: Les illustrations de
Oliver Jeffers sont des concentrés d'humour, tout est dans le détail, un détail qui attend gentiment que l'on vienne le saisir dans des double-pages d'apparence posée et anodine.
Les animaux habitent tous des terriers, il y a même un petit bonhomme.
Mais rien n'est anodin dans le vol de branches d'arbres,
puis la disparition des arbres eux-mêmes.
Rien d'anodin non plus dans une enquête menée par des animaux de la forêt pour trouver le coupable et qu'un procès s'ouvre dans les bois.
Anodin ces plans d'avion en papier généreusement offert par l'auteur avant la page de titre et avant de refermer le livre?
Le lien sera vite fait.
Bon sang mais c'est bien sûr!
Cette petite dose de non-sens permanente, l'auteure souhaite définitivement faire rire les jeunes lecteurs.
Coupable!
Juste ça?
Et si
Oliver Jeffers faisait cadeau d'une chouette histoire presque sans paroles (il y a des bulles de dialogues imagées remplaçant le texte dans sa fonction) , cadeau de techniques de pliage d'avion aux jeunes copains (et accessoirement du plan de la boulette de papier volante) pour nous glisser également un sous-thème à l'album, la déforestation?
Fort possible.
En tout cas l'ours qui souhaitait remporter le concours d'avion en papier,
qui n'avait plus de papier en réserve pour s'entraîner,
fit amende honorable auprès des animaux et ces derniers lui offriront ( et à nous également) une tendre issue qui fera que tout est bien qui finit bien.
Un petit clin d'oeil à un autre album de
Jeffers se cache dans le détail,
aux lecteurs de le reconnaître.
Ils y gagneront une autre histoire et même le plaisir d'un film d'animation.
Si on ne sait à quoi s'attendre sur le vrai ton de l'histoire en couverture, on peut constater que subtilement elle cache pleins de surprises dans ses tiroirs.
Quel canaillou cet ours! Quel filou cet auteur!