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Le manuscrit de Célia » est le dernier roman lu dans le cadre de mon partenariat avec Babélio et Kobo Originals. J'avais déjà dévorer le premier volet des aventures de Célia l'an dernier, «
Des cookies pour Noël ». Mais vous n'êtes pas obligé de l'avoir lu avant, même si je trouve cela dommage.
Paris. Quartier de Montmartre. Six mois ont passé. Célia emménage chez Thibault. Il devenait inutile en effet, qu'ils conservent chacun leur appartement dans l'immeuble. Notre récit commence le jour du déménagement. L'occasion de faire connaissance avec les autres habitants de l'immeuble, venus prêter main forte : Gustave, Bernadette et Lisbeth, octogénaires plein de bonnes volontés et pas les derniers pour chanter des chansons paillardes. Les amies de Célia sont là également, Chloé et Lou. Et c'est Louis, un autre petit vieux, qui s'installe dans l'appartement vacant. Il est loin d'être commode, plutôt le genre acariâtre et méchant…
Tout ce petit monde gravite ensemble, et chacun prend ses marques. Célia travaille à Pôle Emploi, et passe son temps libre à écrire. En ce moment, elle travaille sur son second roman ; son éditrice, Chantal, surnommée « la dame de l'enfer », est du genre dragon. Son problème, c'est qu'elle est bien plus branchée littérature blanche et déteste tout simplement les romances….Or, le livre de Célia est justement une romance…
La partie gourmande du roman est apporté par Manon, la propriétaire du café « Les cupcakes de Manon ». Manon a de beaux projets pour développer l'activité de l'entreprise, ce qui nous vaut de belles recettes et de jolis fous rires.
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Le manuscrit de Célia » est le genre de roman que j'apprécie lire de temps en temps. C'est une bouffée d'oxygène, un moment de pure détente. On suit les tribulations des personnages, on rit, on s'émeut, le tout dans une ambiance gourmande et cosy. Que demander de plus ? Bon, à peine installés ensemble, il y a déjà de l'eau dans le gaz chez Célia et Thibault, je m'attendais à autre chose. Je pensais me reposer sur mes lauriers et savourer notre couple si choupinou. Sonia, tu deviens trop sentimentale, le roman n'aurait eu aucun intérêt, voyons !! Cali m'a obligée à sortir de ma zone de confort, au même titre que Célia. L'amour est loin d'être un sentiment simple et définitif. Sous une légèreté toute relative, Cali nous développe le sentiment amoureux de manière variée et intense. Elle ouvre également le débat à propos de l'amour des personnes plus âgées.
Méfiez-vous de Manon ! Elle va vous donner envie de pâtisser, d'autant que les recettes présentes tout le long du livre sont données en fin d'ouvrage.
« – Voilà ma dernière création, un cheesecake coulis fruit de la passion avec une touche de chocolat blanc et du citron, m'informe-t-elle en prenant une chaise.
L'odeur douce, sucrée et acidulée du gâteau me donne l'eau à la bouche et je me rue dessus comme si je n'avais rien mangé depuis des jours. C'est un pur régal. »
Chantal, quant à elle, nous permet de découvrir les coulisses du monde éditorial, on apprend plein de choses sur le processus d'écriture d'un roman. Les échanges entre l'auteur et son éditeur lors de l'écriture du roman sont cruciaux, on s'en rend compte ici. Toute cette partie m'a beaucoup intéressée, d'autant que le bras de fer entre Célia et Chantal s'est avéré jouissif !
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Le manuscrit de Célia » nous recadre également sur ce qui est important dans la vie : l'amitié, l'amour de soi, nos rêves et se donner les moyens de les atteindre, profiter des petites choses simples de la vie. Une lecture qui fait du bien au moral.
La plume de Cali est fluide, agréable, bordée d'humour. Ses personnages sont bien campés, ils ont tous une personnalité différente, certaines sont des têtes à claque, mais la plupart ont été comme des amis durant cette lecture, j'avais l'impression de vivre dans cet immeuble, de faire partie de la bande ! La construction est linéaire, avec une inclusion très régulière de petits chapitres en italique nous faisant découvrir la vie d'une femme sous emprise. Qui est-elle ? Que va-t-elle devenir ? Petit à petit le voile se lève. Ces chapitres sont vraiment touchants et émouvants. L'amour, celui qui est nocif, qui détruit, qui laisse des cicatrices ancrées à jamais dans l'âme, est développé, apportant de la gravité et un côté dramatique au récit. Les autres chapitres se font sous l'angle de Célia, avec l'emploi du « je », propulsant le lecteur au plus près de cette jeune femme fraîche et pétillante.
Je vous conseille ce roman si vous avez envie d'une belle histoire touchante, sensible et gourmande.
Une lecture doudou qui clôt parfaitement l'aventure Babélio / Kobo Originals, qui aura été riche en découvertes !
« A vrai dire, en y réfléchissant, j'ai toujours été sensible à la sensible à la solitude et à la tristesse des gens que je côtoie, je les repère, je sens leurs blessures et n'ai ensuite qu'une envie : les aider. Bonjour le syndrome du Saint-Bernard. J'ai souvent pensé que la méchanceté et l'agressivité représentaient des signes d'un mal-être profond, mal-être qui pouvait s'atténuer grâce à de la bienveillance, de l'écoute et de la compréhension. »
Je remercie chaleureusement Kobo Originals et la Masse Critique Babélio pour cette lecture et pour cette année de partenariat.
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