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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Comment diable ce livre a-t-il pu se retrouver sur la table des thrillers pour adultes ?
Comment Laurent Chalumeau du « Masque et la plume » a-t-il pu dire que c'était hyper-prenant au point d'abandonner toute activité pendant trois jours ?
Comment Stephen King a-t-il pu écrire «Impossible à lâcher. Difficile de s'en remettre. »  comme on peut le lire sur la jaquette ? Je m'interroge… Que de mystères...
Attention, je ne dis pas que les problématiques abordées dans ce roman sur l'écriture et le milieu de l'édition ne sont pas intéressantes. Il est en effet question des fameux « démineurs éditoriaux » ou « lecteurs de sensibilité », d'appropriation culturelle, de la question de la légitimité, de racisme etc... mais le traitement qui en est fait est très clairement destiné à des adolescents ou de jeunes adultes…
Le sujet : une jeune écrivaine, June Hayward, peine à se faire publier. Lors d'une soirée qu'elle passe avec Athena Liu, une de ses anciennes copines de fac - belle, intelligente, cultivée-, cette dernière meurt accidentellement. Or, il se trouve qu'Athena Liu est une étoile montante de la littérature. Imaginez : son compte Insta déborde de likes, elle a reçu tous les prix du monde et participé aux plus belles soiréeS littéraires de l'univers avec des étoiles qui brillent et des admirateurs partout. Bref « elle est incroyable. » (c'est une citation hein…), a « des milliers de dollars sur son compte en banque » (autre citation) et je ne vous parle même pas de son trois-pièces au neuvième étage avec « un humidificateur qui siffle sous les calathéas ». Z'avez pas ça vous, hein...
En deux temps, trois mouvements, June va en profiter pour lui piquer ses brouillons, les retravailler et publier un livre. Seulement, elle n'est pas d'origine chinoise comme l'était la première et l'on va lui reprocher non seulement de n'être pas « autorisée » à raconter une histoire qui concerne des Chinois mais aussi la soupçonner de ne pas être l'autrice du livre….
Le roman met bien en évidence ce qu'est devenue l'industrie du livre à travers une satire assez vive du milieu littéraire : on y voit le rôle primordial des réseaux sociaux, des prix, la course aux best-sellers… Il n'est d'ailleurs question que d'agents, de directeurs littéraires, de négociations de contrats, de box livres (les éditeurs envoient le livre accompagné d'une pochette, d'un porte-clef, d'un sachet de thé parfumé  …) On voit bien la nécessité d'être « une voix marginalisée » pour être plus facilement publiée : « une asiatique queer ? Vous cochez toutes les cases. » (En vrai, quelle misère !) Encore une fois, cette dimension est plutôt bien décrite dans le roman…
Mais les gamins passent leur temps à poster des messages sur Insta, Twitter, Tik Tok ou à les lire (et donc, nous lecteurs, nous devons aussi subir un certain nombre de messages sans aucun intérêt) tandis que la pauvre June Hayward pleurniche sur son lit en jetant son téléphone à l'autre bout de la pièce.
Par ailleurs, que de répétitions, de clichés, de scènes complètement improbables. On sent que l'autrice (la vraie) tire à la ligne. Que de platitudes dans les dialogues… Et la traduction n'est pas bien folichonne non plus...
Encore une fois, c'est un livre qui peut trouver son public mais il faut que ce soit le bon ! J'arrête là ma chronique, la littérature pour ados, ce n'est pas pour moi et j'ai même horreur de ça.
Mesdames, Messieurs les libraires, bibliothécaires, placez ce livre au bon endroit et tout ira bien !
PS : j'ai quand même adoré cette phrase dans le livre « Personne (aucun auteur) ne se vend bien en France. Si les Français t'apprécient, tu sais que tu fais carrément fausse route. »
(Tenez bon, les gars !)
PS 2 : à la fin du livre, vous disposez de l'adresse du site Internet de l'autrice, de son compte Instagram et X.
Et de sa photo, bien sûr...
Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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Ennui et déception

Dans ce roman, RF Kuang nous propose une plongée dans le monde de l'édition.
En effet, on suit 2 autrices au succès bien différents. Athena qui a écrit un best seller et June "son amie" qui a fait un flop avec son premier ouvrage.
Athena va mourir dans des circonstances assez ridicule et June va récupérer les brouillons de son second ouvrage et le faire publier sous son nom.

Les débuts sont prometteurs, j'ai beaucoup aimé plonger au coeur des métiers de l'édition et découvrir des facettes que je ne connaissais pas.
Malheureusement assez vite, on tourne en rond. C'est long et redondant.
Il ne se passe pas grand chose.
En plus, j'ai trouvé ce roman trop dans le négatif. Tout les personnages son détestables, ils font tous de mauvais choix. Personne n'a d'empathie.
Alors oui dans la vie, tout n'est pas rose mais la tout est absolument noir.

Et alors avec la fin, on touche le fond ! C'est totalement improbable.
Finalement la seule histoire qui m'a plu dans le roman, c'est celle du livre volé sur les chinois lors de la première guerre mondiale. C'est cette histoire là que j'aurais voulu lire.

Dommage, ce roman n'était pas pour moi.
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Alors là, je ne comprends pas du tout la hype. D'accord, l'idée est super : l'autrice propose une histoire à la « Un homme idéal », le film réalisé par Yann Gozlan avec notamment Pierre Niney et montre l'envers des décors du monde de l'édition et n'hésite pas à lancer des piques à l'attention d'autres auteur.e.s facilement identifiables. Mais… c'est tout. La narration (en tout cas traduction) et les dialogues sont plats, l'histoire est étirée en longueur un maximum… J'ai lu en diagonal à partir de la moitié du roman, histoire de me dire que je n'étais pas passée à côté d'un extraordinaire retournement (spoiler alerte : non!). J'espère que sa série de fantasy est autrement plus profonde parce que le 1er tome est déjà dans ma PAL !
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Suite à la mort d'une jeune autrice à succès asiatique, son amie blanche décide de voler et de s'approprier l'un de ses manuscrits dans le but d'enfin percer sur la scène littéraire qui l'a jusqu'alors snobée. 

Le roman de K.F Kuang aborde des thèmes intéressants : l'appropriation des récits non-blancs par des personnes blanches, le privilège blanc, la question de la légitimité, le harcèlement sur les réseaux sociaux... Cependant, le récit se fait au dépend des idées, et les personnages apparaissent bien vide comme des coquilles vides, des vaisseaux dont l'ultime but est de porter le message de l'autrice. La narratrice, June, est particulièrement exaspérante, au point parfois de se confondre en une espèce de parodie ; les rebondissements sont honnêtement répétitifs, si bien que la lecture — extrêmement prenante — devient lassante à partir de sa seconde moitié ; le dénouement, lui, se vautre carrément dans l'absurdité.

En se perdant dans le "Twitter discourse", le roman manque l'occasion d'approfondir la réflexion sur d'autres problématiques pourtant intéressantes, et abordées au détour de quelques paragraphes : quelle est la légitimité, pour les enfants de la diaspora, de s'approprier l'esthétique d'un pays qu'ils n'ont pas connu eux-même ? Peut-on se nourrir éthiquement des traumatismes de sa famille, de proches ou d'étrangers ?  Des questions qu'en tant que personne non-blanche, issue de la diaspora, j'aurais aimé voir développées par K.F Kuang. 
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Ce roman a particulièrement attisé ma curiosité de par sa couverture et son teasing. L'histoire est écrite à la première personne et le personnage principal s'adresse même parfois directement au lecteur (du jamais vu!). Malheureusement, j'ai trouvé qu'elle était trop bavarde et parlait souvent pour ne rien dire. Cela rendait les chapitres très longs, l'écriture lourde et peu fluide. le vocabulaire employé est parfois trop complexe et plombe l'ambiance. C'est la première fois que j'éprouve du mépris envers le personnage principal d'un livre (aucune sympathie, aucune empathie) et c'est vraiment un drôle de sentiment. Elle est détestable, jalouse à souhait et mal intentionnée (et pourtant s'auto-persuade du contraire). le récit est assez bien construit et installe un certain suspens qui attise notre curiosité. Là où le roman est intéressant, c'est qu'il nous en apprend énormément sur les dessous et le fonctionnement des maisons d'édition. Tout au long de ma lecture, je me suis posé les questions “Est-ce que j'aime ce livre? Qu'est-ce que je pense de ce livre?” et impossible d'y répondre. La fin est un gros flop pour moi car j'ai trouvé que tout ce suspens avait été installé pour rien. Il n'y a pas de surprise et on a beaucoup tourné en rond.
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