Un long dimanche de fiançailles

J'avais déjà vu le film, qui m'avait happé et qu'elle fut pas ma surprise de voir que le livre retranscrit chaque parole du film. J'ai réussi à me balader dans ce livre durant cette période dur et froide qu'est la première guerre mondiale. Un plaisir de revoir le film après avoir lu ce fabuleux roman

Picardie, Janvier 1917
Ils sont cinq, cinq soldats français condamnés à mort par le conseil de guerre. Leur faute ? S'être tiré une balle dans la mains, leur sort ? Être jetés dans le no mans' land pour y être tués par les allemands. Parmi ces cinq soldats se trouve le Bleuet, il a à peine 20 ans, fiancé à Mathilde.
À l'autre bout de la France, quelques années plus tard, la paix est revenue
Mathilde, 20 ans, elle a un caractère bien trempé. Elle aime le Bleuet d'un amour indestructible. Elle va tout faire afin de comprendre ce qui c'est passé cette nuit de Janvier 1917, de retrouver son Bleuet mort ou vivant. Elle tente de démêler les récits, les aveux de ceux qui ont vu ce qui c'est passé. Elle ira jusqu'au bout pour retrouver son amour, elle est prête à tout sacrifier pour cela.
Une histoire d'amour entravée par la guerre, une histoire qui est arrivée a beaucoup d'hommes et de femmes durant cette période. J'aime beaucoup apprendre en lisant, ce roman permet de décrire la guerre, même si cette histoire est inventée elle est tout à fait réaliste. Un livre qui vous fera passer une bonne journée, une lecture agréable.

C'est l'histoire folle de l'espoir humain. C'est l'aventure inouïe de l'amour qui pense pouvoir vaincre la guerre. C'est le destin tragique des femmes et des hommes brisés par les combats mais qui veulent se relever, pensent pouvoir avancer encore, dépasser les remords et renouer avec le sens de la vie. C'est l'histoire du courage ici-bas, de défier les crimes commandés de là-haut. C'est l'histoire de Mathilde, attachante, admirable, qui se bat en temps de paix pour faire rendre raison à la guerre.

Suite à la lecture de mon 1er roman du même auteur, « la course du lièvre à travers les champs », j'avais acheté lors de la fête du livre à Toulon ce roman à 13 ans, avec une dédicace adorable de l'auteur. Je ne sais pas pourquoi j'ai attendu m'a fallu attendre 29 ans avant de le lire.
Un vrai plaisir et un style qui donne toute son ampleur aux personnages et à l'histoire.

On suit la quête de Mathilde dans la France au lendemain de la Grande Guerre pour retrouver son fiancé et découvrir ce qui s'est vraiment déroulé lors de ses derniers jours à Bingo Crépuscule. Un lieu qui ressemble au titre d'un poème à l'image du titre romanesque.
Mais il ne faut pas s'y fier… Mathilde ne ressemble pas aux héroïnes romantiques surannées. Bien ancrée dans sa trottinette et obstinée, elle va mener son enquête dans toute la France, et venir à bout des incohérences et mystères qui entourent la disparation de ces 5 soldats condamnés absurdement en pleine guerre.

Il y a une galerie de personnages impressionnants et aussi sémillants les uns que les autres grâce au style de l'auteur assez canaille et parfois cru mais qui rend l'histoire aussi fringante. Tous les personnages sont soignés et ont une véritable identité avec la moindre de leur réplique.

C'est à mi-chemin entre un polar et un drame romantique, on a envie de savoir tout en souhaitant continuer le voyage avec Mathilde.

J'ai beaucoup aimé ce livre parce qu'il donne beaucoup de détails sur les personnages, ce qu'ils ont fait, ce qu'ils sont devenus. Il permet de connaître la vie d'un soldat, ce qu'il endure pendant la guerre. A la fin du livre, il y a une forte émotion. Cette histoire parle de cinq soldats qui faisaient la première guerre mondiale. La guerre finie, Mathilde n'a aucune nouvelle de son fiancé. Alors pendant toute l'histoire , elle mène son enquête, car elle ne veut pas croire qu'il est mort. Mathilde, dans ce livre est une fille courageuse, fragile et bouleversante. Elle ne lâche rien pour retrouver son fiancé .
Victoria

Je suis mitigée en refermant ce roman.
Mon tout premier sentiment: je n'aime pas la fin. Je n'aurais pas voulu que cela se termine comme cela. Je ne sais pas ce que j'attendais, mais je trouve cette fin "trop".
Trop mélodramatique, trop tirée par les cheveux, trop tout.
Mais en y réfléchissant, c'est un beau roman, l'histoire est magnifique, bien construite, très réaliste et crédible, il y'a une vraie évolution des personnages comme de l'intrigue. Je dirais que c'est très bien maîtrisé de bout en bout.
Le style quant à lui, est un peu prétentieux selon moi. Beaucoup (trop) de figures de styles, de double sens, qui rendent la lecture un peu lourde, ce n'est pas très raffiné. Des figures de style mais aussi beaucoup de flash-back, de détails, les personnages secondaires se multiplient au fil des pages, tout cela rend le roman inutilement compliqué voire un peu indigeste.
C'est beau, plein de bonnes intentions mais ça manque cruellement de finesse.

Continuons sur la lancée des coups de coeurs, avec un roman que je voulais vraiment lire mais qui me faisait peur... Non pas que je m'attende à me trouver face à un roman d'horreur, loin de là (quoi que la guerre est une horreur sans nom) mais je savais que j'allais pleurer et souffrir. Cela n'a pas raté.
J'ai lu ce roman sans pouvoir le reposer, parce que je devais, j'avais physiquement besoin, de savoir la suite, de comprendre, d'apprendre, de chercher... J'ai vécu l'histoire avec les personnages, j'ai espéré et était désespérée avec eux. L'intrigue est connue désormais, mais j'espère que quelques lecteurs auront encore la chance de se plonger dans cette oeuvre sans savoir à quoi s'attendre. Pour avoir le plaisir, et l'horreur par moment, de découvrir l'histoire de destins entremêlés par l'amour et la guerre, et tout ce que l'on peut faire pour l'autre.

Merci au challenge solidaire Babelio de m'avoir permis de lire ce grand classique qu'est "Un long dimanche de fiançailles".
La première partie du livre m'a littéralement tenue en haleine, tant par l'intrigue que par le style de l'auteur. C'est un livre très bien écrit et l'intrigue est bien menée. Je me suis parfois un peu perdue parmi toutes les données recueillies par la narratrice, mais quand bien même, ce livre est une pépite!

Prix Interallié 1991.

Sébastien Japrisot est un auteur qui a toujours vécu entre deux mondes. Entre la littérature et le cinéma, auxquels il consacra une part à peu près égale de sa vie. Entre le roman classique et le livre populaire (et notamment le genre policier).

C'est peut-être pour cela qu'il n'a jamais eu exactement la reconnaissance que son talent formidable, méritait.

Quoiqu'il en soit, c'est avec Un long dimanche de fiançailles qu'il est parvenu pour une fois à concilier le tout, et qu'il en a été récompensé de la meilleure façon : succès critique, récompense prestigieuse et gros tirage, adaptation au cinéma tout aussi appréciée; et tout cela est vraiment mérité.

Sur un sujet grave, les "veuves blanches" de la Première guerre mondiale (repris, par exemple, par le film La vie et rien d'autres, de Bertrand Tavernier), Sébastien Japrisot construit l'histoire d'un destin, celui d'une femme admirable qui, sans faiblir, cherche pendant des années l'homme que la guerre lui a prit.

Il trace, tout au long du récit, la terrible toile de fond de l'Histoire, avec un grand H, celle de la guerre qui a bouleversé de façon dramatique la vie de trois générations de français.

Japrisot était un tricoteur d'histoires policières, il n'est donc pas étonnant qu'il soit parvenu à donner à son roman le ton d'une enquête mi-policière, mi-journalistique.

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Un beau roman, magistralement construit. A partir d'un épisode horrible dans les tranchées de la première guerre mondiale, on découvre par bribes successives, à travers l'enquête de Mathilde, les vies de ces cinq soldats condamnés pour mutilation volontaire. Un hymne à la paix et à l'amour et une condamnation sans réserve de la connerie humaine.
L'écriture est malheureusement parfois trop théâtrale à mon gout, là où plus de sobriété aurait certainement mieux servi le récit, suffisamment fort par lui-même.