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sur 6221 notes
L'histoire de "Notre-Dame de Paris" est connue de tous ; ses personnages caracolent dans nos esprits, hantèrent notre enfance et bercent toujours notre imaginaire : la douce, élégante, timide et fougueuse Esmeralda ; le bossu, sourd, solitaire et incompris Quasimodo ; l'archidiacre, savant, alchimiste, fou ou juste dévoré par la brûlure de la passion Claude Frollo ; sans oublier ces histoires terribles, ces hommes et ces femmes en parallèle, Pierre Gringoire, Phoebus, Gudule, le roi, et tant d'autres. Et dans tout cela, Paris, sa beauté, sa vie, son effusion ; en son coeur, la Cité ; son poumon : la cathédrale.

Le manuscrit original, de la main de Victor Hugo, fut rédigé entre le 25 juillet 1830 et le 15 janvier 1831 ; les modifications et les chapitres incorporés au texte plus tard ne m'empêchent pas d'être absolument émerveillé par ce détail : ce chef-d'oeuvre, à la prose incomparable de richesse, fut écrit en six mois, à peine. Imaginons Rembrandt peindre en six jours, Kubrick faire un film en six mois : c'est envisageable, mais cela relève du prodige.

Sur l'intrigue, tout a été dit. II y a dans "Notre-Dame" tout pour faire un grand livre : l'Amour, la religion, la science, la haine, la fatalité (sublime et profondément mystérieuse Ἀνάγκη), L Histoire, la société. Qui d'autre que Victor Hugo, figure parmi les figures d'une littérature à la fois brillante, "classique" et populaire, "accessible", pour écrire pareille histoire ?

Car, admettons le, "Notre-Dame de Paris" n'est pas qu'une belle histoire tissée de noeuds qui se resserrent sur les personnages, voués à périr sous le sceau de la tragédie. C'est bien plus que cela : c'est d'abord un langage riche, complexe, débordant de métaphores et de figures de style qu'on ne se lasse pas de lire et de relire ; ce sont ensuite des dialogues du passé, retranscrits avec emphase, qui percutent et tétanisent ; ce sont encore des larmes versées sur les pages de description de Paris ; ce sont, enfin, des vies qui s'égrennent, se font et se défont, dans un paysage lointain, une histoire du XVe siècle, qui n'est pourtant pas sans permettre à Hugo de placer, au gré de ses pérégrinations intellectuelles, sa philosophie et sa vision de l'époque à laquelle il écrit.

Roman social ? Peut-être pas autant que "Les Misérables", car moins ancré dans l'époque, mais implicitement, comment ne pas reconnaître la force politique de cette oeuvre ! Roman historique ? Bien sûr ; mais pas uniquement. Roman sentimental ? Si c'est le rabaisser, non ; mais il est clair que l'amour fait partie intégrante de l'intrigue.

Dans tous les cas, il est une chose que je voulais dire de "Notre-Dame de Paris", une chose à retenir : ce roman est bouleversant, non seulement pour ce qu'il dit, mais surtout pour la façon dont il le dit. Hugo est un poète élégant ; mais son talent de romancier dépasse ses talents pour la rime. Chaque mot est pesé, chaque phrase est étudiée, chaque sens est retenu. En vérité, rares sont les écrivains qui peuvent s'enorgueillir de posséder une connaissance aussi dense et colorée de la langue française. Qui peut se targuer de comparer l'Amour à un arbre ? Qui peut se permettre de noircir des pages entières sur la dichotomie entre architecture et imprimerie comme empreintes des siècles et des peuples ? Qui peut se targuer de connaître le français aussi bien que Hugo ? Personne. Hugo est unique. Sa prose l'est tout autant. Et "Notre-Dame de Paris", comme son effigie, est un modèle, un mastodonte, un chef-d'oeuvre populaire, une icône.
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Pour commencer avec Hugo, je voulais une version abrégée car les monuments de la littérature impressionnent, le problème avec celle-ci est que les coupures sont flagrantes : la présentation des personnages apparaît brusquement comme un cheveu sur la soupe.

Notre-Dame de Paris c'est Esméralda, Quasimodo, Phoebus, Frollo pour les plus célèbres mais aussi la recluse. Esméralda est la belle jeune fille qu'on a vu dans le dessin animé et adaptation, elle est aussi et je l'ai découvert une jeune fille naïve qui croit à l'amour plus que tout, bêtement peut-être. Quasimodo est le sonneur de cloches de Notre-Dame, un être difforme qui malgré son aspect physique est un homme bon, touchant. Phoebus, alors lui tombe dans mon estime, c'est en réalité un homme qui ne pense qu'au sexe en changeant de la naïveté des jeunes filles. Frollo, un être complexe, d'abord un religieux très cultivé, ils n'aiment personne jusqu'à l'arrivée d'Esméralda qui bouleverse sa morale. La recluse est une femme qui est anéantie par l'enlèvement de sa fille dès son plus jeune âge, je l'imagine dans ce lieu clos à ne penser qu'à sa petite, une mère en somme.

Notre-Dame de Paris, on connaît les grands moments avec les adaptations dont celle de Disney (qui a embelli l'histoire). Je me suis facilement représenté les lieux car j'y étais il y a un mois de cela, un très bel endroit de Paris. Tout commence avec la fête du pape des fous à celui qui fait la plus horrible grimace, Quasimodo est choisi, lui qui a pour visage une grimace. On imagine les danses d'Esméralda sur la place de Notre-Dame, avec Djali sa chèvre maline. Ne pas oublier que Notre-Dame de Paris est un drame où Esméralda est pendue, où le mot fatalité prend tout son sens. Les thèmes de la religion, de l'origine, de la laideur nous font réfléchir ; pour Quasimodo par exemple sa laideur implique qu'il ne sera jamais heureux, fatalité encore !

Notre-Dame c'est surtout Hugo, une écriture magnifique où il joue avec le lecteur en nous révélant ce que l'on pensait, des clins d'oeil malins. Dès le début il nous révèle que ce livre a été trouvé dans Notre-Dame.
Lien : http://novelenn.wordpress.co..
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Note pour moi-même : rédiger une critique sans faire le parallèle entre Esmeralda et mon ex.

Dressons l'inventaire selon mon ordre de préférence. le personnage le plus intéressant de cette histoire est le « poète », Pierre Gringoire. Il est nonchalant, philosophe, un peu lâche, assez lucide pour s'écarter de l'intrigue lorsque les choses prennent une mauvaise tournure. C'est qu'il tient à la vie, il aime l'architecture, le théâtre, la kasteel red en terrasse et les highlights de Neymar à Santos. Fermons les yeux sur sa relation presque malsaine avec la chèvre. Claude Frollo, le prêtre, arrive en seconde position. Hugo le veut érudit, passionné (un peu trop), contraint de devenir archidiacre pour subvenir aux besoins de son frère. Il mène une vie simple, somme toute heureuse jusqu'à l'apparition de la Esmeralda. C'est drôle, cela me fait penser à… Non, je dois résister. le capitaine Phoebus qui, si l'histoire était contemporaine serait quarterback ou harceleur. Puis Quasimodo, le mythe, la légende, le bien dépourvu du beau. Enfin, je n'ai aucun regret à placer Esmeralda en bas de cette liste tant ses décisions (et celle de sa mère) sont absurdes à la fin du roman. Mise à part son geste de compassion au moment du supplice de Quasimodo, l'égyptienne n'est pas un personnage féminin marquant. Typiquement le genre de personne à repousser le 4/10 que je suis en prétextant être sapiosexuelle. J'en conclus donc que je ne suis ni beau ni intelligeant ? Bah remettez-moi une kasteel en 50. « Enfin la nuit vint ; une nuit sans lune, une nuit obscure. »
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Victor Hugo est un véritable artiste qui valse avec la langue de Molière avec passion et aisance. Son premier roman, que j'ai lu au collège, fut Les Misérables et je me souviens avoir été subjuguée par son style et par l'intrigue. Malheureusement, ce n'est pas le cas avec Notre-Dame de Paris.

L'aventure est noyée par trop de descriptions, de références historiques et de détails futiles et ses chapitres m'ont paru interminables. Hugo tourne autour du pot tout au long de son roman et nous présente deux protagonistes inintéressants. Que ce soit l'oubliable Pierre Gringoire ou l'ingénue Esmeralda qui devient de plus en plus détestable au fil de l'histoire...
J'admets avoir été intéressée par Quasimodo, mais le pauvre n'a que quelques pages dédiées. Mais aussi le portrait de Claude Frollo, un homme vivant de folie et luxure, est très bien peint.

Mais ces deux éléments n'ont pas suffi à me faire apprécier cette lecture de plus de 600 pages. La magie n'a pas opéré et je préfère garder en tête la bonne adaptation de 96 de Disney lorsqu'on me dit "Notre-Dame de Paris", plutôt que ce roman.
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Est-il encore possible de critiquer ce genre de livres, qui ont fait et font l'histoire de la littérature, L Histoire et l'Humanité elle-même.
Réponse est non. Donc ceci n'est pas une critique.
Quelques pensées et/ou remarques :
C'est toujours un supplice pour moi de constater à quel point de grandes oeuvres comme ça sont résumées dans la culture populaire... Un des pires exemples étant Don Quichotte, réduit à son combat contre des moulins à vent... Ici, on résume souvent à Quasimodo qui aime Esmeralda qui aime, un autre plus beau...
Alors qu'il s'agit de tout autre chose.
Et le titre Notre-Dame de Paris est le seul titre valable pour cet ensemble tenant à la fois du livre historique, de la tragédie, du roman naturaliste, de manifeste politique...
Comme pour Dostoïevski, qui a fait quelques livres extraordinaires, longs et courts, son chef-d'oeuvre est Les Frères Karamazov, qui cumule et combine tout ce qu'on aime chez l'écrivain de façon parfaite. Et pour Hugo, je donnerai ce statut, non pas à ce Notre-Dame de Paris, mais aux Misérables.
Je trouve que les personnages sont plus creusés, encore plus profonds, plus vrais, plus vraisemblables malgré leurs extrêmes, dans les Misérables qu'ici.
Et le personnage ignoble de Frollo s'il est incroyablement intéressant dans ses contradictions et la folie dans laquelle il tombe, me reste infiniment moins touchant que le personnage de Javert qui a ma préférence éternelle (jusqu'à preuve du contraire).
Je trouve qu'Esmeralda, ou plutôt La Esmeralda a été insuffisamment traitée et construite par Hugo, je ne sais pas à quoi tient mon impression... Mais je la sens moins élaborée que les autres. Et enfin bon euh, là je cherche la petite couille manquante...
Bon, sinon comme pour les Misérables où il y a un très long passage sur la bataille de Waterloo et également sur les égouts de Paris, très très très développé et qui peut perdre le lecteur lambda qui n'est pas un historien ou un amoureux des égouts de Paris, ici il y a un très très long passage sur la cathédrale elle-même, son histoire, ses évolutions, ainsi qu'un autre sur les toits de Paris depuis le haut de Notre-Dame au temps du roman... C'est là aussi un bonheur pour spécialistes, mais assez indigeste pour lambas...
Le passage par contre sur la meurtre de l'architecture art total et de la communication par le livre et l'imprimerie qui a permis l'allègement et le décloisonnement de tous les arts et la facilité de communication humaine est juste passionnant. Et préfigure notre vécu actuel de la mort du livre papier pour les informations numériques bien plus facile, léger, rapide et puissant...
Hugo est un être humain avec de gros défauts, mais un génie, assurément.
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Whouaaa !! Quel magnifique roman, quelle prouesse !
Il y a tant à dire sur ce roman ! J'en suis émerveillée.

Notre-Dame de Paris est un roman très riche qui est à la fois un témoignage de la vie parisienne au Moyen Âge, qui se déroule près de la cathédrale Notre-Dame de Paris, sublimée et mystique, un roman d'amour et surtout de passion, un roman qui met en scène des sentiments extrêmes qui poussent nos personnages dans leurs pires retranchements ou dépassements, un roman qui parle de fatalité, de tragédie, d'injustice, de révolution. Enfin, car il s'agit bien là de Victor Hugo, un roman qui parle également d'histoire, d'art et d'idées politiques.

Connaissant déjà des oeuvres de Victor Hugo, je m'attendais à cette plume savante, sa belle écriture et sa manie d'écrire des chapitres sur l'histoire ou sur ses convictions politiques ou sociales.
Un des éléments que je n'ai pas trop apprécié justement est la présence de chapitres entiers où Victor Hugo nous parle d'architecture, ou de politique, d'art... car le récit est coupé, l'histoire de Quasimodo, de la belle Esméralda, est complètement mis en suspens pour quelques lignes dignes d'un essai sur l'art ou d'un discours politique. Non pas que ce qu'écrit Victor n'est pas intéressant, mais je trouve ces longues réflexions non pertinentes dans un roman de fiction.

Sinon, à part ce point (très récurrent d'ailleurs chez Victor Hugo, le pire je trouve était dans "L'homme qui rit") , le roman est une prouesse.

Ce que j'ai le plus aimé, de loin, et qui m'a le plus surprise, c'est la passion. Si je devais résumer ce chef d'oeuvre en un seul mot, ce serait la passion : qu'elle soit amoureuse, qu'elle soit dans la torture, la souffrance, l'injustice et la révolution du peuple, le tragique, la fatalité... Tout n'est que sentiment poussé à l'extrême, intensité, c'est fulgurant. Je m'imaginais plus une romance, teintée bien sûr de fatalité et de tragédie, mais avec des sentiments plus doux ! Et bien, quelle claque.
J'ai tant tremblé pour Esmeralda, mon coeur a tant chaviré de page en page, je fus prise d'horreur, du puissant sentiment d'injustice et de répugnance à nombreuses reprises.

Vraiment, si vous n'avez pas lu cette oeuvre, je ne peux que vous la recommander : frissons et émotions garantis !
Impossible de s'ennuyer.

J'ai pensé au dessin animé le bossu de Notre-Dame de Disney et à la comédie musicale Notre-Dame de Paris. J'ai retrouvé des éléments dans les deux. La comédie musicale m'a assez impressionnée du point de vue authenticité. Il manque des scènes, mais je suis convaincue que tout ce qui manquait s'expliquait pour une raison de mise en scène trop compliquée, au niveau des décors, de la chorégraphie... Néanmoins, elle reste assez fidèle au roman de Victor Hugo : on comprend son message politique, on comprend les émotions fortes et l'histoire principale autour d'Esmeralda et des personnages principaux. de plus, cette comédie musicale était d'une richesse artistique, ne serait-ce qu'au niveau musical qu'elle vaut vraiment le détour et est un bel hommage au roman.

J'ai le coeur au bord des lèvres. La fin m'a sidérée. Je frémis, je vibre et je repense à toute l'histoire, si passionnelle du début à la fin. Un gros coup de coeur.

Rien de tel qu'un magnifique livre illustré par Benjamin Lacombe pour découvrir, redécouvrir et apprécier au mieux le plus beau roman de passion de Victor Hugo.
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Le roman Notre-Dame de Paris de Victor Hugo raconte l'amour de Quasimodo, sonneur de cloche des Notre-Dame de Paris, un personnage diforme et laid, pour Esmeralda, jeune bohémienne d'une beauté remarquable.
Sauvée par le capitaine Phoebus, Esmeralda tombe amoureuse. Mais Frollo, archidiâcre de la cathédrale, poignarde Phoebus et accuse Esmeralda de ce meurtre.

en version audio-book, on est porté dans l'histoire grâce à la voix d'André Dussollier qui rend le texte encore plus formidable.
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ce livre est un chef d'oeuvre et comme son auteur il fais partie des grand classique de la littérature française ce livre c'est l'histoire d'Amour entre une belle femme Esméralda est quasimodo le sonneur de cloche qui est malformé c'est une très belle histoire et il est très bien écrit je le conseille a tous les lecteur
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Paris, il y a longtemps, le temps des cathédrale.
Un enfant difforme sans éducation, une belle bohémienne un peu trop naïve et un beau soldat un peu trop prétentieux et sûr de lui. Il me fait beaucoup moins rêver subitement celui-là: il est fade, sans caractère, paresseux.... En fait, il est juste beau.
Disney leur a quand même bien amélioré leur image de marque.
A travers ce conte dramatique, Victor Hugo nous retrace une partie de l'histoire de Paris. Il pointe du doigt le monde des apparences. Était-ce aussi une manière de dénoncer les abus de la société dans laquelle il vivait? Seul lui pourrait nous le dire...
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Un peu incongru de faire une critique sur Hugo., c'est même super présomptueux. Hugo était mon préféré pendant de mes études littéraires. Celui-là et plein d'autres d'ailleurs, les Contemplations, Les Misérables.... J'ai lu et relu tellement de fois ce passage à la fin du livre, les deux corps enlacés dans la mort..... Je crois que si tous les livres brûlaient, c'est celui-ci que je chercherais à sauver.
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