AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de meeva


meeva
20 septembre 2014
Les soirs où la lune est rousse, vous pouvez voir quelques fourmis monter le long des troncs d'arbre.
Et si en plus c'est la pleine lune, alors quelques-unes de ces fourmis, une fois le sommet de l'arbre atteint, retombent… transformées en loup-garou.


Après avoir manqué son hirondelle, la chatte, toute mouillée, avait passé longtemps à se lécher pour refaire son poil. Mais c'était déjà le soir et elle était encore mouillée, alors Gégé, au moment de fermer la porte, lui dit « toi, ma belle, tu es bonne pour dormir à la belle étoile ce soir… ».

Seulement, cette nuit-là, la chatte croisa la route du loup-garou et eut à subir un accouplement tout à fait immonde, dont elle ressortit sur des pattes tremblantes et dépouillée d'une bonne partie de ses poils ainsi qu'un peu de chair ici ou là…

Et pourtant, ce n'était rien en comparaison de l'horreur de la mise bas qui eut lieu prématurément d'une semaine pour une chatte, donc exactement 56 jours plus tard.
En naissant, les petits êtres hybrides semblaient avoir emporté tout l'intérieur de la chatte, et le déchirement de sa peau et de ses chairs avait fait couler tellement de sang que l'on pouvait croire qu'elle était morte noyée dans son propre sang. Il ne restait donc plus de la chatte que sa peau vide sur le sol, une peau dépoilée et imbibée de sang, une sorte de costume de chatte qui aurait servi trop longtemps de paillasson à des hommes venant de tuer le cochon.
Les petits virent donc non pas le jour, mais la clarté rousse d'une nouvelle pleine lune, dès 20h le soir.

Depuis la nuit où elle fut prise si terriblement par un monstre, la chatte n'était pas retournée chez elle, mue par cet instinct animal qui dicte de cacher ses petits s'ils sont voués à être tués. Bien sûr, Gégé et son fils Peter avaient été tristes. Mais Gégé était plus inquiet pour son fils Peter, qu'il voyait changer au fil des jours.


Le soir de la venue dans ce monde des petits monstres, Peter ressortit voir ses copains, mais il ne rentra pas comme prévu à l'heure donnée par Gégé. Lui et ses copains, Brieuc, Maël, Enzo, Jicky, Romane, Leeloo, Emilie, Elsa et Zoé, s'étaient donné rendez-vous à 22h.

Là, ils étaient entrés en fraude dans le collège, parce qu'ils savaient que l'alarme était inopérante. Mais surtout, ils avaient donné rendez-vous à monsieur T. à minuit, lui envoyant anonymement des mails en lui disant qu'ils avaient des photos compromettantes de lui. Et à leur plus grande surprise, monsieur T. s'était montré tout à fait embêté et même effrayé de l'existence de ces photos. Toute la bande avait donc passé les deux heures d'attente de la venue de monsieur T. à spéculer sur la nature de ses éventuels péchés.

En quatre heures de vie, les sept petits monstres hybrides avaient atteint leur taille adulte. Ils se dirigèrent vers le collège de Peter et quand ils l'atteignirent, après n'avoir croisé personne dans cette petite bourgade, ils pénétrèrent sans difficulté à l'intérieur puisque des portes étaient restées ouvertes.

Il était dix minutes après minuit quand la porte de la salle de monsieur T. fut franchie par le plus grand d'entre eux, qui se trouvait être le chef. Les élèves étaient tous là, en train de rire autour de monsieur T., qui lui pleurait de honte. Mais à partir de ce moment, plus personne n'eut envie de rire, et plus personne n'eut même l'occasion de verser une larme, tant l'horreur du carnage laissa sans voix, sans réaction puis sans vie tous les êtres humains présents dans la salle.

Jicky, en se faisant dévorer par les pieds, avait agrippé un robinet de gaz et par réflexe, sa main était restée crispée dessus. Quand un des monstres avait voulu finir ce morceau-là, il avait tiré sur cette main et cela avait ouvert le gaz. Il sentit une drôle d'odeur et recula brutalement, ce faisant il bouscula la porte qui se referma violemment.

Il ne restait que les sept monstres hybrides dans la pièce et quelques fragments de personnes humaines en petites boulettes recrachées par les monstres qui n'avaient peut-être pas trouvé à leur goût certains morceaux.
Et les sept monstres étaient paniqués par le gaz qui continuait à s'échapper, paniqués car il n'y avait plus d'issue à cette pièce. Ils avaient beau observer autour d'eux, ils ne voyaient pas un seul trou par lequel s'échapper. En si peu de temps de vie, ils n'avaient pas appris l'utilité d'une porte.

Le lendemain matin, quand le gardien du collège se pencha sur le problème d'alarme, répara le système et fit un essai, la salle de SVT explosa et toute la partie du bâtiment où elle était située brûla longuement. Il n'y eut aucun reste ni humain, pour le peu qu'il en restait déjà, ni des monstres.

La disparition de dix élèves et du professeur de SVT resta à jamais inexpliqué, même si elle fit couler beaucoup d'encre.
Si certains se demandent ce qu'il advient des loups garous une fois qu'ils se sont accouplés, je n'ai pas la réponse.


Alors les Tommyknockers, c'est long… et ça se termine en queue de boudin…
Mais c'est pas mal, hein, quand même, parce que c'est Stephen King qui a écrit ça. Et Stephen King, il écrit bien lui quand même…



En musique, l'ambiance pour raconter n'importe quoi :

« La calandre est super enfoncée,
et la peinture a bien morflé,
Le moteur gauche s'est fait la malle.
On dirait un kart à pédales !
Comment j'vais dire ça à papa,
au centre ils voudront plus de moi,
Le rétro gauche est tout pété,
et les planitrons sont tombés.

Oh putain Goldorak est mort
Impossible de le r'démarrer
Alalah Goldorack est mort
C'est sûr mon père il va me tuer !
Il faut que j'arrive à joindre Alcor.
Je crois que le delco est pété
Allez, des couilles, j'suis le prince d'Euphor
Je vais quand même pas me mettre à chialer !

Je me revois bien sortir d'la boîte,
après sur la p'tite route je déboîte,
J'ai vu débouler le lapin,
j'ai lancé les fulguro-poings !
Pourtant c'était bien au Xenon,
Venusia était trop canon
Elle s'est cassée avec Bioman,
et maintenant j'me prend un platane !!
[...] »
(Extrait de « Goldorak est mort », Les Fatals Picards : http://www.youtube.com/watch?v=SYpOv5Rt3ro)
Commenter  J’apprécie          173



Ont apprécié cette critique (7)voir plus




{* *}