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Citations sur Cujo (65)

Il était une fois, il n'y a pas si longtemps de cela, un monstre qui vivait à Castle Rock, petite ville du Maine.
En 1970, il tua une serveuse répondant au nom d'Alma Frechette; en 1971, une femme appelée Pauline Tootha-ker et Cheryl Moody, une jeune étudiante; en 1974, une jolie fille dénommée Carol Dunbarger; en automne 1975, une institutrice appelée Etta Ringgold; enfin, au début de l'hiver de cette même année, une écolière nommée Mary Kate Hendrasen.
Il ne s'agissait ni d'un loup-garou, ni d'un vampire, ni d'une goule ou autre créature innommable venue de forêts enchantées ou d'immensités enneigées; ce n'était qu'un flic perturbé par des problèmes d'ordre mental et sexuel, un flic qui portait le nom de Frank Dodd. John Smith, un brave homme, révéla par quelque sortilège l'identité du coupable, mais celui-ci — peut-être était-ce préférable — se suicida avant qu'on ait eu le temps de l'arrêter.
Bien sûr, la ville fut atterrée mais l'allégresse prédomina bientôt, allégresse car le monstre qui avait hanté tant de rêves était mort, enfin mort. Le cauchemar d'une ville fut enseveli dans la tombe de Frank Dodd.
Pourtant, en ce siècle hautement civilisé, alors que tant de parents s'inquiètent du préjudice psychologique qu'ils pourraient faire subir à leurs enfants, il existait sûrement, quelque part à Castle Rock, un père ou une mère — peut-être une grand-mère — qui faisait taire les gosses en leur racontant que Frank Dodd viendrait les chercher s'ils ne prenaient pas garde ou n'étaient pas sages. Et nul doute que le silence tombait tandis que les enfants dirigeaient leur regard vers les fenêtres sombres en pensant à Frank Dodd, dans son imperméable de vinyle noir et luisant, Frank Dodd l'étrangleur... l'étrangleur... l'étrangleur.
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Cujo ne paraissait pas en meilleur état. L'énorme bête semblait s'être ratatinée dans sa fourrure hirsute et couverte de sang. Ses yeux étaient brumeux, presque vides, un regard de vieillard atteint de la cataracte.

Telle une machine de destruction usée, qui s'autodétruisait peu à peu mais restait encore terriblement dangereuse, Cujo montait la garde. Il ne bavait plus; son museau n'était plus qu'une horrible plaie séchée. On eut dit un morceau de roche ignée recraché par le cratère d'un vieux volcan.

Le vieux monstre, songea Donna, monte vaillamment la garde.

Était-elle surveillée ainsi depuis quelques heures à peine, ou bien l'avait-elle été toute sa vie? Tout ce qui s'était passé auparavant ne devait être qu'une illusion, juste le temps de se préparer avant d'entrer en scène.
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/!\ spoil /!\

Peu après les évènements tragiques qui s'étaient déroulés dans le jardin des Camber, on brûla les restes de Cujo. Les cendres partirent avec les ordures à l'usine de traitement des déchets, à Augusta. Il ne serait peut-être pas mal à propos de rappeler que Cujo avait toujours essayé d'être un bon chien. Il avait toute sa vie tenté de faire ce que L'HOMME, LA FEMME et surtout LE GARÇON attendaient de lui. Il serait mort pour eux s'il l'avait fallu. Il n'avait jamais voulu tuer personne. Il avait été simplement été manipulé par quelque chose, le sort, le destin ou peut-être une maladie détruisant les nerfs et qu'on nomme la rage. Le chien n'était pas responsable.
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Ce n'est pas forcément désagréable pour une femme d'être regardée. C'est la sensation d'être déshabillées qui nous rend nerveuses. Il y a des hommes qui donnent l'impression d'avoir constamment un petit film intitulé Le viol des Sabines dans la tête, et que l'on tient le rôle principal.
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Cujo remuait encore la queue. Les criquets chantaient dans les buissons luxuriants. Derrière la maison, le chèvrefeuille poussait dans toutes les directions, attirant les abeilles somnolentes de cet après-midi d'été. Tout semblait concourir au bien-être de Cujo, mais pourtant ça n'allait pas. Pas bien du tout.
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« Cette peur qui vous tient au ventre et vous fait fouiller l’obscurité à la recherche de ce qui va vous sauter dessus. » (p. 231)
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- Vous avez probablement raison. Nous finirons par trouver une explication très simple et dirons : Oh ! comment avons-nous pu être aussi bêtes? Mais ça m'intrigue curieusement... c'était la soupape, vous disiez ? Vous en êtes sûr ?
- Tout à fait.
Masen secoua la tête.
- Et pourquoi se serait-elle compliqué la vie avec ces histoires de prêt ou de location ? Réparer une soupape ne prend pas plus d'un quart d'heure à quelqu'un qui a les outils et qui s'y connaît. Le temps d'arriver et de repartir. Alors où est...
- ... donc cette satanée bagnole ? termina Vic d'un ton las. La réalité ne lui parvenait plus que par vagues, maintenant.
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Juste avant d'aller se coucher, Tad s'assit avec Vic sur le perron qui donnait sur le jardin. Vic sirotait une bière et Tad, du lait.
- Papa ?
- Quoi ?
- Je voudrais tant que tu ne partes pas, la semaine prochaine.
- Je vais revenir.
- Oui, mais...
Tad baissait la tête, luttant contre les larmes. Vic lui posait la main sur le cou.
- Mais quoi, mon grand ?
- Qui est-ce qui va dire la formule qui chasse le monstre du placard ? Maman ne le sait pas. Il n'y a que toi qui la sais !
Les larmes jaillirent et coulèrent le long des joues du petit garçon.
- C'est tout ? demanda Vic.
La Formule pour le Monstre (Vic l'avait d'abord baptisée les Injonctions au Monstre, mais Tad n'arrivait pas à le dire) était née à la fin du printemps, quand l'enfant avait commencé à faire des cauchemars, et avoir peur du noir.
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Ce livre est dédié à mon frère, David, qui me prenait toujours la main pour traverser West Broad Street, et qui m'a appris à faire une baguette magique avec un simple bout de bois. Cela marchait tellement bien que je n'ai jamais pu m'arrêter d'en fabriquer.
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« Quand on fuit l'avenir, on ne peut plus se réfugier que dans le passé. »

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