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4,2

sur 1541 notes
J'avais beaucoup aimé ce roman, lu plusieurs fois, le film aussi, d'ailleurs.
Et j'avais lu à la suite ses autres romans , sauf Auprès de moi toujours, lu beaucoup plus tard.
Donc, c'est un ..mélange qui parle de plusieurs de ses romans, le thème m'intéressait.

Il est né au Japon de parents japonais, il est arrivé en Angleterre à cinq ans. Avant de devenir un écrivain reconnu, il a exercé divers métiers, dont celui de rabatteur de grouses pour la reine! Ce n'est peut-être pas un métier d'avenir, mais plus anglais, il ne doit pas y avoir...Seulement, un immigré, aussi assimilé soit-il, a toujours une vie antérieure qui finit par le rejoindre. Preuves en sont les deux ouvrages "japonais", "Lumière pâle sur les collines" et "Un artiste du monde flottant".Un thème récurrent qui m'a frappée, celui de la mémoire individuelle. On connait de mieux en mieux sur le plan neuroscientifique les mécanismes de la mémoire et des souvenirs, mais c'est toujours intéressant de découvrir ce qu'on peut faire de ces souvenirs.

Amnésie quasi complète dans "L'inconsolé". Un musicien de renommée internationale arrive dans un pays de l'Europe Centrale pour y donner un récital. On attend tout de lui, on le connait, il le constate, mais lui, il ne se souvient de rien. Personnage complètement décalé, il assume et essaie de faire face.

Souvenirs occultés ou refoulés ? Dans "Lumière pâle sur les collines", le premier livre paru. Une femme et sa petite fille à Nagasaki. Elles doivent partir aux Etats-Unis. On retrouve cette femme en Angleterre, elle a une autre fille, quelques mots nous apprennent le suicide de sa fille aînée, que s'est-il passé, on ne le saura pas.

Souvenirs embellis, magnifiés, dans "Quand nous étions orphelins". Souvenirs d'une enfance magique , rupture brutale et un héros, persuadé que tous les mystères du monde se résolvent aussi facilement que dans les romans d'Agatha Christie, qui retourne à Shangaï résoudre le mystère de la disparition de ses parents. Seulement la concession, ce milieu fermé, paradis de l'enfance, n'existe plus, c'est une ambiance de fin d'un monde, et cette enfance était-elle si belle que cela ?Bien sûr que non...

Souvenirs sans cesse justifiés, le plus connu, "Les vestiges du jour". Pendant un voyage soit disant à des fins professionnelles, Stevens, majordome dans une très grande famille anglaise, laisse enfin les souvenirs affleurer. C'est le bilan d'une vie, et il sait que ce qu'il a manqué, c'est en fait pour de fausses raisons. Miss Kenton, le personnage féminin du livre, qu'il aurait pu aimer, lui dit à un moment : "Mais pourquoi faites vous toujours semblant ?" Avait-il le choix, d'ailleurs ?

Souvenirs affrontés, enfin, "Un artiste du monde flottant", très beau titre utilisé par Christine Jordis en tête de chapitre pour parler des artistes anglais des années 80.
Dans ce très beau livre, Ishiguro nous dit : "Il peut arriver, certes, les années passant, qu'on n'accorde plus du tout la même valeur à ses propres oeuvres, mais il est toujours réconfortant de savoir que votre vie a comporté un moment ou deux de satisfaction réelle..."

Le butler et le samouraï, tout un mélange, et de beaux romans.
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Connaissez-vous l'écrivain britannique d'origine japonaise Kazuo Ishiguro, prix Nobel de littérature en 2017 pour avoir révélé dans ses romans « l'abîme sous l'illusion que nous avons de notre relation au monde »?

Le personnage central et narrateur, Mr Stevens, est majordome. Un authentique « butler » anglais, pour qui cette charge est une vocation, une raison d'être et de penser.

1956. Mr Stevens entreprend seul un périple de six jours en voiture dans la campagne anglaise, pour rendre visite à Miss Kenton, l'ancienne intendante. La solitude et les paysages champêtres sont propices à l'introspection et aux réminiscences.
Réflexions autour de la question « qu'est-ce qu'un grand majordome ? »
Et comment se caractérise la dignité ?
Au cours de ses pérégrinations lui reviennent en mémoire des incidents qui ont jalonné sa carrière. Une carrière qu'il a voulue exemplaire. Trente-cinq ans au service de Lord Darlington, lors desquels son maître a eu l'honneur de recevoir des hôtes illustres tels que George Bernard Shaw, Sir Anthony Eden, Lord Halifax ou Lady Astor. Et lors desquels Stevens s'est employé à ne jamais rien laisser paraître de ses émotions.

Le roman dresse un tableau de la société anglaise des années 20 et 30, et est prétexte à aborder des sujets sérieux tels que les relations internationales entre deux guerres, notamment les conséquences du Traité de Versailles, l'antisemitisme et la montée du nazisme.

Certaines scènes m'ont bien sûr fait penser à la série Downtown Abbey, que vous connaissez peut-être.

J'ai aimé l'originalité du propos, l'écriture juste et sobre, merveilleuse alchimie entre le fond et la forme, et surtout l'humour « pince sans rire » de ce gentleman si respectable et si peu enclin au badinage. So British !

Si vous ne connaissez pas, je vous conseille ce petit bijou qui aux côtés d'un personnage unique et touchant nous emmène loin de notre monde. Suranné et intemporel.
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Ce bouleversant roman a été l'occasion de découvrir Kazuo Ishiguro, auteur fraîchement couronné du prix Nobel de littérature.
Il nous offre dans les vestiges du jour le récit à la première personne de Mr Stevens, majordome à Darlington Hall, grande maison anglaise.
On entre facilement dans ce récit particulièrement fluide qui restitue de manière particulièrement réaliste le point de vue d'un homme qui a consacré sa vie à servir les grands de ce monde.
Prenant appui sur le récit d'un voyage à travers la campagne anglaise qu'entreprend Mr Stevens au crépuscule de sa carrière de majordome, Kazuo Ishiguro nous livre l'analyse fine d'un homme qui est passé à côté de sa vie en même temps que le récit bouleversant d'une personne qui n'ose pas s'avouer ses échecs.
On lit ce récit d'un trait et on en sort remué, voire bouleversé.
Un excellent roman dont je ne regrette pas l'acquisition faite à l'origine pour découvrir le dernier prix Nobel.
Voilà qui donne envie de poursuivre un bout de chemin avec cet auteur.
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Oublier sa propre vie pour la mettre au service des autres, n'est-ce pas la qualité essentielle d'un majordome ? Voici l'histoire de M. Stevens, majordome anglais de père en fils, qui au cours d'un voyage sera amené à faire un point sur sa vie.
Sa quête de la dignité, son ambition, ne l'ont-ils pas privé d'un tout autre destin, d'une histoire d'amour aussi ?
Un très bon livre qui porte sur l'auto-analyse d'un homme et nous entraîne au coeur des émotions et des regrets d'un brave majordome..

Lu dans le cadre du challenge ABC !
Lien : http://uneautrelecture.blogs..
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J'ai vu l'adaptation cinématographique de ce roman à de nombreuses reprises et avec toujours beaucoup de plaisir car elle a tout de ce que j'aime dans la littérature et le cinéma anglais (et en plus Anthony Hopkins et Emma Thomson sont excellents). Dès que j'ai commencé ma lecture avec un long prologue de Stevens, je me suis tout de suite représenté le personnage : droit, raide que ce soit physiquement mais également moralement tellement il est imbu de sa fonction, de ses prérogatives et de sa position dans la résidence de sa Seigneurie, Lord Darlington aujourd'hui disparu, et dont le propriétaire est désormais Monsieur Farraday, un américain.

"A vrai dire, maintenant que j'y repense de façon plus approfondie, je me dis, qu'il est sans doute correct de définir comme condition préalable de la grandeur le fait d'être "au service d'une maison distinguée", à condition que l'on donne au mot "distingué" une signification plus profonde que celle que lui attache la Hayes Society (p162)"

Dès les premières pages, l'auteur dresse la personnalité de son personnage à travers ses propos  qui se lance dans un périple mêlant à la fois vacances (activité très rare pour lui se dévouant corps et âme à sa fonction) mais également mission de trouver La personne qui pourra le seconder maintenant que Darlington Hall est entre les mains d'un américain, avec un personnel réduit, autre temps autre façon de gérer un domaine. On comprend très vite qu'il a une très haute idée non seulement de lui-même mais également de ce que doit être un majordome et cela tient en un mot : la Dignité et il en est tellement imprégné qu'il s'est forgé une sorte de carapace d'insensibilité à tout ce qui l'entoure se focalisant uniquement à être le majordome d'une maison renommée. Il règne tel un maître sur la domesticité et va se confronter à plusieurs reprises à Miss Kenton qui est beaucoup moins rigide que lui, plus sensible à ce qui l'entoure. Leur relation va être faite d'affrontements mais également d'estime, même si la pudeur, la réserve de Stevens et ses convictions vont l'empêcher d'avouer le sentiment qu'il éprouve pour Miss Kenton mais qui transpire sans jamais qu'il se l'avoue, passant ainsi à côté d'une éventuelle histoire d'amour.

"Un majordome d'une certaine qualité doit, aux yeux du monde, habiter son rôle, pleinement, absolument ; on ne peut le voir s'en dépouiller à un moment donné pour le revêtir à nouveau l'instant d'après, comme si ce n'était qu'un costume d'opérette.(p234)"

C'est un très beau roman où la psychologie de chacun des personnages est décrite sans jamais l'exprimer qu'à travers ses propos, laissant le lecteur la ressentir, la forger par leurs actes, leurs attitudes. L'auteur inclut dans son récit une tranche d'histoire, celle des prémices de la deuxième guerre mondiale avec le rôle diplomatique joué par Lord Darlington dans les relations politiques d'avant-guerre car se tiennent dans le lieu des rencontres stratégiques et secrètes de rapprochement entre l'Angleterre et l'Allemagne dont Stevens sera le témoin silencieux, invisible, l'auteur exposant les prises de position de sa Seigneurie que ce soit sur les juifs, l'humiliation ressentie par l'Allemagne après le Traité de Versailles, prises de position dont Stevens se fera l'intermédiaire sans jamais y porter aucun jugement. Il n'est pas là pour penser mais pour servir....

Son voyage d'agrément va permettre à Stevens non seulement de visiter et découvrir la campagne anglaise, de profiter de la voiture de son maître (tous frais payés), de jouer avec les apparences et s'offrir une position privilégiée que certains lui attribueront mais surtout de se faire le chantre d'une profession, la sienne, mais également de ses attributions et fonctions surtout quand celle-ci a l'honneur de s'exercer dans une maison de "qualité".

C'est un coup de coeur car grâce à la plume de l'auteur, que j'avais déjà appréciée dans Auprès de moi toujours, nous vivons au plus près de cet homme, nous imprégnant de sa philosophie "domestique", être le témoin silencieux d'événements qu'il ne se permet pas de juger, s'en remettant aux choix de sa Seigneurie, partagée que j'étais entre humour parfois mais surtout incompréhension quand son comportement et son échelle des valeurs humaines se trouvent uniquement dictées par la fonction qu'il occupe, plaçant celle-ci au-dessus de tout, restant toujours à distance des faits qu'il est amené à vivre ou à assister. On assiste à de scènes presque burlesques par la Dignité dont fait preuve Stevens en toutes circonstances, se retranchant sur son "code" de bonne conduite, mais également pleines d'émotions ou de révolte dans son obéissance aveugle aux règles qu'il se fixe. Il peut également se révéler presque attendrissant dans ses atermoiements entre ce qu'il devrait faire et ce que son "code" lui inculque. 

C'est un vrai plaisir de lecture à la fois par la qualité de l'écriture qui nous plonge dans ce climat si british, si convenable, le personnage de Miss Kenton évoquant celui du discernement et de la raison confronté à celui de la raideur à tout prix. Stevens est à l'image d'une époque révolue, il est le vestige d'un monde qui est appelé à disparaître à l'image du changement de propriétaire de Darlington Hall, passant de la noblesse anglaise à l'efficacité (et rentabilité) américaine, le vestige d'une fonction qui perd peu à peu de sa superbe mais qui n'abdiquera jamais sur ses prérogatives quitte à y sacrifier sa vie et son bonheur sans toutefois l'admettre.

Kazuo Ishiguro a reçu le prix Nobel de littérature en 2017 pour l'ensemble de son oeuvre et je ne peux qu'y souscrire : voilà de la belle ouvrage. Une magnifique histoire, une construction au fl des jours et des kilomètres du périple du narrateur, alternant l'espoir que Stevens fonde dans sa future entrevue avec Miss Kenton et le passé, une ambiance totalement restituée d'un monde, des personnages tellement présents et représentatifs de leur position ou fonction.... Tout y est parfait.
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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« Habiter son rôle » tel est le devoir de Stevens, le majordome de Lord Darlington.
Lors d'un voyage pour retrouver Miss Kenton, autrefois gouvernante du château, au détour des chemins, Steven déroule le fil de sa vie. Tout le roman est construit sur ce procédé de retours en arrière depuis l'entre-deux-guerres jusqu'aux simples anecdotes survenues la veille. Une mise à distance qui colle en tout point aux choix personnels de Stevens. le roman baigne totalement dans ce retrait tant dans la vision du monde de Stevens que sur le plan formel. L'instant ne vaut que par la maîtrise et le recul que l'on a pu acquérir sur soi.
La responsabilité dirait-on aujourd'hui, le sens du devoir, donne sens à la vie de Stevens. Et pourtant elle irrite autant qu'elle force l'admiration. Elle s'accompagne d'un aveuglement volontaire et de lâcheté. Il aura négligé son père en fin de vie, ignoré les avances de Miss Kenton, accepté le renvoi des 2 femmes de chambre juives, fermé les yeux et justifié les dérives de Lord Darlington.
Le majordome est un homme qui aura toujours fait passer la loyauté avant sa propre vie. Un enfermement dans un carcan, un renoncement de soi que l'on ne peut comprendre.
La Seconde Guerre mondiale, les changements sociaux induits vont percuter les anciennes valeurs de dignité. Les idéaux de son pays corseté dans ses traditions sont ébranlés par la brutalité des nouveaux rapports de force.
Après le départ de Lord Darlington, au tournant de sa vie, lors de ce voyage rédempteur, Stevens ressent un malaise. Il entrevoit la nécessité d'une certaine légèreté, d'un lâcher-prise salutaire.
Rédigé à la première personne l'honnêteté de cette confession, l'art de la rédaction, la subtilité de l'introspection, la qualité des émotions nous emportent du début à la fin.
Un beau roman nostalgique et douloureux sur un personnage passé à côté de sa vie.

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Souvenirs du passé.

Stevens est le majordome d'une place prestigieuse: Darlington Hall. Il fût d'abord au service de Lord Darlington, durant les années 30, puis d'un riche Américain. Ce dernier propose à Stevens de prendre quelques jours de vacances. Ça sera l'occasion de revoir Miss Kenton l'ancienne gouvernante.

Quelle magnifique lecture ! Je suis toujours aussi enthousiaste face à la splendide plume d'Ishiguro. La mélancolie et la solitude sont toujours aussi présent dans ce roman. Si Stevens la cache bien au début, la fin craquelle sa carapace impassible et nous fais ressentir son infinie tristesse. J'ai refermé le roman avec le coeur gros.

Stevens est un narrateur peu fiable. Par loyauté envers Lord Darlington, il ne trahit pas ses secrets et le défend face aux nombreuses accusations d'antisémitisme d'après-guerre. Toutefois Stevens lui-même n'est pas exempt de critiques. En effet, il fera partir deux femmes de chambre juives sans état d'âme.

Une seule personne parviendra à le faire vaciller: Miss Kenton. Celle-ci sera la seule à lui tenir tête. Une affection mutuelle liera les deux durant leurs années de service. Ce sera surtout une occasion manquée pour Stevens. Celui-ci aveuglé par sa loyauté envers Lord Darlington ne voudra pas voir les signes que lui envoie Miss Kenton. Ça ne sera que bien plus tard, trop tard, que Stevens acceptera d'ouvrir les yeux. La prise de conscience sera dévastatrice.

En bref, c'est le troisième roman de Kazuo Ishiguro que je lis. Sa plume est toujours aussi vibrante d'émotion. Ishiguro mélange la délicatesse des sentiments japonaise avec le raffinement britannique.
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Quel roman agréable à lire.
On se laisse bercer par cette ambiance "vieille Angleterre" où Stevens, Majordome pour de grandes familles anglaises, se souvient de sa vie consacrée aux autres.
Que l'écriture est fine, maîtrisée. Il y a de la nostalgie, une atmosphère surannée avec ce petit côté désuet, sans oublier le second degré, qui rend cette lecture si apaisante et intéressante.
Un roman pour les lecteurs qui aiment se laisser porter par la beauté des mots.
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Booker Prize 1989

Livre magnifiquement écrit. C'est l'histoire de Mr Stevens, majordome à la résidence de Lord Darlington et, plus tard, la résidence de Mr Farraday. En prenant une semaine de vacances dans la campagne anglaise (ce qu'il n'a jamais fait) il nous raconte sa vie, son amitié avec Miss Kenton, ancienne collègue de travail qu'il va justement voir … Mr Stevens est un être de retenu, sa vie est consacrée à servir le mieux possible et avec dignité son patron et les invités. Il n'a pas de réelle vie privée. Lorsqu'il se trouve seul dans son bureau, il fume un cigare et lit un peu. Il dirige d'une main de fer tous les serviteurs de la maisonnée et tout doit être parfait. Il ne s'immisce jamais dans les discussions à moins d'y être invité. On dirait que ses sentiments, impressions, sont enfouis au plus profond de lui. Il ne comprend rien à l'amour et passe probablement à côté d'une personne qui, elle, n'attend qu'un signe. C'est bien triste de voir un être si coupé de ses émotions, un être tellement fidèle à son employeur qu'il ne doute aucunement des agissements de ce dernier. Un être réprimé qui n'existe que par son travail.

Kazuo Ishiguro connaît bien l'Angleterre car il y a vécu dès l'âge de cinq ans. Il nous décrit la réalité de l'époque comme si on y était. le langage, le vocabulaire et l'écriture y sont recherchés. Un bien beau livre à se mettre sous la main qui nous fait voyager dans l'Angleterre des années troublées par la guerre, les alliances, et le doute.

Kazuo Ishiguro a reçu le Prix Nobel de littérature en 2017.
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Toute la vie d'un majordome : Stevens ,raconté avec brio par un auteur d'origine japonaise ,mais éxilé en Angleterre à l'âge de cinq ans.
Quel sens de l'analyse et du comportement humain face à certaines situations, recèle ce très beau roman.
Comme toujours ,après avoir lu la dernière page ,j'en ressors apaisé et sereine.
Mais j'ai plaint ce majordome très stylé qui s'est dévoué " corps et âme " pour " Sa Seigneurie" de Darlington Hall,à tel point qu'il en devient parfois pathétique, et pour moi il a gâché sa vie ,n'ayant pas su voir l'amour que lui portait Miss Kenton: 1ère intendante ,qui ,tout comme Stevens dirigea le domaine de " main de maître ".
Mais si à la fin du roman Stevens se remet quelque peu en question ,car il ne comprend pas son nouveau " patron" américain de surcroît,il se promet de tout faire pour lui être agréable.
Un tableau du majordome anglais superbement décrit et retracé.Tout est en discrétion,douceur,et chuchotements.
J'imagine à merveille ,grâce à la plume deKazuo Ishiguro ,ces grandes demeures anglaises et tout le personnel entourant de leur savoir faire les très nombreux invités de la " High Society anglaise" de cette époque nous sommes dans les années 1920/ 1930.
Dans le fabuleux salon de Lord Darlington où de graves décisions seront prises ,vont se croiser de puissants hommes d'états de tous bords et nationalités.
A recommander.
Je n'ai pas vu le film qui d'après les retours est parait-il magnifique j'essaierai de me le procurer.


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