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3,96

sur 686 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
"L'espion qui venait du froid" raconte l'histoire d'Alec Leamas, chef du renseignement de Berlin-Ouest au début des années 60, en plein coeur de la Guerre Froide, donc. Les uns après les autres, tous ses agents infiltrés en Allemagne de l'Est ont été tués par Mundt, son homologue communiste, ancien nazi converti aux vertus du socialisme...

Il est très délicat d'en raconter davantage ! C'est une histoire de désinformation, savamment orchestrée par le Carré, avec des espions cyniques et machiavéliques à souhait. Où les méchants et les gentils ne sont pas toujours ceux qu'on croit. Un pur roman d'espionnage, pas forcément facile à lire, mais prenant.

A noter, l'adaptation de ce roman par Martin Ritt en 1965, avec Richard Burton, vaut réellement le détour.
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En pleine guerre froide, Alec Leamas est dans une situation difficile: tous les espions de son équipe en Allemagne de l'Est ont été éliminés les uns après les autres. Jusqu'au dernier en date, Karl, qu'il avait pourtant surveillé étroitement depuis qu'il s'était rapproché d'une femme, signe évident de risque et de faiblesse. Ses supérieurs lui proposent alors de prendre du recul pendant quelques temps. Installé dans un appartement miteux, l'agence pour l'emploi finit par l'envoyer faire du classement dans une bibliothèque. Il y rencontre Liz Gold, jeune libraire, qui tombe sous le charme du taciturne nouveau venu. Il la laisse approcher, même si elle avoue être membre du parti communiste. Mais sa descente aux enfers continue et lorsqu'il agresse un commerçant qui refuse de lui faire crédit, il finit incarcéré quelques temps. C'est alors que des agents de l'est le contactent pour lui proposer de passer de leur côté et de leur fournir en échange des renseignements sur les services secrets britanniques.

Un monument de roman d'espionnage, paraît-il, genre qui visiblement n'est pas ma tasse de thé. J'ai réellement été lassée ou perdue par les sombres considérations politiques, les retournements de situations des personnages, leurs intérêts, ce qu'il faut réellement comprendre de leurs actes. le contexte revêt une importance déterminante et j'ai eu vraiment l'impression qu'en cela, le roman était vraiment daté et qu'il me manquait des clés pour vraiment en saisir les enjeux. de plus, une grande partie du roman est constitué des récits que Leamas fait à ses nouveaux camarades de l'Est : tout ce qu'il sait sur les interventions et les organisations de l'ouest, qui joue quel rôle, qui est impliqué… Et cela fait de très longs passages explicatifs privés d'action que j'ai eu beaucoup de mal à suivre.
En revanche, j'ai trouvé très originale la manière dont les choses étaient construites. On comprend assez vite que la déchéance de Leamas n'est pas si simple, que ses supérieurs ne l'ont pas si brutalement oublié, et qu'il ne peut pas passer à l'ennemi aussi facilement. Et pourtant, le récit de sa lente décrépitude est tout à fait poignant. le personnage de Liz est justement celui qui amène un peu d'humanité dans ce monde où la fin justifie les moyens: elle le soigne lorsqu'il est malade, elle s'inquiète lorsqu'il disparaît. C'est elle le grain de sable qui va empêcher Leamas de mener sa mission à bien. En bonne midinette, j'ai soigneusement suivi la relation entre l'espion et l'anonyme qui se trouve au mauvais endroit au mauvais moment.
Lien : http://mabouquinerie.canalbl..
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Préambule : je limite dorénavant mes critiques à deux critères :
- l'intérêt du texte : de l'histoire, de la rhétorique développée ;
- le texte lui-même : style, vocabulaire, phrasé...
Et mes étoiles signifieront mon niveau de recommandation.

Tout d'abord, le titre ne correspond pas à l'histoire : il ne vient pas du froid, il a été sorti de la vue des ennemis (ce qu'ils appellent mis au frigo) pour pouvoir le ressortir après quelque temps en étant sûr que personne ne serait sur ses traces. Ca devrait donc être "l'espion ressorti du frigo".
Il faut se replonger dans l'époque de la guerre froide pour comprendre les méthodes, les outils (pas de téléphone portable, pas de logiciel espion...), des manipulations, un mur infranchissable... de ce point de vue, ça date un peu mais c'est authentique.

Pour la façon dont c'est raconté, je ne sais pas bien pourquoi, l'ensemble est glauque de bout en bout. La traduction ? Et on pourrait imaginer que le rythme soit un peu plus rapide, un peu plus vivant. Certes il faut se méfier de tout le monde, regarder de tous les côtés avant toute décision... mais quand même.

Lien : https://www.edilivre.com/app..
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On se retrouve à Berlin, après la construction dur mur : le bien est à l'Ouest, le mal est à l'Est. le gentil a un comportement bizarre ; le méchant est très méchant.
Leamas, le gentil espion qui vient du froid est manipulé par ses supérieurs, so british, pour s'infiltrer à l'Est et y supprimer le très méchant Mundt. le piège va se refermer sur Leamas et à la fin des fins il meurt au pied du mur, côté est, fusillé par les vopos en compagnie d'une jeune femme son amante, anglaise et communiste.

Que trouve-t-on dans ce livre ?
• L'atmosphère de paranoïa des années 60 qui résulte du climat de la guerre froide entre les blocs.
• Une analyse très sommaire du système communiste.
• La description des services d'espionnage de la RDA et de la Grande Bretagne. L'espionnage est comme une matriochka. Il y a toujours un espion dans la boite. Un espion cache toujours un autre.
• le rôle joué par l'argent. le traite se fait rémunérer pour transmettre des informations sensibles à la partie adverse.
• Un condensé des bonnes pratiques de l'agent modèle. Entre-autres ne jamais faire confiance aux femmes !!!
• Enfin chose surprenante : la haine du juif toujours présente dans la RDA de l'après-guerre.

Au bout du bout en refermant ce livre on se demande ce que les espions de l'Ouest espionnent à l'Est : tout le monde et personne.

Aux gens qui s'intéressent à la chape de plomb qui pourrissait la vie des citoyens de la RDA je leur conseille de voir ou revoir le film « la vie des autres » « das Leben der anderen »
Pas étonnant que dans une telle paranoïa le mur soit tombé en 1989.
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Je viens de sortir de ce livre, sur lequel j'ai bien passé un mois, et franchement, je n'ai vraiment pas accroché.
C'était long, trop long pour moi. Peut-être un peu trop "intellectuel" ou alors je n'avais pas les connaissances nécessaires pour apprécier cette lecture.
Toujours est-il que je l'ai trouvée trop longue (je me répète mais vraiment un mois pour 300 pages !) et le début est trop long à comprendre ! Il s'était bien écoulé 10 chapitres avant que je commence à faire des liens et à me repérer dans l'histoire.
Néanmoins, pour moi, tout livre a des points positifs et celui-là ne fait pas défaut à ma règle. D'abord, une fin que j'ai beaucoup aimée, avec un retournement de situation habilement fait et la lumière qui est enfin faite sur tous les événements. Un autre point que j'ai aimé est le style de John le Carré, facile et agréable à lire. Aucun complication de ce côté-là.
Bien sûr ce livre reste un bon roman sur la guerre froide, si vous êtes intéressés par cette période.
Dommage qu'il n'ait pas su me charmer. Peut-être saura-il le faire pour vous ?
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John le Carré - "L'espion qui venait du froid" – original publié en 1963

La lecture du roman du Danois Leif Davidsen intitulé "le dernier espion" (voir recension) aura au moins eu le mérite de me décider à relire ce classique (pour la troisième fois au moins). Une vision tranchée et fort pessimiste des pays communistes d'Europe, et surtout de l'Allemagne de l'Est RDA-DDR. L'époque de la «guerre froide» et de son "rideau de fer", un monde d'espions dans lequel tout le monde gruge tout le monde, dans lequel il n'y a pas de "bons", mais que des méchants...

Ma première lecture de ce roman remonte à mes années de jeunesse, vécues en Allemagne de l'Ouest : j'avais alors lu la version allemande (der Spion, der aus der Kälte kam), l'un des rares bouquins possédés par mon logeur, vu l'énorme succès remporté par ce livre dans ce qui était à l'époque la «Bundesrepublik»... Souvenirs, souvenirs.

Un roman caractéristique d'une certaine époque. Je ne sais s'il parle encore aux générations nées après la chute du mur de Berlin… si ça ne leur parle plus, c'est tant mieux, on ne le regrettera pas…
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malheureusement pas à la hauteur de mes espérances.
Je l'ai attendu, je me suis saigné pour me le payer, j'ai enchainer les petits boulots quand enfin je l'ai eu entre les mains.
Mais quelle galère, c'était long, les événements s'enchainent comme un mauvais film fait par un mauvais monteur.
L'histoire pourtant a tout pour rendre ce livre passionnant mais le ficelage n'a pas été à la hauteur...
Quel dommage
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Auteur et titre très connu, j'ai voulu me lancer dans la lecture de cette référence en matière de polar. Je suis un peu déçu, au début je n'arrivais pas à entrer dans l'histoire...je me suis un peu perdu dans le scénario avec les moults espions, contre-espionnage, contre-contre espionnage, mais au final j'ai bien accroché, l'écriture n'est pas assez subtile, mais il n'y a pas de temps mort, l'analyse psychologique des personnages est bonne.... la chute prévisible quoi que...Auteur à relire pour confirmer ou pas...
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Mon premier roman de John le Carré. Après en avoir autant entendu parler, j'ai trouvé le livre assez bon dans l'ensemble, même si le dénouement, quoiqu'inattendu et intéressant, m'a semblé un peu expédié.
Pas de quoi me refroidir néanmoins pour renouveller l'expérience John le Carré.
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