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3,82

sur 2738 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Il y a plusieurs choses intéressantes dans cet opus du King. Et pas forcément celles que l'on attendait.

Par exemple, pour moi, l'un des fils conducteurs de ce livre est sans aucun doute la condition des femmes. A travers ses deux personnages principaux, Donna et Charity, issues de milieux sociaux fort différents, Stephen King questionne le rôle de la femme dans la société : quelle place pour elle à la maison, au travail, dans la vie de couple, auprès de ses enfants ?
Ces deux mères font des choix différents mais qui n'ont qu'un seul but : sauver leur petit. L'un voit sa vie mise à prix par Cujo, le gentil Saint-Bernard qu'une rage transforme petit à petit en monstre sorti tout droit des Enfers, l'autre voit son avenir mis en jeu par ses parents : suivra-t-il la trace de son père alcoolique, violent et inculte ou se conformera-t-il aux ambitions que sa mère nourrit pour lui ?

Je ne m'attendais pas non plus à ce que le chien enragé soit aussi narrateur. Et c'est là que l'on constate la maîtrise du King dans la caractérisation de ses personnages. Il n'y a aucun faux pas. On s'attache à Cujo comme on s'attache à tous les autres personnages, fort bien dépeints, qu'ils soient au premier plan de l'intrigue ou qu'ils ne fassent qu'une simple apparition.
Mais on a beau aimer Cujo, aimer les chiens, aimer les animaux en général ; on finit par avoir ce toutou en horreur. Quelle frousse j'ai eu par moment ! Ça non plus je ne m'y attendais pas ! Et c'est là que je me suis dit que finalement, il y a pire qu'être confinée à la maison, c'est d'être confinée dans une voiture en plein cagnard, avec un molosse à vos trousses qui n'a qu'une idée fixe : vous manger tout cru !

Parmi tous les livres de cet auteur que j'ai pu lire, j'en ai trouvé de superbes, et puis quelques moins bons. Cujo fait partie des meilleurs, ceux qui me font dire que Stephen King est décidément le maître du suspens !
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Un gentil chien ne peut pas vraiment devenir un monstre, non ? Comme le monsieur qui offre des bonbons aux enfants, il est gentil, n'est-ce pas ? Et si les choses qui nous entourent pouvaient se transformer en monstres ?

Pour les cinéphiles Cujo, le gros saint-bernard qui a la rage, c'est classique des « films de peur » qui mettent en scène des animaux (qu'on pense à Jaws, par exemple). En ce sens là, on peut trouver l'histoire un peu trop ordinaire et prévisible et comme avec le cinéma d'horreur, il faut parfois y mettre du sien pour y croire.

Par contre, la plume de King fait tout ce qu'il faut pour créer le suspense et nous émouvoir. Pour bien représenter la peur, il met en scène un enfant, un gosse terrifié par l'obscurité et les monstres qui se cachent dans le placard… mais peut-être aussi un enfant angoissé par les problèmes conjugaux de ses parents.

Autre sentiment extrêmement puissant : l'anxiété maternelle, la mère qui est prête à tout pour sauver son enfant, mais qui se sent toujours potentiellement coupable dans une situation où toutes les solutions sont mauvaises.

Finalement, il y a le chien, une bête déchainée, avec la gueule énorme dégoulinante de bave, son odeur, ses yeux fous, ses aboiements enragés. Un animal excité par l'odeur de votre peur…

Un roman qui ravira les cynophobes, ainsi que les lecteurs et lectrices qui pourront partager les peurs de l'enfant ou les angoisses de sa mère…
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Une histoire qui ne comprend aucun élément de fantastique et qui se termine en une espèce de huit clos tragique.
Malgré que le livre soit bon et comporte son lot de carnages, on ne peut que ressentir de l'empathie pour Cujo ainsi que pour la mère et son fils.
Cujo avant le petit accident était un chien gentil, affectueux, qui adorait jouer avec les enfants. Mais voilà... Cujo a mal et c'est de la faute des humains, note Stephen King par introspection qui nous place dans la tête et les pensées de ce chien Saint Bernard.

Une bonne lecture mais qui déchire le coeur pour un banal petit incident se déroulant en début de roman mais qui aura des conséquences dramatiques pour Cujo et les humains de cette petite bourgade des États-Unis.
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Sephen King, avec Cujo, s'emploie à transformer le meilleur ami de l' homme en son pire cauchemar.
L' auteur surfe toujours aux limites de fantastique, dans une situation aussi horrible qu'intenable....
... Et le lecteur dévore ces pages d'un King inspiré qui distille cette angoisse à lui si particulière.
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Mauvaises nouvelles du Maine
Depuis ma lecture de Billy Summers, j'ai décidé de relire quelques uns des thrillers écrit par le maître (j'ai nommé Stephen King !) au fil de mes envies. Je me suis donc « attelée » à Cujo, lu il y a bien bien longtemps (à sa parution en France, à l'époque j'achetais systématiquement tous les livres de Stephen King et les dévorais, à l'époque, Monsieur Evergreen était également fan !) et que j'avais beaucoup aimé en son temps !
Eh bien pour mettre fin au suspens, cette (re)lecture m'a procurée à nouveau beaucoup de plaisir !
Cujo, c'est ce gros chien, un Saint-Bernard, propriété de la famille Camber : Joe, le père garagiste de son état, un peu rustre sur les bords, Charity, la mère et Brett, le garçon, une dizaine d'années, admiratif, à la fois de son père et de sa mère, ne sachant pas très bien où se situer… Cujo est un bon gros toutou, il ne ferait pas de mal à une mouche, toujours prêt à faire plaisir à ses maîtres… Jusqu'au jour où, poursuivant un lapin (après tout, c'est bien ce qu'un chien doit faire non ?) il se fait mordre par une chauve-souris enragée… On pourrait en rester là, mais on est à Castle Rock, Maine, là où quelques années plus tôt, un enfant du pays, un gars bien sous tous rapports pourtant, Frank Dodd –cf Dead Zone écrit un an plus tôt- a tué quelques personnes…. Et Stephen King nous laisse imaginer, avec brio, que l'esprit de Frank Dodd aurait pu « contaminer » Cujo… via la chauve-souris enragée, via le monstre du placard…. (je vois avec quelle délectation Michael McDowell a pu écrire Blackwater !).
Roman d'horreur ou d'épouvante (au choix) mais pas que… Comme à son habitude, Stephen King en profite pour brosser un tableau (souvent peu reluisant) de la société américaine. Ici, ce sont les années 80, à leur tout début. La famille idéale (ou pas), les efforts de certains pour échapper à leur condition, la société de consommation, les pubs…. Les thèmes qui lui sont chers (l'enfance –sacrifiée- la violence, la famille (dysfonctionnelle ou valeur refuge), la confrontation du bien et du mal) sont très présents. Rien n'échappe au « maître » ! Et c'est essentiellement pour ça que je considère Stephen King comme un écrivain majeur de ces 40 dernières années. Un écrivain qui a bercé (enfin, je ne sais pas si le terme est bien choisi !) ma vingtaine, ma trentaine, ma quarantaine, ma cinquantaine …. Et plus si affinités !!
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Cujo est un bon chienchien de 100 kilos, une belle bête tout en muscles. Très attaché à ses maîtres, il donnerait sa vie pour eux et en particulier pour Brett le jeune garçon de la famille. Lors d'une chasse au lapin, le molosse découvre une grotte, habitat de chauve-souris et se fait mordre. Cujo est contaminé par la rage.
La tranquillité de cette petite localité du Maine vole en éclats, il ne restera que chaos.
Bien plus qu'un roman terrifiant, j'ai été impressionnée par la justesse du ton, des descriptions, de la psychologie des personnages. On étouffe cet été là à Castle Rock et l'on ressent cette touffeur, cette oppression au fil des pages. le suspense augmente crescendo, la tension est palpable et l'on craint à chaque phrase une attaque, le réveil du monstre tapi.
Je trouve très réducteur de ranger ce livre dans le genre horrifique, il est tellement plus complexe et travaillé.
Un très bon roman, parfaitement abouti qui a réussi malgré le thème violent à m'attendrir et me faire ressentir de la pitié pour cette pauvre bête, enragée, démente, assassine, victime innocente d'un malheureux accident.


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Qui ne connait pas l'histoire de Cujo...? Au moins pour l'avoir vu au cinéma ?
Une femme et son jeune enfant se retrouvent coincés dans leur voiture en panne, en plein été de canicule, avec pour gardien un énorme chien St-Bernard, enragé ...
Stephen King nous fait transpirer. Il nous fait pleurer. de rage...
Il frappe fort en mettant en danger une femme et son enfant. Il sait titiller là où ça fait mal. Il connait bien son métier d'artisan de la peur. Il nous la distille comme un poison. Comme le virus de la rage qui envahirait nos cellules, cette peur nous infiltre, nous rend fous, jusqu'à nous faire craquer, à la fin.
Pas de happy-end chez Stephen King, on n'est pas à Hollywood...
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Ca me fait penser qu'il faut vraiment que je vérifie le carnet de vaccination de mon chien...
Est-ce qu'il peut se faire mordre par une chauve-souris enragée? D'ailleurs, ça existe ça des chauves-souris enragées? Je vais pas en faire un sketch, mais bon... je me pose la question quand même.

En tout cas notre brave Cujo, il en a rencontré une vilaine dans son trou de lapin. Ca lui a démonté tout le ciboulot d'ailleurs.

On ne va pas se mentir, on s'est quand même bien ennuyé par moment durant ces quelques jours à Castle Rock sous cette chaleur écrasante. On les a bien vues les ficelles du King pour nous faire patienter, on a même pensé à un moment que lire en diagonale certains passages pourraient aider à faire passer le temps plus vite.
Surtout que côté personnages, on n'en a pas trouvé un de vraiment sympa dans l'histoire. On aurait pu s'attacher au chien, mais bon... voyez-vous, les circonstances s'y prêtaient mal.

Mais on l'a quand même bien ressentie l'ambiance étouffante tout du long. On avait presque le nez qui frisait à imaginer la sueur, les odeurs, la crasse...
Et puis, le dernier tiers était quand même un chouillat angoissant.
Surtout que mon chien, après vérification, il n'est plus en ordre pour la rage (vous allez dire, en Belgique, ce n'est même plus obligatoire). Des pièges à chauve-souris enragées, ça s'achète ça?
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Dans ma "jeunesse" j'étais une lectrice assidue de Stephen King, puis ça m'a un peu passé. Mais je garde un souvenir impérissable de ce qui pour moi est son meilleur roman Simetierre (à lire de toute urgence, et prévoir une petite loupiotte pour ne pas dormir dans le noir après!) et des non moins excellents Misery, Running Man ou bien sûr Shining.

Mais tel une ombre, Stephen King était toujours tapi dans un coin de ma tête, n'attendant qu'une petite occasion pour resurgir dans mes lectures! C'est au détour d'une étagère dans mon bien aimé Book Off qu'il m'a sauté à la gorge, sous la forme de Cujo et Christine à 1€ chacun...Il était bien sûr hors de question de résister.

Après un bref coup d'oeil aux 4èmes de couvertures, je décide de commencer par l'ami Cujo, alléchée par la mention "le roman le plus terrifiant que Stephen King ait jamais écrit", (Là je me dis "wahou, plus flippant que Simetierre? Je veux bien voir ça!") et aussi parce que si on me demande de choisir entre une voiture et un chien, je choisis le toutou bien sûr!
(Christine ayant pour héroïne une voiture un peu...spéciale dirons-nous, pour ceux qui n'ont pas tout suivi)

Bref, me voilà plongée dans Cujo, pleine d'espoir masochiste de me faire une bonne grosse trouille.
Mouaif.
Je vous présente d'abord un peu l'histoire avant d'aller un peu plus loin:

En gros l'histoire tourne autour d'un énooorme Saint Bernard répondant au doux non de Cujo. A la base il est doux comme un agneau, mais à la suite d'une griffure sur la truffe par une chauve souris atteinte de la rage, notre brave compagnon à 4 pattes va se transformer en un monstre sanguinaire. Bien sûr, il y a toute une intrigue autour et pas mal de malheureux personnages vont croiser son chemin, pour le pire, et surtout pour le pire. Concrètement, on pourrait classer ce roman dans la catégorie des huit-clos horrifico-canins.

Disons que c'est sûr, c'est pas le genre de truc que j'aimerais qu'il m'arrive (C'est bon, j'ai checké, mon chien est bien à jour dans ses vaccins contre la rage), mais pour être honnête je m'attendais à quelque chose de plus travaillé, de plus vicieux, du bon vieux Stephen King au meilleur de sa forme quoi.
Là j'ai trouvé ça bien glauque, plutôt bien mené, mais je suis restée sur ma faim. (Pas comme Cujo, haha.)
Ce qui m'a le plus gênée ce sont aussi certaines intrigues annexes qui ne sont finalement pas du tout justifiées, intéressantes à la base mais pas du tout développées et on finit par se demander pourquoi il a lancé l'idée pour ne pas l'exploiter après.

(Pour ceux qui l'auraient lu je parle de *attention spoiler* l'histoire du monstre dans le placard (finalement on ne connaîtra jamais le véritable lien entre Cujo et ce monstre, pourquoi est-il là?, l'histoire du flic tueur de bonnes femmes, son esprit se serait-il réincarné dans Cujo? Pourquoi ne pas plus exploiter cette piste si c'est bien ça?)


Dans l'ensemble, ça reste du Stephen King plutôt honorable, mais en dessous de ses meilleurs romans.
Donc, tout ce bla bla pour vous dire...si vous avez le choix entre Simetierre et Cujo, lisez plutôt Simetierre. :-D

Voilà, ça sera tout pour aujourd'hui, vous pouvez reprendre une activité normale, et n'oubliez pas, si un chien vous approche avec un regard mauvais et la bave aux babines, fuyez ^^.

Bonus Cinéphiles: Pour ceux qui seraient tenté, je viens de voir qu'une adaptation a été faite en 1983 qui m'a l'air plutôt kitch, du bonheur donc! :-D
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Du bon !!
D'une efficacité remarquable sur le plan narratif, vous ne lâchez pas le livre d'un bout à l'autre, même si Stephen King n'est pas un grand styliste (mais quelle part doit on attribuer à la traductrice ? ).
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