Pour sa sixième édition, le Prix des lecteurs Babelio a une nouvelle fois récompensé 10 livres dans 10 genres différents, lors d'une soirée de remise des prix avec pour thème 'Le Crime de l'Orient-Express' d'Agatha Christie. Félicitations aux lauréats et un grand merci aux 16 000 votants !
Retrouvez ici les 100 sélectionnés pour le Prix 2024, ainsi que les 10 lauréats par catégorie : https://www.babelio.com/prix-babelio
Plus de détails sur le Prix Babelio : https://www.babelio.com/article/2355/Prix-Babelio--Decouvrez-les-laureats
Et voici les lauréats dans les 10 catégories :
- Manga : Hayao Miyazaki pour le Voyage de Shuna (Sarbacane)
- Imaginaire : R. F. Kuang pour Babel (De Saxus)
- Jeunesse : Titiou Lecoq pour Les femmes aussi ont fait L Histoire (Les Arènes)
- Non-fiction : Thomas Pesquet pour Ma vie sans gravité (Flammarion)
- Polar & Thriller : Freida McFadden pour Les Secrets de la femme de ménage (City éditions)
- Littérature étrangère : Ken Follett pour Les Armes de la lumière (Robert Laffont)
- Roman d'amour : Rebecca Yarros pour Fourth Wing (Hugo Roman)
- Jeune adulte : Clara Héraut pour L'Effet boule de neige (Hachette Romans)
- Bande dessinée : Manu Larcenet pour La Route (Dargaud)
- Littérature française : Laure Manel pour Cinq coeurs en sursis (Michel Lafon)
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- Vous voyez ? reprit Anthony. Les langues ne sont pas seulement faites de mots. Ce sont des modes de vision du monde. Les clefs de la civilisation. Et c’est une connaissance qui mérite qu’on tue pour elle.
Mais quel est le contraire de la fidélité ? demanda le professeur Playfair. Il approchait de la fin de son raisonnement, il ne lui restait plus qu'à conclure sur un coup d'éclat. La trahison. Traduire, c'est faire violence à l'original, c'est le déformer pour des yeux étrangers ignorants de sa forme première. Alors, où cela nous mène-t-il ? Comment conclure si ce n'est en reconnaissant qu'une traduction est toujours une trahison ?
Schleiermacher pensait qu’une traduction devait être assez peu naturelle pour se présenter sans ambiguïté comme un texte étranger. Selon lui, il y a deux choix possibles : soit le traducteur laisse l’auteur en paix et en rapproche le lecteur, soit il laisse le lecteur en paix et en rapproche l’auteur.
C'est comme ça que fonctionne le colonialisme. II nous convainc que nous sommes responsables des conséquences de la résistance, que le choix immoral est la résistance elle-même plutôt que les circonstances qui l'ont provoquée.
On a négocié des contrats avec l’Allemagne, l’Espagne, la Pologne et la Russie. Pas encore avec la France, mais on y travaille, me dit-il. Cela dit, personne ne se vend bien en France. Si les Français t’apprécient, tu sais que tu fais carrément fausse route.
Partout, la révolution industrielle de l'argent apportait pauvreté, inégalités et souffrances, alors que seuls en bénéficiaient les individus de pouvoir au coeur de l'empire.
Nous sommes ici pour faire de la magie avec des mots.
Aucune traduction ne rend parfaitement le sens de l'original. Mais qu'est-ce que le sens ? Le sens fait-il référence à un élément qui dépasse les mots dont nous nous servons pour décrire notre monde ? Je pense que c'est le cas, intuitivement. Sinon, sans la sensation indicible de ce qui manque, nous n'aurions aucune base pour critiquer une traduction, la dire exacte ou inexacte. Humboldt, par exemple, affirme les mots reliés aux concepts qu'ils décrivent par un principe invisible, intangible - un domaine mystique de sens et d'idées, émanant d'une pure énergie mentale qui prend forme uniquement lorsque nous lui affectons un signifiant imparfait.
Je crois très dangereux de signifier à un auteur ce qu'il peut et ne peut pas écrire : c'est de la censure. [...] je détesterais vivre dans un monde où l'on imposerait aux gens d'écrire ceci ou cela en raison de la couleur de leur peau. Retournez donc votre argument et voyez ce que ça donne. Est'ce qu'n auteur noir ne peut pas écrire un roman avec un protagoniste blanc ? Et que dire de tous les auteurs qui ont parlé de la Deuxième Guerre mondiale sans l'avoir vécue ? On peut critiquer un livre pour ses qualités littéraires et sa représentation de l'histoire - oui, bien sûr. Mais je ne vois aucune raison pour laquelle je ne devrais pas trqiter ce sujet pour peu que j'accepte de faire le boulot.
Le mot perte était inadéquat. La perte était simplement un manque, elle signifiait que quelque chose avait disparu mais n'exprimait pas l'intégralité de cette séparation, la terrible disparition des liens le rattachant à tout ce qu'il avait connu.