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Citations sur L'espion qui venait du froid (24)

Alors il eut la révélation de ce que Liz lui avait donné, de ce qu'il lui faudrait à tout prix retrouver s'il lui arrivait de retourner en Angleterre: ce souci des petits détails de l'existence, cette foi dans la vie quotidienne, cette simplicité qui vous faisait déchiqueter menu un bout de pain dans un sac de papier pour aller sur la plage le jeter aux mouettes.
C'était cela qui lui manquait, à lui, cette faculté de s'attacher à des banalités. Que ce fût du pain pour les mouettes, ou l'amour, il retournerait en Angleterre le chercher.
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La Paix, la Liberté, l'Égalité... c'étaient des faits. Bien entendu. Et l'Histoire... [...] La vérité existe en dehors des gens, c'est prouvé par l'Histoire, l'individu doit se soumettre, se laisser broyer par elle au besoin.
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Il lui arrivait de penser qu'Alec était dans le vrai : qu'on croyait aux choses parce qu'on avait besoin de croire. Mais l'objet même de la foi n'avait aucune valeur en soi, aucune fonction véritable.
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Le contre-espionnage ne se justifie que par le rendement. C'est la loi morale du métier.
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Et partout cet air complice, supérieur presque, des tôt levés qui ont assisté ensemble à la disparition de la nuit et à la naissance du jour.
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Arrivé à la porte, il se retourna :
-Nous sommes tous pareil, vous savez ; c'est ça le côté farce de la chose.

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En hommage à John Le Carré décédé d'une pneumonie ce samedi 12 décembre à l'âge vénérable de 89 ans, un jour après la parution de ma chronique sur L'espion qui venait du froid. Si j'avais su j'aurais été plus explicite sur l'intérêt de relire son 3ème roman, publié en 1963 qui assis son statut en tant qu'écrivain remarquable. En effet, et voilà ce qui en fait un grand écrivain, sur base d'un thriller intense, John Le Carré pousse la question éthique de la désinformation et jusqu'à quel point la défense d'un système, d'une idéologie, d'un choix philosophique la rendrait-elle acceptable. Un temps limitées à un nombre restreint de spécialistes, ces techniques de manipulations se sont intensifiées et étendues aux politiques, aux multinationales, et à ce semblant de sphère privée via les réseaux sociaux. Les journalistes assurent rarement leur rôle d'investigation, se contentant le plus souvent de diffuser à tout va, dans des délais raccourcis de course au scoop ne permettant pas les analyses nécessaires, les slogans les plus sensationnels et/ou proches de leurs sources de financement. A ce titre nous devenons tous des Leamas dans un monde d'isolement où la paranoïa s'infiltre plus dommageable qu'un virus, où plus aucune confiance ne devient possible et par conséquent où l'amour se meurt.
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Nous avons une éthique, dans notre métier. Une éthique basée sur une seule présomption : que jamais nous ne serons les agresseurs. Si bien que nous faisons de temps à autre des choses désagréables, mais toujours strictement défensives, si je puis dire. Nous faisons des choses pas agréables pour que les gens puissent dormir en paix. […] Bien sûr, de temps en temps, nous commettons même des actes franchement répréhensibles. […] Je veux dire que vous ne pouvez pas vous montrer moins brutal que l’adversaire sous prétexte que votre gouvernement a adopté une politique disons… euh… tolérante, n’est-ce-pas ? Alors-là, ça ne ferait pas du tout l’affaire !
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They walked to her flat through the rain and they might have been anywhere - Berlin, London, any town pavening stones turn to lakes of light in the evening rain, and the traffic shuffles despondently through wet streets.
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En soi, la pratique du mensonge n'a rien de particulièrement éprouvant : c'est une question d'habitude professionnelle, une ressource que la plupart des gens peuvent acquérir. Mais alors que l'aigrefin, l'acteur de théâtre ou le joueur professionnel peuvent rejoindre les rangs de leurs admirateurs après la représentation, l'agent secret, lui, ne peut pas se payer le luxe de la détente. Pour lui, l'imposture est avant tout de l'autodéfense. Il doit se protéger non seulement des dangers extérieurs, mais aussi du dedans, et contre les plus naturelles des impulsions ; bien qu'il gagne parfois des fortunes, son rôle peut lui interdire l'achat d'un rasoir. Erudit, il peut se voir astreint à ne prononcer que des banalités. Mari et père de famille dévoué, il lui faut, en toute circonstance, refréner son envie de se confier aux siens.
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Il (Leamas) méprisait ses compagnons de cellule et ceux-ci le lui rendaient bien, car lui sel avait réussi à devenir ce que tous auraient voulu être : une énigme pour les autres. Rien ne pouvait l'inciter à faire des confidences sur son amie, sa famille ou ses enfants, de sorte que ses compagnons ne savaient rien de lui, et attendaient en vain qu'il se décider à parler.
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