La Librairie de Bloomsbury

Voilà un roman feel good de qualité, et qui tient ses promesses !
Ouvrez ce livre et poussez la porte de cette librairie de Bloomsbury suggère la couverture…et bien je l'ai fait et oui : j'ai été immergée ma lecture durant dans la vie de cette librairie londonienne des années 50.
Le style naïf de l'illustration autant que le commentaire en quatrième de couverture ( "une magnifique ode à l'ambition, à l'amitié, et à la littérature " !) le suggèrent : il s'agit d'une histoire feel good, et là non plus mon horizon d'attente de lectrice n'a pas été détrompé en ouvrant ce livre.
Mais cette lecture m'a finalement semblé meilleure que ce que j'en espérais, et le commentaire cité plus haut pas si hyperbolique (c'est dire !)…en résumé, donc, un très bon roman feel good !
A quoi cela tient-il ? Avant tout au trio féminin, les personnages principaux de cette histoire, ces trois femmes employées de la librairie, différentes par leur situation, leurs aspirations, leur caractère, mais que réunit un désir d'émancipation. Et d'abord de ces 51 règles qu'impose le règlement intérieur de leur lieu de travail, écrasantes de subordination et de paternalisme, tatillonnes et patriarcales. Et dont on se réjouit comme lecteur, chapitre après chapitre, de découvrir de quelles manières le trio les contourne et transgresse. L'autrice en a fait trois personnages vivants, auxquels on s'attache et que l'on suit avec intérêt dans leurs projets et aussi leurs histoires de coeur, mais sans mièvrerie dans l'écriture ou stéréotypes dans ces intrigues sentimentales.
Dans cette librairie londonienne des années 50, on croise au cours du récit les écrivains Samuel Beckett et Daphné du Maurier. Et on pourra regretter que leur présence soit davantage anecdotique, sans doute pour ancrer historiquement le roman, qu'elle ne serve le développement de l'intrigue.
Mais mis à part cela, il s'agit d'un roman avec lequel on passe un agréable moment de lecture, lecture qui peut aussi avoir une plus grande portée. Ce que suggère, à qui veut bien l'entendre, cette citation en épigraphe de Katherine Anne Porter :
" Toute vie qui mérite d'être vécue est difficile…Le véritable bonheur est la contrepartie d'une existence courageuse, mais il n'arrive jamais sous la forme attendue, ni au moment espéré, ni en adéquation avec nos projets".

La librairie de Bloomsbury de Natalie Jenner 4/5 (𝐬𝐞𝐫𝐯𝐢𝐜𝐞 𝐩𝐫𝐞𝐬𝐬𝐞)⁣⁣⁣⁣⁣⁣⁣⁣⁣
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➺ 𝟒𝟏𝟔 𝐩𝐚𝐠𝐞𝐬⁣⁣⁣⁣⁣⁣⁣⁣⁣⁣⁣⁣⁣⁣⁣⁣⁣⁣⁣⁣⁣⁣
➺ 𝟐𝟐 𝐞𝐮𝐫𝐨𝐬⁣⁣⁣⁣⁣⁣⁣⁣⁣⁣⁣⁣⁣⁣⁣⁣⁣⁣⁣⁣ ⁣
➺ 𝐑𝐨𝐦𝐚𝐧 𝐚𝐝𝐮𝐥𝐭𝐞⁣
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❧𝐌𝐨𝐭𝐬 𝐜𝐥é𝐬 :⁣⁣⁣⁣⁣⁣⁣⁣⁣⁣⁣⁣⁣⁣⁣⁣⁣⁣⁣⁣⁣⁣
- Librairie ⁣
- Roman historique ⁣
- Féminisme ⁣⁣⁣
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Un roman à l'atmosphère unique, l'autrice t'emmène dans une librairie légendaire à une époque charnière de l'histoire. Dirigée par un directeur autoritaire et conservateur, la librairie incarne un monde figé dans le temps, où les femmes ont peu de place et de reconnaissance.⁣
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Les trois protagonistes, Grace, Vivien et Evie, incarnent chacune à leur manière la lutte pour l'émancipation et la liberté. Elles défient les conventions de l'époque, transgressent les règles établies et osent rêver d'une vie meilleure. Leur passion pour les livres et la littérature les pousse à se battre pour leurs aspirations, malgré les obstacles et les sacrifices.⁣
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L'intrigue se déroule dans l'effervescence du Londres des années 1950, une période de grands bouleversements sociaux et culturels. Natalie Jenner nous offre un tableau vivant de cette époque, avec ses contrastes, ses espoirs et ses désillusions. Elle met en lumière les enjeux de l'égalité des sexes, de l'émancipation des femmes et de la quête de liberté individuelle.⁣
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L'auteure nous fait voyager à travers les pages de livres emblématiques et les rencontres avec des figures littéraires illustres, qui nourrissent et inspirent les héroïnes dans leur combat. Elle tisse habilement des liens entre la fiction et la réalité, entre les livres et la vie, pour mieux explorer les thèmes universels de la liberté, de la passion et de la résilience.⁣
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Un roman très intéressant et émouvant, qui célèbre le pouvoir libérateur de la littérature et l'audace des femmes qui osent briser les chaînes du passé pour écrire leur propre histoire. Natalie Jenner nous offre un hommage vibrant à la force de la solidarité féminine et à la capacité de chacun à se réinventer, à travers le prisme d'une librairie mythique où les livres sont des alliés précieux dans la quête de liberté et de vérité.

Nous sommes en 1950 et le monde commence à revivre après la Seconde guerre mondiale. L'économie repart petit à petit et chacun s'autorise de nouveau à rêver. A Londres, la librairie centaine Bloomsbury Books a résisté à tous les changements des dernières décennies ainsi qu'aux récents bombardements. Dirigée depuis toujours par des hommes, le directeur actuel l'organise de manière très stricte au travers de 51 règles qu'il a mis en place et imposé à son personnel. Parmi eux, Grace, Vivien et Evie estiment qu'il est grand temps que les choses évoluent et que les femmes puissent faire autre chose que le ménage et servir le thé à ces messieurs à heures précises. Portée par le vent de liberté qui souffle sur le pays et l'ambition d'Evie à qui les hommes ont fait trop de promesses qu'ils n'ont jamais tenu malgré la masse de travail accomplie, les trois femmes décident de mettre en place un plan infaillible. Aidées de figures littéraires telles que l'autrice Daphné du Maurier ou encore Samuel Beckett, elles unissent leurs forces pour tenter d'accéder elles aussi à des postes à responsabilité et d'être enfin considérées comme les égales des hommes. Mais pour prouver qu'elles ont le droit de vouloir plus que ce que la société attend d'elles, des règles devront être transgressées ... pour le meilleur et pour le pire !



Je suis sûre que vous aimeriez savoir quelles règles vont être transgressées et est-ce qu'elles vont y arriver, mais je ne vous dirais rien car ce serait trop bête de spoiler ! J'ai beaucoup aimé ces trois personnages féminins forts et courageux. A une époque où les femmes avaient peu de libertés, les voir se faire rabaisser dans leur travail comme dans la vie de manière générale est terrible et on comprend leur colère grandissante qui va permettre au récit d'exister. Cette révolution interne qu'elles élaborent est juste géniale et je précise qu'elles veulent juste renverser l'ordre établi. Elles ne sont pas contre les hommes, elles veulent juste être leurs égales. Et cela passe par l'abolition de certains de ces 51 règles, dont certaines sont très pertinentes mais dont les autres sont abusives ! Un roman très girl power et qui ravira tous les amoureux des livres car on est dans un superbe établissement sur plusieurs étages qui croulent sous les livres de tous genres. On découvre le quotidien d'une librairie au travers des différents métiers qui sont représentés au sein du personnel et notamment de ces trois femmes, mais aussi l'organisation interne quant au classement, à l'organisation générale ou à la mise en place des vitrines. C'est juste passionnant, d'autant plus que l'on croise aussi au fil des pages des grands noms de la littérature qui n'étaient pas encore aussi connus que maintenant à l'époque où se déroule l'histoire. 



Je souligne tout de même quelques petites longueurs, pas bien méchantes mais dont on aurait sans doute pu s'abstenir et je précise également que ce roman fait suite au précédent de l'autrice "Le cercle littéraire des amoureux de Jane Austen" alors que ce n'est marqué nulle part. Il n'est pas obligatoire de l'avoir lu avant mais vous ne saisirez pas toutes les références et clins d'oeil ce qui serait dommage 😕

Une lecture mignonne... Mais qui ne m'a pas enchantée plus que cela. Je ne savais pas que ce livre suivait en réalité un autre. Bien que cela ne m'ait pas posé de problèmes pour comprendre et que je pense que les livres peuvent être lus indépendamment, peut-être que j'aurai plus apprécié ma lecture si j'avais lu le précédent livre.
On est plongé au coeur de la librairie de Bloomsbury dans les années 1950. Des années 1950 qui voient encore les conséquences de la guerre, et une société toujours très inégale et injuste envers les femmes, bien que celles-ci aient prouvé plus d'une fois leurs compétences et nécessité. La librairie de Bloomsbury ne fait pas exception : bien que les employées féminines jouent un rôle crucial, elles manquent de reconnaissance et d'opportunités. L'arrêt maladie soudain du directeur va chambouler l'ordre établi et créer de nouvelles perspectives, auxquelles s'ajoutent d'autres dynamiques et tensions professionnelles mais aussi plus personnelles.
J'ai apprécié la perspective historique, qui m'a semblée juste. J'ai facilement pu croire à l'époque et aux événements. Je ne me suis pas particulièrement sentie immergée dans les années 1950, mais j'ai ressenti la justesse des difficultés et du plafond de verre que les femmes et personnes étrangères vivaient à l'époque. Par ailleurs, j'ai trouvé que le roman se lisait facilement, les phrases pas trop longues et donnant un bon tempo à la lecture.
Cependant, je me suis progressivement ennuyée. Il y avait certes de nombreux enjeux, mais j'ai progressivement perdu l'intérêt, car j'avais une sensation de tourner en rond. de ne pas avancer, alors que le récit continuait. Certes, cela rend les choses plus crédibles, car tout n'avance pas rapidement et comme par magie, cependant le récit manquait de dynamisme à mon goût.
Les personnes, aussi, étaient trop simples. Il y a des évolutions, particulièrement du côté de Grace selon moi. Mais chacun est défini par quelques traits, et est toujours mentionné sous ces traits uniquement. Comme s'ils ne pouvaient jamais être rien d'autre, étaient dans une case dont ils avaient l'interdiction de sortir.
L'amitié entre les trois femmes est un bel exemple de sororité et de ce qui est possible lorsqu'on se soutient. Un exemple de l'impact positif qu'une communauté, même petite, peut avoir sur une personnes. Les dynamiques amoureuses m'ont moins convaincues, manquant d'approfondissements. On obtient des morceaux d'informations ici et là, mais on ne va pas au coeur de ces différentes situations que les personnages vivent, et j'ai trouvé cela dommage, car elles semblent tout de même jouer un rôle important sur les événements et décisions de chacun.
En bref, une lecture qui se veut feel-good, mais qui peine à apporter ce sentiment à cause d'un manque de dynamisme et de développement dans les personnages et leurs relations.

Un délice du début à la fin, La Librairie de Bloomsbury est un mélange harmonieux, réconfortant et immersif sur trois femmes déterminées à tracer leur propre chemin dans les années 1950

Dans le Londres d'après-guerre, la librairie de Bloomsbury a survécu au Blitz jusqu'à ce que Vivien Lowry, Grace Perkins et Evie Stone déclenchent leur propre bombe contre une direction étouffante entièrement masculine et 51 règles qu'il faut suivre à la lettre. Elles se sont données pour objectif de toutes les transgresser et être enfin reconnues, respecter pour leur travail et par les hommes

Cela m'a fait bouillir le sang de voir à quel point elles étaient considérées comme inadéquates par leurs homologues masculins, simplement parce qu'elles étaient des femmes. Elles devaient préparer le thé 4 fois par jour pour ces messieurs et faire le ménage en plus de leur travail quotidien . Eh bien, dire qu'elles étaient rabaissées et frustrés, un euphémisme !!

Pour celles d'entre vous qui ont apprécié les multiples personnages et l'intrigue du premier roman de Natalie Jenner, le cercle littéraire des amoureux de Jane Austen, cette suite promet une grande partie de la même toile, ainsi que des thèmes autour des nouveaux départs, des droits des femmes, des inégalités, du racisme, de l'homophobie, de l'art et du métier d'écrivain

La librairie de Bloomsbury est le rêve de tout amateur de livres, une de ces rares lectures qui suscitent un sentiment de nostalgie littéraire.
Une histoire sur la persévérance, le courage, la solidarité et l'amitié. Un roman féministe inspirant !!

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