Critique a chaud sur ce roman de pur terroir ,pour mon repos je m'y plonge avec délice. Je ne vous narrerai pas l'histoire .mais que ça fait parfois du bien ce genre littéraire, sans prise de tête, Juste un bémol, lus en diagonale les échanges de lettres entre l'institutrice de l'école des filles et l'instituteur de l'école des garçons : un peu longuet,puisque de toute évidence, nous nous doutions de la conclusion heureuse pour ces deux-là,,mais malheureuse à la fin du roman.Pour les amoureux de ce genre littéraire à recommander.⭐⭐⭐
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J'avais beaucoup aimé @Les grandes filles du même auteur et j'étais contente de replonger dans cette époque du début du Xxeme siècle dans l'enseignement désormais laïque des classes uniques non mixtes où le certificat d'études est l'enjeu ultime. J'ai aimé le décor et l'ambiance mais suis restée un peu en dehors au niveau des émotions. J'ai trouvé ce roman un peu trop académique.
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Ce texte est, comment dire, un long fleuve tranquille. Une sorte de nuage de phrases douces s'enchaînant sans heurt et nous menant calmement du départ à l'arrivée sans surprise, ou si peu.
Tout s'y prête, la période précédant le première guerre mondiale, cette fin de belle époque ; le cadre des monts Pilat dans ces hautes campagnes du Sud de Saint-Etienne ; Les soirées calmes près de la lampe à pétrole ; l'amour qui va s'imposer entre deux être que leurs idées reçues opposent.
D'aucun pourront tout à fait juger cette littérature niaiseuse, une sorte de télé-film sur papier ; moi j'ai, de temps en temps, besoin de ce genre littéraire là, histoire d'apaiser mon esprit malmené par la vie quotidienne et même parfois par des lectures disons, un peu fortes.
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Un instituteur nouvellement nommé dans une école de campagne dans le massif du Pilat en 1908, son implication pour aider un élève à passer son certificat d'études. Voilà un bon début et une mise en bouche intéressante pour une amatrice de roman de terroir.
Malheureusement l'alchimie n'a pas pris. Je ne sais l'expliquer. C'est bien écrit mais j'ai été dérangée par cette quête de rapprochement entre les deux instituteurs et cette romance est passée au dessus de l'histoire pour moi.
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C'était un matin d:octobre comme tant d'autres .La bruyère en fleur teintait de mauve les pentes au-dessus des bois ,les sorciers des oiselets jalonnaient les chemins de leurs grappes rouges,les bogues des châtaigniers commençaient à s'ouvrir,ici et là, et laissaient pleuvoir sur la terre les beaux marrons étincelants. Le vent portait l'odeur une âcre de la forêt en automne ,sève, humus ,champignons,feuillages mouillés....( Page 9)
Il posa son bouquet sur la table et commanda un verre de vin blanc et sortit un cahier et un crayon de son bissac. Tout en écrivant,il vida son verre sans y penser et en demanda un autre.
Il avait décidé de présenter son histoire sous la forme d'un dialogue .Ce serait un modèle de narration pour le certificat d'études, et même pour le brevet.Mais un dialogue avec qui? Il suça un moment la pointe de son crayon .Julie ou Marie-Jeanne Valla?Constance Malatray? Emilie Gilbert?
Appelons -la tout simplement la jeune femme.( Pages 186/ 187).
Quand Emilie le lâcha,après lui avoir donné un baiser sur le front,il recula de deux pas et la scruta, sourcils froncés, une moue à la bouche.
--Tu n'es pas très vieille ,et tu es même jolie!(Page 370 ).
Michel Jeury en conférence aux Utopiales 2010
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