passionnant, un livre original, fort et séduisant !

Premières phrases : " L'Histoire nous a failli, mais qu'importe. Au tournant du siècle, leur revenu diminuant, un vieux pêcheur et sa femme décidèrent d'accueillir des pensionnaires au sein de leur foyer. Tous deux étaient nés dans le village de Yeongdo - un îlot de huit kilomètres au large de la ville portuaire de Busan - et ne l'avaient jamais quitté. Au cours de leurs longues années de mariage, la femme donna naissance à trois fils, mais seul l'aîné, qui se trouvait être le plus fragile, survécut. Si Hoonie était né avec un bec-de-lièvre et un pied bot, il était en revanche doté d'épaules larges, d'une carrure solide, d'un teint doré et avait, en grandissant, conservé son tempérament doux et pensif d'enfant.

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Le pachinko est un genre de machine à sous très populaire au Japon, où il s'agit de lancer des billes... puis compter sur le hasard. C'est un peu sur ce principe qu'est racontée l'histoire de Sunja et de ses descendants, fils et petits-fils, depuis son petit village de Corée dans les années 70 jusqu'en 1989. Hasards de la vie, coups du sort, guerre, misère, racisme, maladie, grossesse, mariage... Min Jin Lee ballotte ses personnages sur fond de relations difficiles entre coréens et japonais. Si l'on y apprend énormément de choses et si la lecture est très aisée en évitant de surcharger la saga de détails, j'ai trouvé les trois parties inégales : la première qui tourne autour de la jeune Sunja est passionnante, la deuxième s'attachant à ses enfants moins intéressante, et le livre trois m'a perdue. La faute à nombre de chapitres répétitifs (on a vite saisi que ce n'est pas très noble d'avoir un père yakusa ou de travailler dans une salle de pachinko), comme pour s'assurer que l'on ne perde pas le fil (ce qui est plutôt louable), mais aussi qu'à part Sunja, jeune femme courageuse, on ne s'attache guère aux autres personnages. Pour autant, la lecture est agréable et le roman a fait l'objet d'une adaptation que je serai curieuse de découvrir.
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J'ai enfin terminé cette brique et j'avoue avoir finalement été charmée.

Dans cette fresque historique et familiale, nous suivons plusieurs générations de coréens, depuis l'occupation de leur pays par le Japon dans les années 30 jusqu'à la fin des années 80 et l'apparition du SIDA.

L'écriture n'est pas particulièrement séduisante mais le souffle romanesque est bien présent et permet au lecteur une incroyable immersion.
Les personnages sont superbes même si le pathos est un peu trop présent à mon goût.
J'ai apprécié en apprendre davantage sur l'histoire récente de la Corée, un pays qui me fascine de plus en plus.
Au vu de la densité de l'histoire et du nombre de péripéties traversés par les personnages rien d'étonnant à ce qu'une adaptation sérielle en ait été tirée.
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Je suis fascinée par l'histoire des migrants, les raisons pour lesquelles ils ont quitté leur pays d'origine et leur intégration dans leur terre d'accueil. Peut on vraiment s'intégrer dans ce nouveau lieu ? Maintenir nos us et coutumes d'origine tout en apprenant des nouvelles. L'intégration n'est pas aisée mais essentielle pour l'appartenance. Pachinko nous résume tout cela, c'est un roman poignant et haletant. Bonne lecture
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La Corée, au début des années 30.
Sunju a 16 ans. Fille unique de Yangjin et Hoonie, elle a eu une enfance choyée malgré le décès précoce de son père. Sa mère tient une pension, où elle héberge des travailleurs. Parmi eux, Isak, un jeune pasteur rescapé de la tuberculose et à la santé fragile.
Mais Sunju se laisse séduire par Hansu, un homme plus âgé, qui lui cache son mariage et ses trois filles. Elle tombe enceinte, refuse le rôle de deuxième épouse et le quitte. Isak, pour sauver son honneur, lui propose de l'épouser. Elle accepte, et part au Japon avec lui. Tous les deux sont hébergés par Yoseb, le frère d'Isak et son épouse Kyunghee. Un garçon naitra, que Isak élève comme son propre fils, et un autre garçon naitra de leur union.
Voici la base de ce roman. Sur fond d'invasion japonaise en Corée, l'auteur raconte sur plusieurs décennies l'histoire de cette famille travailleuse, méritante. Protégée à leur insu par Hansu, le père biologique de Noa, Sunju traverse les épreuves, les décès, avec courage et abnégation.
Coréenne, Min Jin Lee a également vécu à Tokyo. Ce livre met en avant les difficiles relations nippo-coréennes, et le racisme dont les coréens sont victimes. Ceux ou celles qui ont lu « Les orchidées rouges de Shangaï » de Juliette Morillot y trouveront un écho.
Un beau coup de coeur.
Le pachinko est l'un des jeux d'argent les plus populaires du Japon. Tout comme les flippers traditionnels, des billes sont propulsées sur un plateau de jeu, et le joueur tente de les faire entrer dans des trous spéciaux.
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