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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Petit phénomène éditorial, Yellowface, comme ce qu'il semble dénoncer, est un pur produit marketing à être arrivé chez nous peu après avoir bien fait parler de lui outre Atlantique et outre Manche. Ai-je été sensible à ce qu'il racontait et dénonçait ? Oui. Ai-je eu la lecture coup de poing que j'attendais ? Non, la forme était trop pauvre pour cela…

Avec ma collègue et amie Audrey (Light and smell), nous partions pourtant très enthousiastes. Il faut dire que nous sommes faibles face aux beaux objets que l'éditeur Ellipsis a sorti une très belle édition reliée avec jaspage de stylo plume et gouttes d'encre noirs sur fond jaune du plus bel effet, ainsi que pages de gardes et citations significatives très belles également. Nous étions fichue ! Malheureusement, nous n'avons pas trouvé en écho la force que nous attentions de ce texte éminemment annoncé comme étant ravageur par bien des lecteurs.

Nous avons d'ailleurs tiqué dès les premières lignes, face à une traduction un peu ampoulée, maladroite, manquant de fluidité parfois et avec des constructions de phrases rendant le propos moins intelligible. La plume générale, en dehors de ces moments confus, ne nous a pas convaincues non plus. Plate, sans relief, presque robotique, elle n'a pas eu la force et la verve attendue. Les schémas d'écriture même, à titre personnel, m'ont fait penser à ce que j'avais pu lire maintes fois dans des romans pour ados et jeunes adultes, alors que j'attendais un texte plus mature dans sa forme et pas seulement son fond. Petite déception.

C'est dommage parce que les premiers temps de l'histoire m'ont fait croire que j'allais avoir le pendant littéraire de l'excellent film The Ghostwriter qui m'avait dérangée et fascinée. J'aimais l'idée de suivre une jeune femme volant l'idée de roman de amie toute juste décédée. J'aimais encore plus que ce soit le prétexte, pour nous lecteurs, de nous fondre dans ce milieu impitoyable qu'est celui de l'édition, le tout avec un angle critique sur la question du racisme, des auteurs racisés, des histoires own voices et du poids fou des réseaux sociaux. Il y avait vraiment de quoi me plaire et me faire passer un très bon moment. Ce fut notamment le cas dans les ultimes pages du récit où j'ai enfin eu la critique piquante de tout ce milieu. Mais cela n'est arrivé que dans les derniers chapitres. C'était trop tard…

Le reste du temps, j'avoue avoir beaucoup traîné la patte. Pourquoi ? Parce que je n'ai pas du tout accroché à l'héroïne, très agaçante, très chouineuse, ne se remettant jamais en question après ce qu'elle avait fait et fonçant toujours plus vite dans le mur. J'ai également été très déçue par le volet sur l'édition. Je m'attendais à un récit en mode coup de poing, avec peut-être une lanceuse d'alerte pour dénoncer les travers de ce milieu. Je n'ai pas eu cela. Ce fut même assez plat et convenu, avec le récit de mécanisme éditoriaux déjà bien connus dans le choix des textes, leur travail avant impression, leur publicité et marketing, ce que reçoivent et ce qu'on demande des auteurs, et même le harcèlement en ligne. Rien ne sortait de l'ordinaire, tout était déjà vu et l'autrice n'est pas parvenue à transcender cela pour m'offrir quelque chose de différent et marquant.

Le volet « thriller » de l'histoire m'a donc semblé très plat et convenu, sans surprise, avec de nombreuses répétitions dans ce qui arrivait à l'héroïne. C'était clairement inintéressant. Seul le traitement du racisme et des personnes racisées aux États-Unis a su soulever mon intérêt. J'ai aimé voir se confronter des opinions très divergentes représentés par les différents « personnages » de l'histoire : il y a les blancs qu'on accuse à tort de racisme et qui sont surtout ignorants et maladroits ; il y a certains racisés qui montent tout en épingle et accusent à tort et à travers, se complaisant dans leur posture de victime et semblant ne savoir vivre qu'à travers cette identité ; mais il y a aussi de vraies critiques sur le racisme dans l'édition quand on enferme quelqu'un dans ce qu'il doit écrire à cause de sa couleur de peau ou ses origines et ça marche pour tous. J'ai aimé la critique de cette dérive des sensitive readers et des own voices, pour montrer qu'il ne faut pas tout prendre au pied de la lettre et apporter de la nuance. On ressent très bien la violence que chacun ressent quand il se sent attaqué et combien tout cela peut se cristalliser. C'est assez terrible.

Je suis pour ma part pour une littérature ouverte. Chacun doit pouvoir écrire sur le sujet qui lui plaît. Il ne faut pas oublier que c'est de la fiction, donc il est possible oui d'être blanc et de parler de l'histoire d'un noir ou d'un asiatique, d'être valide et de parler d'un handicapé, d'être hétéro et de raconter une histoire LGBTQ+, etc. Mais il ne faut pas non plus blesser sciemment avec des propos racistes, sectaires, homophobes, ou autre, ces minorités. Je trouve en cela les trigger warning et les préfaces / postfaces toujours très intéressantes pour expliquer un projet et ce qu'on peut trouver dans un roman et qui pourrait heurter. Je prône donc plutôt le dialogue que l'enfermement dans des cases. Et je trouve que Yellowface est très intéressant pour cela, je le lui reconnais.

Une lecture que j'attendais avec impatience qui s'est malheureusement transformée en petit flop malgré sa grande facilité à être lue. J'attendais certainement trop de ce texte qui n'est pas aussi mature et fouillé que j'aurais aimé dans son fond et sa forme. Une plume plate et un contexte ainsi que des personnages peu travaillés, c'est assez rédhibitoire pour moi et ce n'est pas ma co-lectrice qui me contredira. C'est dommage car il y avait vraiment une histoire puissante à raconter et des thèmes qui auraient dû nous prendre plus aux tripes.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Sous ses allures de thriller, ce Yellowface est avant tout une peinture acide de l'esprit compétitif dans le monde littéraire/éditorial, et plus spécifiquement aux Etats-Unis. Contrairement à la France qui continue à sacraliser le livre et les écrivains, les Etats-Unis n'ont pas peur de considérer ouvertement comme une industrie de l'entertainment, au même titre que celui de la musique pop ou du cinéma (il n'y a qu'à voir les différences entre leurs couvertures et les nôtres).

L'auteur mène son intrigue tambour battant, racontant la relation déséquilibrée entre Juniper et Athena, la première dont le premier roman est passé inaperçu et qui galère, et la seconde dont le succès littéraire est flamboyant. Juniper est presque une amie par défaut, car la réussite d'Athena tient tout le monde à distance : elles entretiennent une connivence de façade, Juniper jalousant Athena, et décortiquant ses manies tout en les enviant. Au bout de quelques pages, et d'un afterwork qui tourne mal (Athena invite Juniper chez elle, lui prépare des pancakes et s'etouffe avec l'un d'eux sous les yeux de son amie qui n'arrive pas à lui faire expulser le morceau étouffant), Juniper, non sans avoir prévenu les pompiers et attendu vainement une réanimation, s'enfuit de l'appartement d'Athena avec son ultime manuscrit.

Ce point de départ permet à Rebecca Kuang d'exposer les rouages de la fabrique d'un best-seller à l'époque des réseaux sociaux et des questions qui agitent la sphère woke/progressiste (appropriation culturelle, démineurs littéraires etc.). Ecartant tout manichéisme, Athena et Juniper sont aussi faillibles, critiquables et attachantes l'une que l'autre, chacune incarnant un archétype de romancière prisonnière de ses contradictions. Tout le monde en prend pour son grade, des lecteurs aux auteurs, sans oublier les responsables marketing, tout en racontant le plaisir et la jubilation générées par l'écriture, et la peur de tous les auteurs de se faire dépouiller... tout en dépouillant les personnes qui les entourent.

Le bémol vient donc de l'aspect thriller, mis en avant par la quatrième de couverture, un peu faiblard, d'autant que la narration ne s'embarrasse guère de temps mort (donc pas de suspense ascendant). Deuxième bémol pour la traduction de Michel Pagel, qui ne fait l'effort d'adapter des tournures de phrases typiquement anglo-saxonnes et traduit en mot à mot sans vergogne.

Hormis ces défauts, Yellowface est une lecture plaisante, qui rafraichit le genre de la satire de l'édition et de la jalousie entre auteurs.
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R.F. Kuang est une jeune auteure de 28 ans, l'écrivaine de "Babel" et d'une série intitulée "La Guerre du Pavot". "Yellow Face" est son cinquième livre.

Résumé 📚:
C'est l'histoire d'un vol de manuscrit. June Hayward et Athéna Lou sont toutes les deux des écrivaines et copines de fac. Athéna est une jeune étoile montante dans le monde de l'édition. Lors de son décès, June vole son manuscrit qui traite de l'histoire méconnue de l'implication des travailleurs chinois pendant la Première Guerre mondiale. Nous plongeons alors dans les coulisses de l'édition, abordant des thèmes comme l'appropriation culturelle, le racisme et les dérives des réseaux sociaux.

Mon avis ✍:
J'étais impatiente de lire ce livre, qui était très populaire sur les réseaux sociaux, mais cela a été une déception pour moi. Je n'ai pas été emportée par l'intrigue, j'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de longueurs et que l'histoire manquait de relief. En revanche, j'ai apprécié en apprendre davantage sur le monde de l'édition.
En bref, ce n'a pas été un coup de coeur, mais cela reste un avis personnel. L'as-tu lu ? Est-ce que cette lecture t'attire ?
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Nous sommes au coeur de la maison d'édition ou plutôt, l'envers du décor.

Au début j'étais hyper emballée, le récit était très addictif, les pages se tournent toutes seules et après je sais pas ça m'a un peu lassée. Alors oui, les sujets soulevé comme la compétition éditoriale et le racisme sont importants et très bien amené dans ce roman mais peut-être que la fin m'a laissé une note trop amère, je sais pas.

De plus, il est difficile de s'attacher au personnage principal, June, j'ai eu beaucoup de mal à comprendre son point de vue et elle était vraiment détestable du début à la fin.

Ce livre reste quand même, selon moi, un incontournable car nous sommes immergé dans le monde éditoriale, un sujet trop peu traité, Yellowface nous permet de découvrir le côté "obscur" du milieu de l'édition, du stress et de la pression que les auteur.es subissent, une vraie claque !
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J'attendais avec impatience de découvrir cette autrice, et c'est maintenant chose faite.

Ce que j'ai le plus apprécié dans ce roman, c'est découvrir le métier d'auteur. Les processus d'écriture, le syndrome de la page blanche, la solitude, les relations entre auteurs, la concurrence, l'édition, les adaptations... Tout cela est abordé de manière très intéressante à travers les vies de June et d'Athéna.

L'autrice traite également de thèmes importants tels que l'appropriation culturelle, les réseaux sociaux ou encore la cancel culture. le tout est bien amené et très intéressant. C'est autant une fiction qu'une critique réaliste de la société actuelle et du monde de l'édition, à tel point qu'on pourrait parfois croire à une histoire vraie.

J'ai aussi apprécié la plume de l'autrice et l'intrigue, bien menée du début à la fin. On déteste souvent le personnage de June, mais de temps en temps on la comprend.

Mais, j'ai mis du temps à lire ce livre parce que, bien que j'appréciais ma lecture, une fois reposé, je ne me précipitais pas pour y retourner. Il m'a manqué un petit quelque chose, et c'est peut-être de l'émotion. Je ne me suis ni attachée ni identifiée aux personnages même si j'ai bien aimé suivre leurs parcours.

Dans l'ensemble, j'ai quand même apprécié cette lecture très instructive. Je lirai avec plaisir les prochaines parutions de l'autrice.
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Une lecture à appréhender davantage comme une satire du milieu littéraire que comme un thriller.

J'ai été vraiment happée par le début : j'ai adoré détester le personnage de June, contempler les travers croustillants du milieu littéraire et des gens qui y gravitent. J'ai ressenti un petit côté jubilatoire à me plonger dans cette histoire et à y reconnaître, dans les divers comportements et événements décrits, ce que l'on peut parfois soi-même penser ou ressentir quand on tente de pénétrer dans ce milieu. Je me suis quand même sérieusement demandé si quelqu'un qui n'y connaît rien au monde de l'écriture et/ou de l'édition pourrait trouver le récit intéressant.

Et puis, et puis… J'ai trouvé que ça s'essoufflait rapidement en cours de route. Il m'a semblé qu'une longue partie du roman, en son milieu, ressassait en boucle les mêmes questions, en particulier autour du own-voice (dans le cas présent, est-ce qu'une autrice blanche est légitime à écrire sur une minorité d'Asie du Sud-Est), sans que l'intrigue ne progresse, ni que le personnage principal n'évolue. J'ai vraiment eu la sensation que le récit s'enlisait, au point de réellement m'ennuyer. Heureusement, dans le dernier tiers ou quart du roman environ, l'intrigue redémarre et mon ennui s'est estompé.

Au final, peut-être parce que j'avais de grandes attentes (on m'en avait dit beaucoup de bien et j'ai trouvé le début vraiment prometteur et excellent), j'ai été plutôt déçue par ma lecture. J'aurais aimé détester June jusqu'au bout, mais au fil de ma lecture, petit à petit, j'ai fini par ne plus ressentir pour elle qu'une forme de dégoût mêlé d'indifférence, au point que je n'avais même plus particulièrement envie de découvrir le sort qui l'attendait. J'aurais aimé plus de tension, quitte à ce que le roman soit plus court, pour ne pas ressentir cette pesante sensation d'enlisement au milieu. La toute fin m'a semblé habile, mais j'aurais peut-être aimé aussi que la grande révélation qui la précède soit moins banale. Bref, j'aurais sans doute apprécié un roman qui colle davantage à ce que j'attends d'un thriller… parce que je croyais, à tort, lire un thriller. Alors qu'il s'agit d'une satire sociale, qui se focalise en particulier sur le milieu littéraire ; et qui, dans ce rôle-là, fait plutôt bien le job.
Lien : https://catherinephanvan.frc..
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Je comprends l'engouement autour de ce livre, les sujets abordés sont très importants et il est judicieux de les pointer du doigt. J'ai découvert l'envers du décors de l'édition (j'y connaissais absolument rien), j'ai détesté ressentir de l'empathie envers June, l'autrice joue avec nos sentiments car elle démontre le côté humain de June puis la fait agir comme une naze prétentieuse et raciste. Je trouve que la question de l'appropriation culturelle est bien démontré par Candice. J'ai lu jusqu'à la fin parce que je voulais vraiment savoir comment elle allait réussir à s'en sortir
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Selon l'auteure elle-même, Yellowface est, en grande partie, une histoire d'horreur sur la solitude dans l'industrie extrêmement compétitive du monde de l'édition. Je ne l'ai pas trop aimé, ce roman de R. F. Kuang. Il n'y a aucun personnage attachant et le personnage principal est une cause perdue qui ne cesse de se réinventer dans un monde tout aussi barbare que jamais, seulement avec le mot prenant la place de l'épée. 3 étoiles sur 5 parce que c'est quand même bien écrit et bien pensé dans sa façon d'aborder des sujets actuels très délicats.
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Je viens de lire ce livre en une journée. D'une part parce que c'est une lecture rapide (la forme l'emporte largement sur le fond), et aussi parce que je n'avais pas envie de faire traîner la lecture.
Dès la première page, j'ai su que je n'allais rien souligner dans ce livre. Les références à instagram et twitter sont redondantes, et m'ont tres sincèrement gênée. L'histoire n'a réellement rien d'intemporel, et « l'humour » n'appartient qu'à 2023.
Cependant, des thématiques sérieuses et pertinentes sont abordées : la question de la légitimité d'écrire, la censure, cancel culture, le monde toxique de l'édition, le racisme, etc. Mais tout cela perd son poids parmi des threads twitter, des blagues faciles, et des réflexions peu subtiles de la part de la protagoniste.
Par moments, j'ai été réellement captivée : on veut que June réussisse son coup, on a peur de l'industrie du livre. Mais ce n'est qu'à la fin que j'ai compris qu'il s'agissait d'une sorte de thriller. En effet, le réel suspens n'arrive qu'au bout de la 300eme page.
En somme, c'est un livre divertissant, qui traite des sujets lourds avec une tonalité plus que légère.
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Un roman prometteur qui nous parle d'appropriation dans tous les sens du terme : l'appropriation physique du roman qu'a écrit Athena Liu par son « amie » June Hawyard alors qu'elle vient de décéder accidentellement et l'appropriation culturelle venant de cette même autrice blanche et américaine dont le roman - volé pour rappel - traite des soldats chinois qui ont été mobilisé pour aider les Alliés lors de la Seconde Guerre Mondiale.

Le début m'a très vite embarqué pourtant j'y ai peu à peu vu des failles qui ont rendu ma lecture poussive voir laborieuse. La lenteur du récit a largement freiné mon récit, il se passe de grandes et en même temps, pas tant. Mais j'ai surtout eu beaucoup de mal avec les personnages, aucun n'est attachant. Et June, oh mon dieu mais quel jeune femme antipathique ! Sa frustration constante l'a rendu geignarde au possible à mes yeux. J'ai eu l'impression qu'elle ne faisait que de se plaindre et ça a finit par m'horripiler.

Il y a quand même du bon à retenir de ce roman, notamment autour de tout ce que l'on apprend du monde de l'édition et de ses travers. J'y ai également mieux compris le terme de « own voice » et l'importance de la représentation. Dommage que tous ces thèmes extrêmement intéressants soient traités au travers de personnages exécrables.

Un roman à lire, tout de même car il est intéressant et pourrait carrément vous plaire plus qu'à moi.
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