AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782915453089
125 pages
Inculte éditions (10/01/2005)
4/5   2 notes
Résumé :
Publication : janvier 2005

Présentation de l'éditeur :

Dossier : La littérature déplacée
La littérature déplacée, Linda Lê
L’exil combattant de Joseph Roth, Nicole Casanova
Nous sommes tous des outsiders, François Bégaudeau
La langue du paria, Oliver Rohe

Interventions
Écrire au 1/25 000ème, Philippe Vasset
Mossberg, Onuma Nemon et Éric Arlix
Linda Lê, l’oiseau rare, Mathie... >Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après Inculte, N°03 : La littérature déplacéeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Littérature déplacée avant tout, mais aussi spring break, fusil Mossberg ou sang et stupre au lycée.

Sur mon blog : https://charybde2.wordpress.com/2017/01/27/note-de-lecture-inculte-3-revue/
Lien : http://charybde2.wordpress.c..
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (3) Ajouter une citation
L’étranger de Kafka est, littéralement, un hors-la-loi. Un vulgaire paria. Un usurpateur. Tout comme le sont les exilés qui cherchent à intégrer l’empire d’une Loi qui les ignore. Car une fois la nostalgie du pays perdu dépassée – mais l’est-elle jamais vraiment ? -, et à moins de s’enfermer dans son exclusion, l’exilé se doit d’attirer la bienveillance de son hôte. Or cette bienveillance s’avère aussitôt capricieuse et tyrannique ; elle ne tolère en réalité que ce qu’elle a elle-même autorisé et enfanté. Il faut donc lui sacrifier son ancienne identité, son histoire et sa langue. Et l’exilé s’y emploie.. Il veut en finir avec son statut d’exception à la règle ; il veut être logé à la même enseigne. Comme tout le monde. C’est de banalité dont il rêve. Il est l’Autre mais aimerait incarner le Même. Les faveurs de la Loi, du moins le croit-il, ne s’obtiennent qu’au prix d’un abandon de soi, c’est-à-dire d’un abandon de sa différence. C’est pourquoi l’exilé ment, usurpe, fait du zèle. Ne transige pas sur la pureté. Se montre plus royaliste que le roi. Maîtrise la grammaire mieux que ses propres sujets. Résultat des courses, l’exilé est doublement nié : et dans son identité passée et dans son identité présente.
À cette double négation s’ajoutent bien entendu d’autres supplices – qui achèvent, pour le coup, de transformer l’exil en condamnation perpétuelle. Le premier d’entre eux relève de l’incapacité de l’exilé à oublier complètement son identité d’origine. Son drame se nomme mémoire. Il porte et portera toujours en lui les traces de son monde antérieur. Il trimballe comme un paquet le souvenir d’une place qu’il ne retrouve pas dans son monde d’adoption. L’histoire qu’il croit avoir interrompue en s’exilant continue de travailler ses viscères. En sourdine, à son insu, son histoire se superpose à son présent pour en brouiller les coordonnées. Il ne peut rien apprécier de son présent sans qu’il ne recoure, sciemment ou pas, aux valeurs dans lesquelles il a été moulé. Ces valeurs déterminent son intelligence de sa terre d’accueil et de sa langue d’adoption. Elles faussent son jugement. (…) (Oliver Rohe, « La langue du paria »).
Commenter  J’apprécie          00
Panama City Beach est niché dans les marécages du nord-ouest de la Floride, juste à côté du golfe du Mexique, dans ce qu’on appelle la Redneck Riviera. Le drapeau des confédérés flotte encore à l’arrière de quelques 4×4, et fleurissent aux fenêtres ou sur les t-shirts vendus dans les Wal-Mart. Dernier stop avant le futur. Ici, tout le monde s’en fout : c’est juste une file de 7 000 résidents qui vivent sur une plage de 27 miles et qui attire près de 500 000 jeunes gens bronzés en quête de plaisir express. Panama City Beach effectue plus de 60 % de ses arrestations annuelles pendant le mois de mars, point d’orgue du Spring Break, où chaque soir plus de 75 000 post-ados se retrouvent. Bagarres, vols et violences en tous genres. L’amicale des parents de la ville a tout essayé pour dénaturer cette manifestation hédoniste et la faire migrer en dehors de la ville mais les commerçants du coin ont mis dans la balance le demi-million de dollars que l’événement amenait chaque année, procurant plus du tiers du budget de la ville en seulement un mois. (Steve Appleford, « Springbroke, la fête sans issue »).
Commenter  J’apprécie          00
Mélangeant cut-ups de poèmes érotiques, expériences discursives d’une dérive adolescente et dessins/croquis naïfs, ce deuxième texte à paraître en France souffre d’une aura de censure qui l’a vu bannir de pays comme l’Allemagne ou l’Afrique du Sud. ce roman reste constamment en chantier et en cours d’élaboration : il nécessite à chaque lecture une reconstruction permanente de la fiction en cours et convoque une multitude de mythes qui grouille entre les lignes de Kathy Acker. A l’occasion de la sortie en janvier 2005, de ce roman aux éditions Désordres / Laurence Viallet, Inculte propose une lecture au degré zéro du texte, commandée par le comité de lecture allemand.
Commenter  J’apprécie          00

autres livres classés : exilVoir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (3) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3731 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *}