Ce premier roman me laisse pensive. Je ne sais pas trop quoi en penser. le sujet de cette histoire est intéressante, le style littéraire est pas mal, mais sans plus.
C'est l'histoire de deux femmes, Emma et Maria, qui toutes les deux subissent un mari violent : violence psychologique pour Emma, violence physique pour Maria. le point commun entre les deux époux : ils sont des pervers narcissiques. Elles se retrouvent aux commémorations du 11 septembre 2011, en souvenir des disparu du World Trade Center. On comprend assez vite dans l'intrigue que leurs maris sont morts.
1996 : Emma est une jeune femme pleine de vie, qui additionne les conquêtes d'un soir. Elle considère les hommes comme des mouchoirs en papier, qu'on prend, qu'on utilise et qu'on jette. Sauf qu'un jour, elle rencontre
l'Autre et cet homme-là, elle ne pourra pas le jetter, n'y s'échapper de son contrôle. Au fil du roman, nous découvrons la vie du couple, qui petit peu, se transforme en réprimandes, réflexions et insultes pour Emma.
L'Autre, ne manière insidueuse, dirige fermement son couple.
Parallèlement à l'histoire d'Emma, nous suivons l'histoire de Maria, qui va tomber amoureuse de Pavao. Très vite, il se révèle être un mari ultra violent.
Le sujet est intéressant et il est rare qu'il soit abordé d'une manière aussi franche dans la littérature. Les différents styles de narration apportent beaucoup au livre, mais on s'en lasse vite. Je suis restée un peu extérieure à la souffrance d'Emma. L'évolution d'Emma et sa relation avec
l'Autre est lente, un peu molle, et les descriptions de sa souffrance tourne en rond, bien qu'elles soient riches et créent un sentiment malsain chez le lecteur. Mais après, c'est un peu pareil. Je comprends que le pervers narcissique évolue de façon douce et insidieusement, cherchant à détruire et nuire par tous les moyens, en développant le sentiment de culpabilité chez sa victime, mais à mon sens, il manque un petit ingrédient dans cette histoire pour la rendre plus poignante et touchante.
A lire, mais sans plus.