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3,56

sur 779 notes
[Cette critique vaut pour l'ensemble des 3 tomes.]

Ce qu'il y a de bien avec Stephen King, c'est que même si on en a déjà lu un paquet, il en reste plein. King et moi ça a beau être une histoire qui dure depuis un bail et j'ai beau en avoir lu pas mal, il m'en reste plein à découvrir et certains parmi ses classiques. C'était le cas pour "les tommyknockers" qui s'avère un très bon cru.

Malgré un petit côté SF qu'on n'a pas l'habitude de voir chez King, on reste en terrain connu. C'est du King pur jus. On y retrouve ses thèmes récurrents : le mal qui prend possession d'une ville, l'alcoolisme, le héros écrivain... On retrouve aussi la construction narrative habituelle chez l'auteur avec une montée en puissance progressive et l'usage de certains gimmicks stylistiques que King affectionne (par exemple une phrase qui commence à la fin d'un chapitre et qui finit dans le suivant). Certains diront que King utilise toujours les mêmes recettes. Ce n'est pas faux. Mais quand le gâteau est bon, que la recette a fait ses preuves et est toujours aussi savoureuse, on ne fait pas la fine bouche.

La 1ère partie du roman, centrée sur les 2 personnages principaux, est brillante. le parallèle entre l'alcoolisme de Gardener et l'obsession de Bobbie est une idée astucieuse et pertinente qui fonctionne très bien.
Dans la 2ème partie, on fait connaissance avec la ville de Haven au fur et à mesure que la menace grandit. le roman pend alors l'allure d'un récit paranoïaque façon "Body snatchers". Ce côté parano inquiétant est bien maîtrisé et le thème du mal qui prend le visage des proches est quelque chose qui fonctionne bien sur moi. Dans cette 2ème partie, on voit une mécanique se mettre en place peu à peu. le crescendo est réussi mais tout de même moins implacable que dans "le bazar de l'épouvante" dans lequel tous les rouages semblaient s'assembler les uns aux autres avec une patiente et inéluctable cohérence parfaitement huilée. Dans "les tommyknockers" il y a tout de même quelques baisses de rythme, surtout dans le 2ème tome.
Le climax est bien stressant, le suspense vrille les nerfs du lecteur. King étire au maximum ce dénouement, peut-être un peu trop.

Mais ce que je retiendrais avant tout de ce roman, c'est le personnage de Gardener. Gard est un très beau personnage, parmi les plus attachants de King. Il va peu à peu se conduire héros, lui qui n'avait rien pour en devenir un, lui le pauvre type alcoolique. Tour à tour, Gard m'a émue, agacée, touchée, révoltée puis j'ai fini par l'admirer.

Cette histoire entre King et moi, qui dure depuis l'adolescence, n'est décidément pas prête de finir.
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Une chatte est tapie dans l'herbe, trois pattes ployées, une ne touche pas le sol, prête à bondir.


Gégé et son fils sortent dehors.

« Tu sais, dit Gégé à son fils, fais gaffe au côté obscur. »

- Qu'est-ce que tu racontes comme connerie ?

« Bah… t'as quinze ans, fais gaffe quoi. »

- Ah, oui, bien sûr… mais je vois pas pourquoi tu me dis ça, là, maintenant…

« Tu sais tu dois pas te laisser entraîner à faire des conneries, il faut apprendre à reconnaître ceux qui sont du côté obscur. Ah, nous on avait star wars… des bons films… qui t'embrouillaient pas l'esprit. Les méchants et les gentils. Tiens même le grand méchant ils l'avaient fait noir pour pas qu'on s'trompe. »

- Pff… N'importe quoi… Dans l'armée de Dark Vador, ils avaient tous des uniformes blancs en plus…

« Oui, tous le même uniforme, c'était une métaphore du communisme. »

- Et d'ailleurs le vrai grand méchant c'était l'empereur.

« Oui, avec sa capuche… comme les jeunes délinquants ! »

- Ah, tu crois que qu'en 1977 c'était déjà la mode ?

« Bah, en Amérique, oui… »

- …

« Regarde… les chasseurs stellaires ! qui font des piqués ! qui virent au dernier moment ! qui redressent ! accélèrent ! s'engouffrent dans un étroit couloir pour torpiller le réacteur de l'étoile noire !! Waouh ! »

- Pôpa… c'est que des hirondelles !

Comme son fils rentre, Gégé le suit.


Les hirondelles font en effet d'incessants va et vient pour nourrir leurs petits, entrant en trombe dans le garage par une petite ouverture laissée à leur intention.

Puisqu'il n'y a plus personne dans la cour, une d'elle se pose sur le bac de récupération d'eau de pluie qui se trouve sous la gouttière.
Jamais une hirondelle ne se pose normalement.

La chatte, qui n'a rien raté de la scène, ne rate pas non plus l'occasion et bondit à ce moment sur l'hirondelle ! qui n'a pas de mal à s'envoler pour l'éviter…

La chatte, par contre, ne peut plus retenir son élan et atterrit dans le bac plein d'eau.

Morale bien connue :
Plus les préliminaires sont longs, plus la chatte est mouillée.


Bon, maintenant que le tome 1 des Tommyknockers est terminé, l'histoire va pouvoir commencer, j'ai hâte…


Ben pas de paroles de chanson cette fois, du coup la musique de star wars s'impose…
http://www.youtube.com/watch?v=JG5OsfOuEy0
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Je suis personnellement convaincue que c'est dans la capacité de mélanger réalisme et fantastique que réside le talent de Stephen King.
Ce don, si on peut appeler cela ainsi, est particulièrement apparent dans ce premier volume des Tommyknockers, qui sert de mise en place au reste de l'intrigue.
Le maître du suspense et de l'horreur nous y parle de personnes ordinaires et d'une petite ville paisible du Maine. Il nous plonge même dans une leçon d'histoire, en nous racontant le passé de Haven et les événements ayant mené cette bourgade à changer plusieurs fois de noms.
Mais malgré ce petit détour bien sympathique par l'étymologie de la ville de Bobbi Anderson et de Jim Gardener, la tension dramatique est bien présente.
Tout d'abord parce que Bobbi .
Et puis, grâce à ce grand final (ceux qui l'ont lu sauront ce que je veux dire par là) durant lequel Becky Paulson disjoncte totalement (c'est le cas de le dire).

Ce premier volume est donc une bonne introduction d'une série qui promet de nombreux rebondissements. On y retrouve en tous cas tout les ingrédients d'un bon Stephen King !
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Les soirs où la lune est rousse, vous pouvez voir quelques fourmis monter le long des troncs d'arbre.
Et si en plus c'est la pleine lune, alors quelques-unes de ces fourmis, une fois le sommet de l'arbre atteint, retombent… transformées en loup-garou.


Après avoir manqué son hirondelle, la chatte, toute mouillée, avait passé longtemps à se lécher pour refaire son poil. Mais c'était déjà le soir et elle était encore mouillée, alors Gégé, au moment de fermer la porte, lui dit « toi, ma belle, tu es bonne pour dormir à la belle étoile ce soir… ».

Seulement, cette nuit-là, la chatte croisa la route du loup-garou et eut à subir un accouplement tout à fait immonde, dont elle ressortit sur des pattes tremblantes et dépouillée d'une bonne partie de ses poils ainsi qu'un peu de chair ici ou là…

Et pourtant, ce n'était rien en comparaison de l'horreur de la mise bas qui eut lieu prématurément d'une semaine pour une chatte, donc exactement 56 jours plus tard.
En naissant, les petits êtres hybrides semblaient avoir emporté tout l'intérieur de la chatte, et le déchirement de sa peau et de ses chairs avait fait couler tellement de sang que l'on pouvait croire qu'elle était morte noyée dans son propre sang. Il ne restait donc plus de la chatte que sa peau vide sur le sol, une peau dépoilée et imbibée de sang, une sorte de costume de chatte qui aurait servi trop longtemps de paillasson à des hommes venant de tuer le cochon.
Les petits virent donc non pas le jour, mais la clarté rousse d'une nouvelle pleine lune, dès 20h le soir.

Depuis la nuit où elle fut prise si terriblement par un monstre, la chatte n'était pas retournée chez elle, mue par cet instinct animal qui dicte de cacher ses petits s'ils sont voués à être tués. Bien sûr, Gégé et son fils Peter avaient été tristes. Mais Gégé était plus inquiet pour son fils Peter, qu'il voyait changer au fil des jours.


Le soir de la venue dans ce monde des petits monstres, Peter ressortit voir ses copains, mais il ne rentra pas comme prévu à l'heure donnée par Gégé. Lui et ses copains, Brieuc, Maël, Enzo, Jicky, Romane, Leeloo, Emilie, Elsa et Zoé, s'étaient donné rendez-vous à 22h.

Là, ils étaient entrés en fraude dans le collège, parce qu'ils savaient que l'alarme était inopérante. Mais surtout, ils avaient donné rendez-vous à monsieur T. à minuit, lui envoyant anonymement des mails en lui disant qu'ils avaient des photos compromettantes de lui. Et à leur plus grande surprise, monsieur T. s'était montré tout à fait embêté et même effrayé de l'existence de ces photos. Toute la bande avait donc passé les deux heures d'attente de la venue de monsieur T. à spéculer sur la nature de ses éventuels péchés.

En quatre heures de vie, les sept petits monstres hybrides avaient atteint leur taille adulte. Ils se dirigèrent vers le collège de Peter et quand ils l'atteignirent, après n'avoir croisé personne dans cette petite bourgade, ils pénétrèrent sans difficulté à l'intérieur puisque des portes étaient restées ouvertes.

Il était dix minutes après minuit quand la porte de la salle de monsieur T. fut franchie par le plus grand d'entre eux, qui se trouvait être le chef. Les élèves étaient tous là, en train de rire autour de monsieur T., qui lui pleurait de honte. Mais à partir de ce moment, plus personne n'eut envie de rire, et plus personne n'eut même l'occasion de verser une larme, tant l'horreur du carnage laissa sans voix, sans réaction puis sans vie tous les êtres humains présents dans la salle.

Jicky, en se faisant dévorer par les pieds, avait agrippé un robinet de gaz et par réflexe, sa main était restée crispée dessus. Quand un des monstres avait voulu finir ce morceau-là, il avait tiré sur cette main et cela avait ouvert le gaz. Il sentit une drôle d'odeur et recula brutalement, ce faisant il bouscula la porte qui se referma violemment.

Il ne restait que les sept monstres hybrides dans la pièce et quelques fragments de personnes humaines en petites boulettes recrachées par les monstres qui n'avaient peut-être pas trouvé à leur goût certains morceaux.
Et les sept monstres étaient paniqués par le gaz qui continuait à s'échapper, paniqués car il n'y avait plus d'issue à cette pièce. Ils avaient beau observer autour d'eux, ils ne voyaient pas un seul trou par lequel s'échapper. En si peu de temps de vie, ils n'avaient pas appris l'utilité d'une porte.

Le lendemain matin, quand le gardien du collège se pencha sur le problème d'alarme, répara le système et fit un essai, la salle de SVT explosa et toute la partie du bâtiment où elle était située brûla longuement. Il n'y eut aucun reste ni humain, pour le peu qu'il en restait déjà, ni des monstres.

La disparition de dix élèves et du professeur de SVT resta à jamais inexpliqué, même si elle fit couler beaucoup d'encre.
Si certains se demandent ce qu'il advient des loups garous une fois qu'ils se sont accouplés, je n'ai pas la réponse.


Alors les Tommyknockers, c'est long… et ça se termine en queue de boudin…
Mais c'est pas mal, hein, quand même, parce que c'est Stephen King qui a écrit ça. Et Stephen King, il écrit bien lui quand même…



En musique, l'ambiance pour raconter n'importe quoi :

« La calandre est super enfoncée,
et la peinture a bien morflé,
Le moteur gauche s'est fait la malle.
On dirait un kart à pédales !
Comment j'vais dire ça à papa,
au centre ils voudront plus de moi,
Le rétro gauche est tout pété,
et les planitrons sont tombés.

Oh putain Goldorak est mort
Impossible de le r'démarrer
Alalah Goldorack est mort
C'est sûr mon père il va me tuer !
Il faut que j'arrive à joindre Alcor.
Je crois que le delco est pété
Allez, des couilles, j'suis le prince d'Euphor
Je vais quand même pas me mettre à chialer !

Je me revois bien sortir d'la boîte,
après sur la p'tite route je déboîte,
J'ai vu débouler le lapin,
j'ai lancé les fulguro-poings !
Pourtant c'était bien au Xenon,
Venusia était trop canon
Elle s'est cassée avec Bioman,
et maintenant j'me prend un platane !!
[...] »
(Extrait de « Goldorak est mort », Les Fatals Picards : http://www.youtube.com/watch?v=SYpOv5Rt3ro)
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Peter, Brieuc, Maël, Enzo, Jicky, Romane, Leeloo, Emilie, Elsa, Zoé se rejoignaient au fur et à mesure de leur arrivée, souvent déposés en voiture par leurs parents, à quelques mètres de la grille du collège.

Leurs parents osaient encore, pour la plupart, échanger un bisou avec eux avant qu'ils ne sortent de la voiture. Puis ils les regardaient s'éloigner non sans quelque inquiétude. Ils étaient les mieux placés pour remarquer en eux un changement, mais ils se rendaient compte qu'ils ne pouvaient que l'imaginer et pas vraiment le constater, puisqu'ils ne pouvaient accéder au coeur du lieu qui initiait ce changement, le collège à n'en pas douter.


Peter se mettait à parler de manière tout à fait vulgaire, à faire toujours des blagues à deux balles mais la plupart, en plus, bien grasses.

Chose étrange, cet humour, plus que douteux, avait le plus grand effet sur Romane et Leeloo, pourtant petites filles sages à la maison, qui devant lui se mettaient à rire comme des dindes et derrière lui continuaient à rire comme des dindes.

Brieuc perdait son sourire et sa joie de vivre et devenait complètement passif, attendant que les heures passent, sauf quand en de rares occasions il se laissait aller à participer aux blagues des autres élèves.

Emilie choisissait toujours les jupes les plus courtes et se peinturlurait de maquillage alors que le week-end elle restait plutôt décontractée aimant les promenades dans la nature et les activités sportives.

Elsa était calme à la maison mais devenait un vrai moulin à paroles en classe, avec ses camarades, même isolée elle arrivait encore à bavarder.

Zoé, en général respectueuse des adultes, ne pouvait s'empêcher de leur répondre, la plupart du temps avec insolence, dès qu'elle était à l'intérieur du collège.

Maël et Enzo, pas vraiment téméraires dans la vie de tous les jours, ne ratait pas une occasion de faire des idioties, comme mettre des kleenex dans la capuche de leur voisin de devant, lancer des boulettes, quitte à se faire prendre.

Enfin, Jicky, garçon d'habitude intelligent et réfléchi, pouvait devenir complètement idiot en faisant une connerie comme se planter son compas dans la main en jouant avec.


Ce phénomène irradiait dans tout l'établissement mais il semblait parfois bien plus fort. le principal, qui menait son enquête par des observations poussées – écouter derrière les portes des salles de classe le niveau sonore – trouva rapidement ce qui semblait être le coeur du problème : monsieur T., professeur de SVT vieux mais débutant, avec qui les élèves semblaient bien au maximum de leur transformation.

Peter et Enzo, relayés au fond de la classe pour ne pas « perturber » leurs camarades, jouaient à la guerre des étoiles avec leurs règles.

Jicky, certes encouragé par ses camarades, était sorti par la fenêtre quand monsieur T. avait le dos tourné pour revenir frappé à la porte : rire général devant l'air ahuri de monsieur T. qui avait fait l'appel quelques minutes plus tôt.

Romane refusait de sortir ses affaires, refusait de répondre, refusait de changer de place et refusait de sortir de la classe, encouragée par ses camarades dont la plupart s'étaient levés, certains allant même jusqu'à se mettre debout sur leur chaise.

L'ensemble des élèves ou presque, à commencer par Zoé qui en avait eu l'idée, avait déroulé un rouleau de scotch tout autour des tables de la salle pour faire une barrière empêchant monsieur T. de s'approcher d'eux.

Leeloo avait introduit une vraie grenouille, bien vivante, le jour où ils devaient en disséquer, espérant faire une belle frayeur à monsieur T et se payer sa tête, ce qui fut réussi.

L'ensemble des élèves savait bien sûr communiquer par simple transmission de pensées, se mettre à tousser à tour de rôle dès que monsieur T. ouvrait la bouche, se mettre à « tipper » dès qu'ils étaient interrogés, se mettre à « bourdonner » dès qu'il y avait le silence…

Cette transformation est lente, mais est-elle inéluctable ? Est-elle inexorable ? Est-elle irrémédiable ? Et quel est l'avenir de monsieur T. ?


Que de suspense après ce tome 2, qui me confirme que je dois apprécier l'écriture de Stephen King, car j'ai bien aimé et je n'ai pas trouvé ça long… mais il est vrai que ce n'est pas fini. Chouette !



Quelques paroles en plus :
« Je veux vous parler de l'arme de demain
Enfantée du monde elle en sera la fin
Je veux vous parler… de moi… de vous
Je vois à l'intérieur des images, des couleurs
Qui ne sont pas à moi qui parfois me font peur
Sensations… qui peuvent me rendre fou
Nos sens sont nos fils, nous pauvres marionnettes
Nos sens sont le chemin qui mène droit a nos têtes

La bombe humaine
Tu la tiens dans ta main
Tu as l'détonateur
Juste a cote du coeur
La bombe humaine
C'est toi elle t'appartient
Si tu laisses quelqu'un
Prendre en main ton destin
C'est la fin, la fin […] »

(Extrait de « la bombe humaine », Téléphone)
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Toc toc à ma porte ! Les Tommyknockers, les Tommyknockers, les esprits frappeurs ! le voici terminé ! Ce pavé de 600 pages taille d'écriture 6 ! Un King plutôt fantastico-sciencefiction que je voulais à tout prix lire, d'autant plus que ce n'est pas le plus aimé des livres du maître ! Qu'en ai-je pensé ?

Dès l'introduction, King me fascine. Il remercie mon second « Steve » favori à savoir Steven Jay Gould et fait référence à l'évolution muette. Je ne vais pas vous cacher que sur ce coup-là, j'étais excité comme une puce ! Je ne savais pas du tout de quoi parlait ce bouquin ! J'imaginais des petits lutins inventeurs fous qui allaient faire vivre un cauchemar à Haven, petite ville du Maine. Mais en fait… Rien à voir ! C'est une histoire !

Un peu comme dans « Dôme » où King nous contait l'histoire de Chester Mill, ici, c'est l'histoire de Haven que King nous fait découvrir. Une foule de personnage, un récit historique sur la ville des plus passionnants, une histoire tirée par les cheveux… Oui ok il faut s'accrocher, ne pas s'y perdre, entrer dans le réseau de pensée « Kingien » et bien s'y installer. C'est « l'évolution » qui commence et après tout cela, on peut profiter de ce merveilleux roman !

J'ai toujours adoré King pour son aptitude à conter l'histoire d'une ville. Ici on connait vraiment tout de Haven et de ses habitants. C'est juste fascinant. Et comme dans tout King, certains personnages ressortent du lot. Bien que n'ayant pas beaucoup apprécié Bobby j'ai adoré Jim Gardener ! Un personnage à peine engagé en pleine période de catastrophe de Tchernobyl… On sent le King remonté contre le nucléaire et la police de Dallas ! On sent d'ailleurs dans ce livre un King très « théorie du complot », Bref des personnages convainquant tout comme les personnages secondaires bien que ce livre soit une véritable boucherie (vive le renouvellement de personnage).

Les tommyknockers c'est aussi un des livres les plus effrayant et glauque de King (et pourtant j'en ai lu pas mal !). Sans trop en dévoiler, l'épisode des douches m'a filé la nausée… Sans oublier ces machines folles (Maximum Overdrive ?!)… Et puis Et l'épisode avec le petit David ! Ouh ! Rien qu'à y repenser, j'en ai des frissons ! Dès le départ, j'ai été frappé par la noirceur du roman. Vraiment j'ai rarement lu quelque chose d'aussi sombre chez King et pourtant on ne peut pas dire qu'il écrive des épisodes des Bisounours…

On peut également prendre un peu de recul sur l'oeuvre de King. Les tommyknockers est un livre bourré de référence. Pennywise (It) y fait une apparition, King fait son propre « caméo » comme auteur de la Tour Sombre et le projet « Under the Dome » n'est pas très loin ! Alors même si ce roman est un OLNI dans la bibliographie de King, on reconnait sans hésiter la patte de l'auteur. C'est juste un peu… déstabilisant. D'autant plus que le degré de folie doit déplaire à plus d'un lecteur. C'est d'ailleurs surement pour cette raison qu'il est si peu apprécié.

Moi j'ai adoré et je le recommande à tous les fans de King encore hésitant ! C'est… original bien que ce ne soit pas son meilleur !
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D'abord, je précise que je ne suis pas objectif en ce qui concerne Stephen King. Je l'ai découvert à 15-16 ans avec "marche ou crève", lu en une nuit, et je me souviens de l'émerveillement lorsqu'en allant à la librairie le lendemain, j'ai parcouru l'immense rayonnage qui lui était consacré.

Il a la fâcheuse tendance à écrire des pavés, ce que ses détracteurs lui reprochent, d'ailleurs. Parfois à juste titre, je veux bien le reconnaître. Mais voilà, quand je lis un livre du king, je ressens la même chose que quand je suis assis à côté d'une jolie fille. même si elle radote un peu, je passe un bon moment et ça ne me dérange pas que ça s'éternise.

J'ai donc lu les tommynockers lors de cette période faste, lorsque stephen était presque mon meilleur ami. Autant dire que ça date. Certaines scènes m'ont marqué (un câble coaxial... des piles géantes...si vous voyez ce que je veux dire...) j'ai le souvenir d'un bouquin fleuve, au ton très noir.

Dans son excellent "écriture : mémoire d'un métier", King explique qu'il a écrit les tommynockers en quelques mois (!), avec des mèches dans le nez pour éponger le sang qui coulait en continu, tellement il sniffait de coke. ce qui peut sans doute expliquer cette frénésie de pages et la disparité de l'ensemble...

pour être honnête, je n'ai pas envie de le relire. Essentiellement par peur d'être déçu je préfère garder l'image de cette jeune et jolie fille.
Elle racontait parfois des trucs barbants, mais je me souviens surtout de son sourire.. Et ça me va très bien comme ça.
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Roberta Anderson, que tout le monde appelle Bobbi, vit tranquillement dans sa maison isolée de Haven, petite bourgade du Maine. Elle s'occupe de ses terres et écrit des romans sur le Far West. Quand elle butte sur un morceau de métal dans la forêt, elle ne sait pas qu'elle entre dans un processus terrible et dévastateur qui va toucher bien plus que sa petite maison et ses bois. Tout Haven sera contaminé par ce qui se cache sous terre et que Bobbi va mettre la plus grande ardeur à déterrer. À des centaines de kilomètres, son ami Jim Gardener, poète vaguement reconnu et alcoolique largement notoire, pressent que quelque chose ne va pas pour Bobbi. Serait-ce les Tommyknockers qui viennent frapper à la porte de son amie ? Apportent-ils le bien ou le mal ? « Si le cancer avait une couleur, ce serait celle qui dégoulinait de chaque fente ou fissure, de chaque trou, de chaque fenêtre condamnée du hangar de Bobbi Anderson. » (p. 278)

Hop, le décor est planté, les petits hommes verts sont parmi nous. Non, ce n'est pas un spoiler, Stephen King aime les extraterrestres et il sait faire preuve d'une grande autodérision quand il en met dans ses romans. « C'était une soucoupe volante. La théorie des soucoupes volantes avait été complètement discréditée par l'armée de l'air, par les plus grands savants, par les psychologues. Aucun écrivain de science-fiction qui se respectait n'oserait plus en parler dans ses histoires, et s'il le faisait, aucun éditeur de science-fiction qui se respectait ne toucherait le manuscrit, même du bout d'un bâton de trois mètres. » (p. 244) En prime, un discours antinucléaire bien appuyé et voilà un roman du King qui commence plutôt bien !
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J'avais lu ce livre une première fois vers l'âge de 16-17 ans et j'avais adoré. N'ayant pas lu de livres de Stephen King depuis un bon moment suite à plusieurs déceptions, j'ai eu envie de me replonger dans celui-ci.
J'en attendais peut-être trop...
L'idée de départ est simple: une femme vivant seule dans une maison isolée en forêt trébuche sur quelque chose et se met à vouloir déterrer cette chose mais cela s'avère beaucoup plus gros que prévu. Elle va donc passer des semaines à essayer d'extraire cette masse énorme et tout le village entier va connaître des bouleversements.
En gros, j'ai aimé l'histoire mais le livre qui fait 950 pages aurait gagné à être beaucoup plus court car je me suis ennuyée à de très nombreuses reprises.
Les scènes sont très délayées, racontées d'abord par une première personne, puis une seconde personne. Les événements sont énoncés une première fois, puis on est quelques jours plus tard, et ensuite on revient sur l'événement initial...
Il y a trop de personnages pour qu'on s'attache à eux et malgré une fin correcte, c'est la sensation d'ennui qui reste la plus présente malheureusement.

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Récit dont la morale (ou son absence) à une époque où des armes de destruction massive sont à portée de main, Stephen King a écrit ce livre durant une période de la guerre froide, où la menace d'une guerre nucléaire était réelle.
À mi-chemin entre fantastique et épouvante, ce "pavé" fait encore une fois froid dans le dos.
Cela se passe dans le petit village de Haven, bien entendu dans l'état du Maine. Sorte de huis clos qui sied si bien à l'auteur.
Les citoyens lambda se trouvent capables d'inventions technologiques révolutionnaires, lesquelles les transforment en créatures non-humaines, sans plus la moindre éthique.
Un grand moment.
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